Article publié sur le site web de l’organisation politique www.noupepla.com suite à son assemblée générale du dimanche 10 janvier 2016 au Prêcheur.
« Annou mété grif an tè » ! C ‘est le mot d’ordre de l’Assemblée Générale de NOU PEP LA qui s’est tenue dimanche 10 janvier 2016 au Prêcheur. Les militants sont d’ores et déjà prêts pour les rudes combats à venir, face à une CTM« construite dans une alliance négociée bien avant la campagne, une CTM où les postes clés concernant l’avenir économique du pays sont remis entre les mains de la droite libérale » (Gilbert PAGO).
La vigilance devra être quotidienne face aux premières mesures, dans l’intérêt du peuple Martiniquais. « Il faudra défendre les petits » (Robert SAE), poursuivre la construction collective avec les deux pieds dans la société civile, avancer dans « la souveraineté écologique qui est fondamentalement liée à la souveraineté alimentaire et à la question de la répartition des terres » (Garcin MALSA), …
Bilan et perspectives
Cette rencontre qui a réuni 250 militants et sympathisants a été l’occasion de dresser le bilan de la dernière campagne électorale mais aussi et surtout, de présenter les perspectives pour l’année 2016…
La mobilisation des militants et autres sympathisants avant et pendant la campagne officielle a été soulignée. L’implication et la conviction des membres des 4 sections aura permis de réaliser le score plus qu’honorable que l’on connait au premier tour. On retiendra les bokantaj, les prises de paroles, les meetings, les distributions de tracts…
On retiendra aussi la présence du mouvement sur les réseaux sociaux….mais aussi l’échange avec les martiniquais qui ont su apprécier les valeurs portées par NOU PEP LA.
L’analyse de l’évolution des scores des deux mapipis entre 2010 et 2015 montre la percée et le potentiel de NOU PEP LA et ses potentialités pour les prochaines échéances. Les enseignements sont d’ores et déjà tirés collectivement pour le positionnement et les futures actions de NOU PEP LA. La force de NOU PEP LA est d’avoir analysé les besoins du peuple et d’avoir su construire, avec le peuple, des réponses concrètes. Cette campagne a été gérée par une direction collégiale, dans un collectif permettant de construire une synergie autour de Marcellin NADEAU. Tout l’appareil NOU PEP LA a ainsi pu être mis en place malgré des délais courts, avec l’implication de tous les militants de terrain, dans un fonctionnement démocratique.
NOU PEP LA n’est pas un mouvement crée pour les élections de la CTM et bien que plusieurs organisations politiques le constituent, ces dernières gardent leur indépendance et leur autonomie. « Les perspectives de NOU PEP LA s’inscrivent essentiellement dans la défense des intérêts du peuple Martiniquais ». « Nous restons un rassemblement de citoyens et de citoyennes sur des bases de transformations sociales… sur l’avenir de la Martinique », affirme Marcellin NADEAU.
« Nous sommes à peu près sûrs que des choix courageux, des choix nécessaires au développement durable de ce pays ne seront pas faits. Nous sommes en attente pour proposer mais aussi pour mobiliser »…. « L’idée est d’instaurer un rapport de force favorable aux personnes défavorisées, aux petites entreprises, aux jeunes, aux personnes agées, aux personnes porteuses de handicaps, à toutes les personnes victimes de violence… » a déclaré Marcellin NADEAU porte flambeau du mouvement citoyen.
Nous devons faire Peuple ! car c’est le peuple seul qui doit prendre sa destinée en mains ».
Le prochain congrès de NOU PEP LA annoncé sera l’occasion de fixer la structure organisationnelle, les axes de travail politique et les principaux combats à mener, avec le peuple.
ANNOU POTE MANNEV !
A publier si et seulement si le modérateur qui connait mieux que moi les lecteurs du site considère que cette « contribution » au futur congrès de NOU PEP LA présente un intérêt.
Allons-y
Coîncidence : j’étais en train relire un petit bouquin d’Alain Badiou, maître à penser d’une frange assez importante de ce qui reste de l’extrême gauche française …et martiniquaise.
