Par Yves-Léopold Monthieux
Au moment de terminer cet article je prends connaissance de la réaction de Walwari à la « Lettre à Christiane Taubira » écrites par trois avocats du barreau de Fort-de-France. Bien que le texte ci-dessous n’aborde pas le sujet sous le même angle, je rejoins à bien des égards les critiques contenues dans la tribune des amis de Mme Taubira. « Les coutumiers de l’indignation de confort » est une expression qui me paraît convenir à bien de nos «grands diseurs et petits faiseurs».
On le sait, la fin de l’UAG des Antilles et de la Guyane est un recul incontestable pour les trois départements d’Amérique. Mais pour la Guyane ce recul peut annoncer le point de départ d’une nouvelle université tournée vers l’Amazonie. Il s’agit d’un moment politique important pour la Guyane et pour Mme Taubira. Le coup de pouce qu’elle a donné à la création d’une université guyanaise a fait d’une distorsion administrative un acte politique réussi.
Cependant, en proie aux attaques immondes dirigées contre sa personne, ce moment de réussite a juste été un intermède. La solidarité gouvernementale et la fraternité domienne n’ont été ni promptes, ni à la hauteur des outrages subis par la ministre. Mme Taubira a paru tiède et son air bravache n’a pas su cacher une évidente déstabilisation. Un ministre ne doit pas céder au sentiment de révolte, tandis que la poursuite en justice des propos ou gestes odieux a souvent pour effet de les répandre. La Guyanaise a donc été profondément blessée, à la fois, par les racistes, le silence de ses collègues et celui de ses amis de l’outre-mer.
Il est normal de comparer la part prise par la ministre au tollé suscité par l’affaire Dieudonné et la tiédeur relative de son propos lorsque sa personne a été mise en cause et servi de vecteur au racisme anti-Noir. Il n’est pas inconsidéré de comparer l’absence, de sa part, de la moindre réserve à l’égard du rouleau compresseur politique, médiatique, judiciaire, fiscal et confessionnel frappant Dieudonné, et son ardeur à défendre une loi conçue par le microcosme parisien, dont elle n’avait pas paru être le parangon avant de devenir ministre : le mariage des homosexuels. Mme Taubira fait les frais de ces comparaisons.
La garde des Sceaux pouvait-elle, si elle l’avait souhaité, seule contre tous, appeler ses collègues et son camp politique à plus de mesure dans leur condamnation de Dieudonné ? Seule sa démission du gouvernement pouvait lui épargner les critiques excessives qu’elle subit aujourd’hui, de la part des trois avocats martiniquais. Cependant, vu la disproportion des forces en présence, son départ du gouvernement n’aurait pas manqué d’être vu comme une marque de complaisance à l’égard de l’antisémitisme. L’icône des DFA avait beaucoup à perdre dans cette affaire. En voulant garder l’équilibre elle a peut-être vacillé. En tout cas si elle tombe un jour, ce sera très certainement dans l’action et il ne restera pas d’elle que des paroles ou des postures.
Fort-de-France, le 23 janvier 2014.
Je ne suis pas étonné que vous vous délectiez de la formule (soufflée sans doute par Taubira) « coutumiers de l’indignation de confort ». Qu’auriez-vous voulu à la place ? Le recours à l’extremisme, au terrorisme, que sais-je ?
Je vous fais toutefois observer qu’il faut quand même apprécier le confort d’être au gouvernement pour ajouter sa voix à la campagne de lynchage de Dieudonné dont vous même reconnaissez qu’elle a mobilisé pas mal de moyens de la République.
Il me semble, Monsieur YLM que ceux que vous qualifiez de « grands diseurs et petits faiseurs » sont bien de grands faiseurs par le fait même de leur métier d’avocats.
La posture affichée par Christiane Taubira est une erreur stratégique grave. Comme il s’agit d’une erreur, elle est excusable. Mais tout de même, comment expliquer une telle prise de position venant de la part de quelqu’un qui, quelques mois avant avait été la cible du racisme primaire français? On lui a tendu la banane. Elle a été qualifiée de macaque. Elle a reçu l’expression de la haine…
La Garde des sceaux de la république française est au premier chef au courant de l’origine de déboires politico/judiciaires de Dieudonné M’Bala Mbala. Elle sait; étant dans le ventre du système que le lynchage auquel est exposé l’humoriste est instrumentalisé par le sionisme international qui gouverne le monde de la finance et des affaires notamment en Occident.
Nos trois avocats ont au moins eu le courage de dire à la ministre originaire de terre d’esclavage que sa prise de position est en total inadéquation avec les débats de fond que soulève l’affaire Dieudonné.
Et puis, dites-moi YLM, qu’avez-vous retenu de la circulaire Valls adressée à tous les préfets de France début janvier 2014, de l’histoire romanesque de la quenelle qui serait un « salut nazi inversé » et de « l’antisémitisme » jamais concrètement démontré de Dieudonné?
