Tribune – Emmanuel de Reynal |La démission brutale de Nicolas HULOT a peut-être un mérite : celui de créer l’électrochoc collectif qui doit amorcer les changements indispensables pour sauver notre humanité. Car la planète brûle…
Selon l’ONU, si les Etats signataires de l’accord de Paris respectaient leurs engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre, notre monde verrait rapidement sa température globale augmenter de 3% ! Et les conséquences d’un tel réchauffement seraient dramatiques… Les « petits pas » qu’évoque Nicolas HULOT nous conduisent tout droit vers l’enfer, et nous ne pouvons plus faire l’économie d’actions radicales collectives.
Autrement dit, la priorité des priorités, est celle de la mutation écologique de l’appareil d’Etat, des forces économiques et des consciences humaines. Car il faut clairement que le combat écologique change d’échelle si nous voulons transformer notre pays, et inspirer le monde.
Le 6 août dernier, la revue « Proceedings of the National Academy of Sciences » publie une terrible étude selon laquelle le point de non retour est quasiment atteint : elle évoque « une réaction en chaîne incontrôlable », « un basculement irréversible », « des endroits inhabitables sur la Terre ». Elle ajoute : « Les décisions des dix à vingt prochaines années vont déterminer la trajectoire du monde pour les 10.000 années suivantes… »
Plus personne aujourd’hui ne peut nier sérieusement que la trajectoire est engagée. La terre est une étuve, et chaque année qui passe confirme son réchauffement et ses dérèglements climatiques. Les records de Maria et d’Irma seront hélas battus. Les océans ont déjà vu leur niveau monter de près de 8 cm sur les 13 dernières années. Et ça continue… Le professeur SAFFACHE prévoie la submersion totale de certaines îles de la Caraïbe avant la fin de ce siècle, ainsi qu’un rognement majeur de nos propres côtes. L’acidification des eaux détruit massivement les coraux, et créé littéralement des mères mortes. Au point que nous sommes peut-être l’une des dernières générations humaines à connaître le goût des crustacés et des oursins !
Alors comment se fait-il que face à une telle réalité qui menace notre propre survie, nous restions aveugles et nous continuions d’accélérer la course du Titanic vers l’iceberg ? Comment se fait-il que nos consciences individuelles ne parviennent pas à enclencher un changement collectif ? Comment se fait-il que notre humanité, pourtant si apte à relever les défis du monde, soit aussi impuissante face à celui-là ? Car en effet, l’homme a toujours su créer, innover, transformer… Mais il a toujours eu du mal à changer. Et c’est bien cette résistance au changement qui nous conduit dans le mur.
Souvent, le changement vient des entreprises. Elles ont aujourd’hui un rôle majeur à jouer : celui d’inscrire leur existence dans la fragilité de leur environnement et d’innover dans les solutions d’avenir. Elles doivent le faire en s’appuyant sur la franche complicité des élus et des décideurs publics. Et sur la saine pression des citoyens consommateurs. Bref, sur une réelle conscience collective.
Nombreux sont les progrès qu’il reste à faire en Martinique : la part de l’énergie renouvelable dans notre mix énergétique est scandaleusement basse, alors que nous avons bien plus d’atouts naturels que la plupart des pays du monde ! Nous avons le soleil, le vent, la mer, la montagne… Nous avons les cerveaux aussi.
Nos routes sont des concentrateurs d’embouteillages, nos villes enlèvent leurs arbres, nos mangroves sont mangées par les sargasses, nos systèmes n’assainissent plus les eaux, nos poubelles sont mal triées et nos épaves continuent de joncher le bord des routes… « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs », disait Jacques CHIRAC en 2002.
Pourtant nous pouvons agir concrètement sur la plupart de ces fronts. Mieux, nous pourrions devenir des champions mondiaux de la transition écologique et énergétique si toutes nos volontés étaient vraiment réunies. Nous pourrions le faire à condition de nous mobiliser enfin, de renoncer à nos petites chamailleries qui nous divisent et de nous accorder sur l’essentiel.
Le projet « Martinique Réserve de Biosphère » qui vient d’être initié pour inscrire la Martinique dans le programme Man & Biosphère de l’UNESCO nous en donne enfin l’occasion. Alors, allons-y franchement !
Emmanuel de Reynal
Votre article m’incite à relire attentivement le travail de l’ingénieur Jean Marc Jancovici, pour éviter les illusions et les routes sans issues.
https://jancovici.com/transition-energetique/l-energie-et-nous/lenergie-de-quoi-sagit-il-exactement/
et encore une fois ! … manurêva ! les amis, il ne faut surtout pas l’attaquer de front parce que ce n’est pas de sa faute ! il veut se persuader que tout ce que nous ferions en martinique contre le réchauffement climatique sera probablement aussi grosse qu’une goutte d’eau de l’océan indien … le plus con des chinois qui lira ça, aura le temps de mourir de rire, avant la fin du monde . moi je pense au contraire qu’il faut continuer à foutre du fer, comme font les békés … anba fèy ! et laisser la nature engloutir la quantité de personnes qu’elle estime nécessaire pour permettre aux plus chanceux, de vivre encore un peu . imaginons un peuple planétaire avec moins d’un milliard d’habitants ! les baleines diront : » vive la race humaine » ! …
La maison brûle et nous regardons ailleurs disait Chirac, C’est même pire depuis. Le réchauffement climatique est la conséquence de notre mode de vie mais aussi de nos habitudes en matière de loisirs.
La Martinique se réjouit chaque année de la hausse du tourisme.
Mais savez vous qu’un bateau de croisière peut émettre autant de particules fines qu’un million de voitures. Sachant qu’en escale ses moteurs ne s’arrêtent jamais à cause des cuisines de la climatisation, etc. je vous laisse imaginer les bronches des foyalais en particulier…
Les antillais sont-ils prêts à n’accueuillir que les compagnies aériennes régulières et à interdire les low cost comme XL, Norvegian ou encore Condor ?
Notre planète et notre santé ont un prix. Mais sommes nous prêts à le payer ?
oui saint taxe ! sur le pétrole nous sommes près à payer mais nous faisons semblant que nous n’avons pas d’argent ! le monde entier est devenu compère lapin et chacun voudrait que ça soit l’autre qui paye. pour tout te dire, je ne crois pas à tout ce cinéma ambiant … tout ça, c’est pour que cette france à fric continue à faire du fric sur l’afrique !!!
« Le projet « Martinique Réserve de Biosphère » qui vient d’être initié pour inscrire la Martinique dans le programme Man & Biosphère de l’UNESCO nous en donne enfin l’occasion. Alors, allons-y franchement ! »
Quel manque d’ambition!
C’est la planète entière qu’il faut inscrire dans ce programme de l’UNESCO.
Cela implique l’éradication d’une certaine vermine humanoïde cupide qui la détruit:
https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-163271-la-bombe-d-demographique-incontestablement-la-plus-destructrice-2047177.php
(oui, oui, nous en faisons partie…)
attention albert ! had le ver meen va te répondre ! … : « occupe toi de tes fesses » alors que moi je te dis : kité la vi roulé .! le système de gestion planétaire est conçu de telle sorte que les réseaux sociaux n’ont aucune espèce d’importance, si ce n’est de repérer, ceux qu’il faut acheter quel qu’en soit le prix !!! et le temps nécessaire . nous sommes à l’erre trump macron amj et con … sort de là !