Ce professeur émérite à l’Ecole Normale supérieure ,est le philosophe français le plus connu dans le monde
Il s’agit de « Sarkozy .Pire que prévu » publié en 2012 aux nouvelles éditions lignes, la suite pourrait-on dire d’un autre livre de Badiou qui a été publié en 2007 aux mêmes éditions et qui avait connu un énorme succès, » De quoi Sarkozy est-il le nom ».
Aux pages 35 , 36 et 37 de ce petit livre on peut lire :
« Une politique a toujours trois composantes ;
1) la masse des gens avec ce qu’ils font et ce qu’ils pensent, appelons ce terme « le peuple »
2) diverses formations collectives plus ou moins denses ( organisations,associations,syndicats et partis)
3) enfin,les organes du pouvoir d’Etat, dont font partie les organes du pouvoir économique, c’est à dire l’ensemble de ce qu’on appelle aujourd’hui, d’un terme qui me réjouit, les « décideurs », dont un bon nombre, semble t-il, n’ont pas été élus – sinon éventuellement par leurs actionnaires.
une politique consiste toujours à poursuivre des objetifs en articulant ces trois éléments. la conception « classique » de cette articulation ( « classique », au sens où toutes les conceptions de la politique depuis deux ou trois siècles s’y réfèrent) dit que,dans le peuple, il y a une multiplicité de tendances, liées au statut social ( les marxistes disent : à la classe),aux cultures, aux phénomènes de génération, de provenance, etc.
Le peuple est donc une multipLicité plus ou moins homogène, mais en tout cas traversée par des différences.
C’est pourquoi les objectifs poursuivis par les différentes composantes du peuple peuvent être différents ; et de même les politiques, selon l’appréciation qu’elles portent sur l’homogénéité ou l’hétérogénéité de cette multiplicité.
C’est ainsi qu’une politique nationaliste échevelée ou fascisante va privilégier l’homogénéité du peuple ( les gens qui, à leurs yeux,ne sont » pas pareils » ont vocation à disparaître) ; au contraire, une politique de type marxiste va insister sur le caractère tranché des différences de classe.
Les tendances constitutives du peuple sont virtuellement ou réellement représentées par des organisations. Ce second niveau existe toujours,, même lorsque les organisations en question sont réprimées, interdites,etc.
Parmi elles, on appellera « partis » les organisations qui se présentent comme aptes à occuper le pouvoir d’Etat. Ces partis ont donc des objectifs différenciés selon les tendances qui peuvent exister au premier niveau, celui du peuple réel.
Lénine résumait tout cela dans une formule qu’il déclarait être « l’abc du marxisme », formule dont, du reste, les effets n’ont pas toujours été de très bon aloi : » les masses sont divisés en classes, les classes sont représentés par des partis, et les partis sont dirigés par des chefs ».
Fin de la citation.
Je n’ai pas grand chose de commun avec Alain Badiou ne serait-ce par qu’il est un adversaire déterminé de la démocratie représentative. Pour lui, si un homme ou une femme se considère comme étant de gauche, il ne doit en aucune manière participer aux mascarades électorales organisées par les classes dominantes.
Lui même qui est né en 1937 n’a JAMAIS voté depuis 1968.
Mais le Monsieur est professeur émérite dans la plus prestigieuse école de France et rares sont ceux qui pensent qu’il ne profère que des conneries. ou du moins qui oseront prendre la plume pour le lui dire publiquement
C’est dire que ceux qui pourraient être amenés à voter pour Nou Pep La auront besoin de savoir quelle est la fraction du peuple qu’il compte représenter et quels objectifs il lui proposent.
Tout le monde connait « a peu près » ce que souhaitent les marxistes, les léninistes qui sont membres de Nou PEP LA.
Mais NOU PEP La ?
J’ignore si les membres de Nou Pep La pensent tous comme M. NADEAU, mais je trouve que celui-ci tend de plus en plus à avoir un discours qui s’apparente à une sorte de « terrorisme verbal » qu’il accompagne d’un grand sourire pour faire passer la pilule. Ce n’est que mon avis, très subjectif assurément. En tout cas plus le temps passe, moins je le comprends. Là encore, cela doit tenir à ma seule personne et au tout petit pois qui me sert de cervelle. (j’anticipe sur le commentaire qu’il pourrait faire sur mon point de vue).