Une interview exclusive de Ahmad Rahman, ex membre du « Black Panther Party » décédé le 15 Septembre dernier
Ahmad Rahman, ex militant révolutionnaire, était invité en 2007 au premier forum social des quartiers populaires à Saint-Denis en région parisienne; il avait accordé une interview exclusive qui vient d’être traduite. Emprisonné à l’âge de dix-neuf ans, il en est sorti 21 ans plus tard. Lors de cet entretien exceptionnel, il évoque son engagement face à la violence et au racisme du système américain; comment sa pensée s’est structurée à la lecture d’auteurs tels que Frantz Fanon: « Fanon a parlé de ce tabou de la violence contre l’oppression. Nous refoulions notre agressivité, la colère que nous ressentions à l’égard de la police blanche oppressive pour l’exprimer contre nous-mêmes et nos semblables… »
Ahmad Rahman cite un chapitre important du livre « Les Damnés de la Terre » qui traite du fait que « la culture des temps passés qui ne contribue pas aux luttes présentes constitue un recul… ». Il cite des documents de la CIA qui « montrent spécifiquement et de façon explicite que l’assassinat de Lumumba au Congo met fin au rêve d’unification de l’Afrique tout comme le renversement de Kwamé N’Kruma ». L’héroîne coulait à flot dans la communauté noire, une introduction facilitée par le gouvernement qui voyait là un moyen d’affaiblir les liens qui se tissaient au sein de cette communauté. En réponse, les Black Panthers se rendaient dans les maisons où on vendait de l’héroïne, « on les attaquait, on prenait les armes, on jetait la drogue dans les toilettes et on utilisait l’argent pour financer l’organisation (notamment le programme de petits déjeuners gratuits pour les enfants)… Il note un fait universel « c’est la volonté d’un groupe, même réduit, de personnes à changer les choses qui compte davantage que le nombre« : la Culture doit jouer un rôle dans l’avènement d’un changement révolutionnaire dans la société ». Le « Black Panther party » a également été l’une des premières organisations à avoir eu des femmes en position de leader .
Je vous invite à découvrir dans son intégralité ce document inédit en cliquant sur le lien suivant
CH. K
j’en ai des frissons tellement ça me parle… mais, commençons par voter EPMN ! enragé !!!
Ambroise, collaboration et lutte des classes, ce n’est pas pareille !!
« Pour Marx, le sentiment d’appartenance à une classe et la prise de conscience de ce qui la sépare des autres classes sont les conditions qui permettent d’agir pour faire évoluer la société. Les luttes qui se développent au XIXe siècle ne sont que le prolongement moderne de l’opposition entre l’homme libre et l’esclave ou entre le seigneur et le serf.
Cette notion, avant tout marxiste, de lutte des classes est le point de départ de la révolution qui permettra d’instaurer une société sans classes, fondée sur la mise en commun des moyens de production et ainsi d’atteindre le but final, le communisme.
Plus largement, la lutte des classes désigne l’ensemble des conflits économiques et politiques qui opposent des classes ayant des intérêts économiques divergents. »
médite sur cela, longuement, avant de te répandre en…. banalités
je reste dans le doux euphémisme.
» sentiment d’appartenance à une classe et la prise de conscience de ce qui la sépare des autres classes sont les conditions qui permettent d’agir pour faire évoluer la société ».
o la ou yé ?
PP, a-t-on le droit le jour d’un vote de donner des consignes de vote ?
Vous oui, la presse (reconnue comme telle) non, les sites et réseaux sociaux des candidats ou des partis non etc
J’aime votre réactivité … mèsi anchay !
ti son ! tu me parles un peu beaucoup moins mais, ne le prend pas mal pour autant. tu es difficilement pénétrable…par moi alors que tes envolés lyriques doivent certainement trouver écho dans nos montagnes. c’est à ton égo de répondre « gloria ». j’ai du mal avec les intellos et, les pseudos c’est pire mais, le problème vient de moi et, j’en suis conscient !!!
Merci pour ce texte. Du 6 au 13 décembre, il fallait bien une semaine pour célébrer la mémoire de Fanon! La pensée libératrice du psychiatre et combattant Fanon doit rejoindre celle de Césaire dans les consciences martiniquaises – celle des générations à venir, et particulièrement la jeunesse aux prises avec la violence aveugle et les trafics – ce qui est la place naturelle de Fanon, que ça plaise ou non au rectorat et à la préfecture. En bientôt 2016, il est plus que temps. Les assassins racistes nous en ont déjà fait perdre beaucoup trop.