Par Yves-Léopold Monthieux
Le Tour des Yoles et le Carnaval martiniquais sont sans conteste des activités appelées à constituer les pôles d’attraction touristique de la future collectivité territoriale de Martinique. La Route du Rhum eût été souhaitable, mais la Martinique n’en avait pas voulu. C’était l’époque de la « maudition » du tourisme et de l’Europe. Au départ de la 30ème session du Tour des Yoles je reviens à un article publié en 2008 où je proposais des arguments favorables à l’organisation à Fort-de-France de l’essentiel des activités du carnaval. Je terminais mon sujet en étendant ma réflexion à l’organisation du Tour.
En effet, les difficultés des communes à recevoir dans de bonnes conditions plusieurs dizaines de milliers de festivaliers ont été éprouvées. Aussi, le lendemain de la période du carnaval qui avait connu des difficultés, cette année-là, je posais les questions suivantes : « Devrait-on privilégier la spontanéité du carnaval ou encadrer davantage cette fête populaire ? Comment l’insérer dans le programme touristique de la Martinique ? Faudrait-il regrouper les activités à Fort-de-France ou les éclater dans les communes ? Qu’en est-il de la sécurité ? Comment considérer les débordements d’ordre sexuel, leurs conséquences au plan sanitaire et de l’éducation de notre jeunesse ? »
En réponse, je suggérais qu’« il est difficile de faire du carnaval [c’est aussi le cas pour le Tour des Yoles] un produit touristique, sans fixer l’essentiel de son déroulement à Fort-de-France, (…). En effet, la ville est le seul site susceptible de recevoir 100 000 festivaliers dans des conditions de non improvisation et de sécurité acceptables (…) Par ailleurs, les motifs de délocalisation dans cette île de 1000 km2 paraissent dérisoires ». Certes, des manifestations peuvent toujours avoir lieu dans les communes, mais elles ne devraient pas aller au-delà d’une certaine taille et nécessiter des besoins en surfaces et en logistique supérieurs aux moyens des communes ou même des communautés de communes. Pour le Tour des yoles les manifestations d’étapes devraient leur suffire.
Je poursuivais : « L’ordonnancement du carnaval… pourrait être confié à un organisme placé sous l’égide du Comité martiniquais du tourisme (CMT) avec, au besoin, une fonction logistique à la ville de Fort-de-France ». Les organisateurs du carnaval pourraient s’inspirer de l’organisme qui gère avec efficacité le Tour des Yoles. Les manifestations cyclistes peuvent aussi servir de modèle, dont la gestion, comme pour la yole, est aux mains d’organismes issus de ces deux activités. Je concluais en 2008 : « Pour les mêmes raisons touristiques, d’accueil et de sécurité, l’arrivée du Tour des Yoles paraît s’imposer à Fort-de-France ».
J’ai entendu ce vendredi à la télévision des propos ressemblants de la part d’un responsable de la ville de Fort-de-France. Ils mettent notamment en évidence l’existence de la plate-forme du bord de mer qui se prolonge avec la Savane et les rues du centre-ville. L’organisation de cette manifestation qui, comme le carnaval, réunit tous les martiniquais, peut aider à rehausser le lustre de Foyal, qui en a bien besoin. Cette orientation qui va dans le bon sens devrait faire fi de considérations partisanes, ne retenir que l’intérêt commun et s’inscrire à l’échelle de la collectivité de Martinique, sachant que la Martinique n’avancera pas sans Fort-de-France.
Yves-Léopold Monthieux, le 26 juillet 2014
yoles pa yole mais surtout beaucoup de choukounegouné dans la tête en martinique oui en exès la preuve….. ki sa ou ni a di en lè yole moun lan !!!!!!! bréf
le Tour à Fort de France, ce serait une erreur monumentale car la base populaire de cet évènement se trouve du Robert au Marin.
Vouloir en faire un évènement touristique « aseptisé », un produit lui enlèvera son authenticité qui est lié aux supporters et à cette rivalité entre ces communes, avec le pigment de la victoire finale à domicile ou chez le rival.