Que pensez-vous de cette animatrice télé, sur une petite chaine privée de Martinique (KMT) qui annonce qu’elle reçoit deux invités pour parler de l’affaire Dieudonné et qui annonce vingt minutes après que le sujet ne sera pas développé sans donner les raisons de cette annulation? Ca s’est passé en direct à l’antenne ce matin en Martinique. Il vous faudra bien un jour comprendre Monsieur que nous ne vivons pas dans le monde des bisounours que vous semblez vouloir nous dépeindre…
Il est vrai que le mot « diseurs » peut prêter à confusion. Je n’y ai pas été assez attentif compte tenu de la profession des signataires. Mais en écrivant « convenir à BIEN DE NOS « grands diseurs et petits faiseurs », j’ai utilisé ce mot au sens large et n’ai pas visé la profession d’avocat. Je vous demande de me croire. Si j’ai estimé excessifs les propos des signataires de l’article (c’est encore mon avis), j’ai trouvé, en revanche, « normal de comparer la part qu’elle (Taubira) a prise au tollé etc … », et » pas inconsidéré de comparer l’absence de sa moindre réserve (de la ministre)etc … ». Donc normal qu’on s’en plaigne …
Je précise que mon papier est signé « 23 janvier 2014″.
Le prétexte à cette polémique, DIEUDONNE, en commerçant avisé, a préféré faire profil bas et jouer l’apaisement. Je m’interroge donc encore sur la raison d’être de cette troisième mi-temps délocalisée.
Un des éléments de réponse est dans ce glissement d’une problématique citoyenne, « l’égalité de tous devant la loi », à une autre qui, de fait, ethnicise le problème. C’est sans doute ce qui explique la tonalité acide-amère des reproches et, entre autres griefs, celui de trahison – à sa couleur, adressé à la Ministre de la Justice, Garde des Sceaux.
Je n’ai pas, par ailleurs, la même lecture de l’attitude du Gouvernement face aux agressions racistes dont a été victime la Ministre de la Justice, Garde des Sceaux. J’ai vu dans son hésitation non pas un manque de solidarité mais plutôt une difficulté à trouver un consensus sur une stratégie qui permettrait de tirer le meilleur profit politique ou politicien des incidents. Madame TAUBIRA était partie prenante de ce débat interne. Le contraire ne collerait pas au personnage.
je viens de lire un article sur un Peter Hartz, l’homme des réformes allemandes sous Gerhard Schröder
e me dis alors que nos préoccupations martinico antillaises ne sont pas en phase avec les enjeux
Nos intellos aiment à nous trouver superficiels, mais ne sont ils pas eux mêmes purs produits martiniquais?
Le fils de Ti Sonson, chômeur, sans formation, donnant dans la drogue et la délinquance, qu’a t il à faire de Dieudonné, Taubira?
La fille de Ti Sonson, étudiante brillante, diplomée, à la recherche d’un emploi, qu’a t elle à faire de Dieudonné, Taubira?
Au fait les lois Hartz:
-Hartz 1 : un chômeur doit expliquer dans le détail pourquoi il refuse une offre d’emploi s’il veut toujours toucher ses indemnités.
-Hartz 2 : recours facilité aux mini-jobs, ces emplois à temps partiel peu rémunérés pour lesquels il n’y a pas de cotisations sociales salariales et qui n’ouvrent pas droit à des prestations (assurance-chômage ou retraite).
-Hartz 3 : réforme de l’Agence fédérale du travail.
-Hartz 4 : réduction de la durée des indemnités chômage de 26 à 12 mois (18 mois pour les plus de 55 ans). Au-delà, tous les chômeurs de longue durée touchent le même minimum social (382 euros par mois en 2013 pour un célibataire sans enfants, hors allocation logement) ; ils sont tenus d’accepter des emplois d’utilité publique rémunérés 1 euro de l’heure
http://www.lepoint.fr/economie/interview-peter-hartz-le-miracle-allemand-c-est-lui-28-01-2014-1785144_28.php
François Hollande,le patron de Taubira, a reçu Peter Hanz.
comme quoi l’essentiel se joue là.
Gran manman mwen té ké di mwen « pandan ou ka otjipé di Taubira, li menm ja wè douvan’ye »
Traitement mensuel : 9 940,20 € bruts par mois dont une indemnité de fonction non imposable (1 988,03 €).
Avantages : logement de fonction ou prise en charge par l’Etat d’une superficie maximale de 80 m² plus 20 m² par enfant à charge, accès gratuit au réseau SNCF, voiture de fonction et chauffeur, quota de déplacements aériens.
Cumul : possible.Un ministre peut donc toucher jusqu’à 12 697,54 euros bruts par mois
Des fois, il faut savoir revenir à l’essentiel, qui je le conçois est relatif selon l’individu.
