C’est une bataille féroce qui s’engage entre deux femmes à la tête de la Semsamar. Une bataille qui pourrait bien laisser des traces au sein de cette société d’économie mixte partie de Saint-Martin et de la Guadeloupe, implantée en Guyane et en Martinique, et connue pour sa réussite… et les salaires importants versés à ses dirigeants.
Michelle Laurent est la Directrice générale Adjointe de la Semsamar. Ou plutôt était. Licenciée le 25 juin 2013 par la directrice générale Marie-Paule Romana-Bélénus pour « faute grave » – à travers un long courrier de 28 pages, la directrice générale lui reproche de n’avoir pas su gérer les finances de la société et l’avertir des risques de gestion de la trésorerie – elle se prépare à porter devant le tribunal des Prud’hommes ce licenciement qu’elle juge abusif.
L’ancienne directrice générale adjointe dresse à son tour le 5 juillet 2013, dans une longue lettre réponse à la Semsamar, publiée sur le site www.sxminfos.fr un véritable réquisitoire contre la gestion de la directrice générale, coupable selon elle de fragiliser la situation financière de la société par ses décisions, et par son importante rémunération. Une longue liste de « fautes » commises selon elle par sa supérieure, qui met en lumière les pratiques et la situation d’une Semsamar déjà sujette à bien des interrogations de la part de la MIILOS (Mission interministérielle d’inspection du logement social) et de la brigade financière. La police a en effet ouvert une enquête préliminaire à propos de l’utilisation des finances de la société (voir notre article http://www.politiques-publiques.com/Le-train-de-vie-fastueux-de-la.html).
Dans cette lettre de 12 pages au ton corrosif, et aux analyses détaillées, Michelle Laurent rappelle que la Semsamar bénéficiait au départ de son précédent DG, Jean-Paul Fisher, en 2010, d’une trésorerie disponible de 34 millions d’euros, une trésorerie désormais « dans le rouge » à -7 millions d’euros en 2011 et -4 millions d’euros en 2012. L’ancienne DGA pointe également l’appel trop fréquent à des prestataires extérieurs pour réaliser des opérations relevant de l’expertise de la Semsamar, et provoquant d’importants surcoûts. Elle dénonce aussi les avances trop fréquentes de fonds sur des opérations publiques ou privées, conduisant la Semsamar à jouer – au détriment de sa trésorerie – le rôle de « banquier des collectivités » ou même d’opérateurs privés.
Ces accusations, portées cette fois par une cadre supérieure de la société, viennent rejoindre la longue cohorte des critiques à l’endroit de la Semsamar et de sa directrice générale. Elles interviennent dans un contexte délétère, après des lettres anonymes dénonçant des abus et dysfonctionnements internes, après un rapport négatif de la MIILOS, et une enquête en cours de la brigade financière. Un nouveau conflit dont se serait bien passé Wendel Cocks, 3ème vice-président de la Collectivité de Saint-Martin, et nouveau président de la SEM. L’avenir de la Semsamar, opérateur d’importance dans nos territoires, serait-il en train de s’assombrir ?
FSRR
Sur le même sujet :
- http://www.politiques-publiques.com/Le-train-de-vie-fastueux-de-la.html
- http://www.politiques-publiques.com/Semsamar-Le-salaire-qui-gene.html
- http://www.politiques-publiques.com/La-Semsamar-s-installe-en.html
Photo : Marie-Paule Bélénus-Romana, Directrice Générale de la Semsamar
Ni coupable, ni responsable. Comme c’est commode, il suffit de se séparer du responsable financier pour régler le problème et que la vie reprenne son cours.
Ce qu’il y a de cocasse, c’est que nous devrions logiquement avoir droit à une nouvelle tribune des féministes puisqu’une fois de plus c’est une femme qui est la victime de cette épisode malheureux de la vie de la SEMSAMAR.
Enfin, comme d’habitude la municipalité de Fort-de-France a eu le nez fin en allant choisir une SEM qui défraie la chronique aujourd’hui.
Il serait peut-être nécessaire de mentionner la tribune que F.Carole avait publié à ce sujet en début d’année sur ce site il me semble.
Ces mimistes ,toujours prompts à faire le procès en permanence de la ville de FDF ,comme si ils étaient eux mêmes, des modèles de vertus dans le domaine de la gestion et de l’animation urbaine.
Messieurs ,et singulièrement ce Never ,(plus jamais que jamais) arrêtez vos amalgames douteux et peu porteurs ,cette stratégie qui consiste dans tous vos écrits à discréditer l’édilité foyalaise vous condamne ipso facto à l’éternité dans l’opposition , surtout vous, immenses incompétents , qui n’avez rien fait à Rivière Pilote .
Des gens incapables de mettre un ville hors d’eau , de créer les conditions d’une attractivité conséquente pour attirer les entreprises ,qui ont mis 50 ans avant de construire un stade, s’encanaillent à jouer aux donneurs de leçons …laissez ce peuple vivre svp…
Effectivement, les mimistes sont promptes à dénoncer les opérations mal embarquées.
Confier à une SEM « étrangère » la fin des travaux de la Savane constitue un aveux de manque de compétence des SEM locales et pour cause. Je te rappelle que c’est ton président « ultra compétent » qui présidait le SEMAFF, jusqu’à récemment.
Pense-tu JCN, que le contribuable foyalais ne s’interroge pas sur ce paradoxe à la veille des municipales ?
Constater que cette SEM « étrangère » se retrouve dans un imbroglio financier alors que les mimistes avaient déjà tiré la sonnette d’alarme, il y a plusieurs mois, devrait conduire plus d’un électeur à douter de la gouvernance foyalaise.
Cette question sur le management de la Semsamar, analysée par Jabiru, sur le premier Blog de Saint Martin
à lire ici
http://fr.jabiru-blog.info/2013/07/24/la-semsamar-est-dans-le-rouge/
Comme le dit si bien Hasneverbeen la municipalité foyalaise a eu le nez fi en choisissant cette SEM. La SEMSAMAR a repris le chantier de la savane (les dernières phases de travaux, elle préfinancera les travaux. Avec les difficultés que vous relatez dans l’article plus les difficultés financières qu’aurait cette SEM, je me pose la question suivante la SAVANE sera t-elle terminée?
il serait peut être temps de parler du licenciement également de l ancien
DAF en Mai 2010 qui a été licencier après 10ans d’ancienneté par cette Directrice Générale et qui a gagné son procès au prud’hommes en 2012
rechercher son contact ou son nom et vous aurez des informations.
IL EST URGENT QUE LA COLLECTIVITE ARRETE DE SUITE CETTE PRESSE DEJA QUE SAINT MARTIN N’A PAS UNE BELLE IMAGE CELLE DE LA SEMSAMAR ET DE SA DIRECTRICE GENERALE NE FONT QUE ACCENTUER CELLE CI .
MESDAMES ET MESSIEURS LES ADMINISTRATEURS ARRETEZ DE SUITE CA VIRER CETTE DIRECTION