De toutes les façons on , nos élus, n’est pas à une erreur près ici.
par exemple: les fronts de mer de commune aménagés comme des pâles copies, du pauvre, de Cannes ou Nice ont enlevé aussi cette authenticité qui est en fait le vrai produit touristique martiniquais
En plus l’arrivée du Tour sur ce « malecon », logique par contre dans Fort de France, ne se prête pas au Tour qui lui a besoin de son environnement « roots » ou au moins ce qu’il en est reste, physique et humain.
Fort de France se prête bien à des manifestations marines modernes, jetski, régates et……transat, ne rions pas.
Quand au Carnaval, on peut noter que pour diverses raisons, les carnavals de communes et même de quartiers retrouvent des couleurs en même temps que celui de Fort de France perd de l’ampleur.
Ce qui veut dire que le peuple des communes ne se déplace pas comme jadis vers le chef lieu.
Le reste de la Martinique n’aime pas ou plus Fort de France, comme le touriste, comme les investisseurs.
ce n’est pas avec le Tour ou la Tour que passe la solution, il faut d’abord revoir la ville.
En effet, n’essayons pas d’exclure les gens des communes et nous faire croire que le touriste ne se déplace pas à l’endroit où l’évènement a lieu? De même que certains pensent détenir la vérité; ils veulent nous faire croire que tous les atouts se trouvent dans le chef lieu…
Ceci n’a rien à voir: j’ai cru comprendre qu’il y avait une yole » Transport Boniface », coulé au prologue. N’est-ce pas celui là qui a eu les problèmes avec ses employés de Sainte-Luce et Rivière-Pilote?
» Comment considérer les débordements d’ordre sexuel, leurs conséquences au plan sanitaire et de l’éducation de notre jeunesse ? » »
parce que le Carnaval, en l’espace d’une semaine changerait fondamentalement la sexualité des martiniquais et martiniquaises?
Ils profiteraient de cette période pour être lubriques et pervers ?
A t on entendu quelque part des institutions qu’il y aurait plus de viols en cette période?
Le carnaval depuis ses origines est une fête païenne qui a comme fonction de s’échapper du carcan imposé par les institutions et aussi de la religion et des interdits qui ne font que brider un état naturel, c’est un fête de la renaissance.
les bachannales ont leur utilité
Il faudrait donc faire du Carnaval une fête aseptisée, un produit touristique sans goût mais bien sur soi, correspondant en fait à ce que nous croyons devoir être dans les fantasmes du touriste blanc pour être acceptable.
Sacrée distorsion!!
c’est une erreur car le touriste cherche cette licence qui existe ailleurs et pas très loin de chez lui ne serait ce à Ibiza et chez lui toute l’année se trouve dans les soirées privées ou non et les clubs échangistes.
Il y a comme un petit quelque chose pas clair dans cette position vis à vis de la sexualité et qui est empreint de bondieuserie.
Parler de « débordements » est assez étonnant, dans un péyi de ich déwo, de métrès, de madigwan, de bôbô anba fèy, d’hommes à voile et à vapeur mariés allant à l’église comme hétéro, etc…
Mais non YLM, le Carnaval est une fête populaire où les gens se lâchent mais où ils sont surtout eux mêmes avec leurs fantasmes et un peu de moins frustrations durant cette période.
C’est une thérapie annuelle collective qui peut choquer des hypocrites, les pères la pudeur qui souvent sont des pervers en puissance et des frustrés, un moment de catharsis
Et quand le pouvoir politique s’occupe de politique ce n’est jamais bon, c’est chose d’associations et le politique ne doit s’occuper que de la sécurité et de rien d’autres.
si le Carnaval en commune se fait c’est que le peuple des communes veut SON carnaval avec ses thèmes, avec ses délires, avec ses bwa-bwa, donc pourquoi le déposséder de ce qui lui appartient pour en faire un produit encore une fois pour des touristes fantasmés?
Si Fort de France veut son Carnaval produit, c’est son affaire, mais que le peuple fasse aussi son Carnaval roots en dehors
Et pourquoi pas chanter la Marseillaise et marcher au pas pour ouvrir le Carnaval?
» quand le pouvoir politique s’occupe de POLITIQUEE ce n’est jamais bon »
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» quand le pouvoir politique s’occupe de CARNAVAL ce n’est jamais bon »
mais en fait mon lapsus a aussi son sens