Il est donc essentiel de prêter attention aux actions de ceux qui peuvent agir sur les sujets proposés par vous.
Il est aussi essentiel de s’intéresser à ceux qui font que demain ti sonson ne soit pas écarté et ses efforts perdus sur des critères inadmissibles.
Parfois s’occuper du robinet qui fuit plutôt que de passer la serpillière est avisé.
Fort heureux cependant du post qui rappelle l’important.
Si tout moun an a dan nou ké rivé Yo
Et c’est sans doute ce que la Ministre de la Justice, Garde des Seaux veut, selon moi Monsieur LA RIYA, signifier à ses détracteurs martiniquais. Le « Parisien » a publié curieusement en effet – « fuite malencontreuse », dans son édition du 27 janvier 2014, une note signé le 02 janvier 2014 adressée au Procureur Général de Fort-de-France :
«La violence a atteint sur l’île un niveau qui est sans commune mesure avec les autres régions françaises et qui menace la paix et la cohésion sociale » écrit-elle.
Comprenons : intéressez-vous plutôt à l’essentiel, Mesdames et Messieurs les Martiniquais !
http://www.leparisien.fr/espace-premium/actu/taubira-serre-la-vis-en-martinique-27-01-2014-3531009.php
a t-on besoin que Taubira « nous » le signifie et surtout de cette façon ?
Taubira est avant tout une française, sinon elle n’aurait pas accepté d’être ministre, même si elle a évidemment un projet personnel guyanais, en Guyane, sans pour autant que ce soit un projet pour la Guyane.
J’aimerais que l’on ait un projet martiniquais pour la Martinique, et « nous » sommes plutôt à nourrir nos égos en cherchant sans cesse sur le futile de quoi les alimenter .
J’ai du mal à croire que nous puissions nous sentir autant impuissant et incapable de mettre nos énergies à réfléchir à l’essentiel.
Si c’était le cas, c’est que nous sommes vraiment malade.
Extrait: « Seule sa démission du gouvernement pouvait lui épargner les critiques »
Entre ne pas contester la bronca anti DD du GVMNT et le traiter de « pathétique bouffon » il y a un gouffre
Mais faire est si dur que on ne peut se mettre à la place de qui est aux affaires.
On ne peut non plus savoir si ce n’est un choix qui enlevant toutes équivoques permettra de rependre ce que DD défend dans le fond, malgré une méthode qui bien que fort efficace comporte des dangers.
Bien plus grave pour moi l’acte politique qui brutalise notre économie par la recherche de paraître sur un sujet médiatisable, le carburant.
Avant d’envahir l’espace publique et le quotidien, bien des joutes traitant des points de mise en accord eurent pu être menées.
Il n’y a pas si loin la plupart des attaques étaient basées sur une, souvent prétendue, absence de concertation.
Là c’est à une présence de consternation que nous assistons.
Que d’énergie détournée à l’heure où la nation a besoin que ses problèmes fondamentaux soit traités.
il faudrait faire les états généraux de l’écologie de l’action si il restait place encore pour en gaspiller.
Un Projet Martiniquais cela ne se décrète pas Monsieur LA RIYA. C’est d’abord une affaire de volonté commune à construire ou/et à consolider qui n’est ni principalement de la responsabilité des intellectuels, ni de leur seule responsabilité. A moins de sublimer ces derniers ; ce qui a le plus souvent pour conséquence une frustration et des bouffées d’agressivité à leur encontre qui signifient – voyez-vous, moi aussi je sais signifier- un état de dépendance vis-à-vis d’eux.
La volonté commune, ou plutôt celle du plus grand nombre, est, aujourd’hui, de rester dans l’ensemble français. Toutefois, la traduction politique de cette volonté semble, de toute évidence, poser problème. Il y a donc à clarifier ce premier point capital. La question ensuite sera jusqu’où on peut aller dans un cadre clarifié et surtout jusqu’où on veut aller. Ceci en terme de réduction des dépendances et de remise en cause des modèles – par exemple l’économie de marché, la « démocratie d’adhésion »- et des modes de pensée – par exemple le négrisme victimaire ou le messianisme- qui pérennisent ces dépendances.
une société nouvelle se pense, avec toutes les utopies bien sur, avec l’aide des intellectuels qui ne sont pas là pour se nourrir de la confusion et encore moins la nourrir.
leur rôle est à mon humble avis de nous amener, moi Tisonson, à explorer des espaces qui ne sont pas mon quotidien et dont ils ont une expertise, dans leur domaine de compétences respectifs, comme j’écoute le pêcheur, l’artisan, l’infirmier, le chômeur, car ils sont chacun une part de vérité
Je ne crois pas que l’intellectuel détient une vérité à lui tout seul, de celles qui qui me feraient être dépendant d’eux, le rôle que je leur assigne est justement de m’éviter une quelconque dépendance à un pouvoir ou un dogme, (politique, religieux ou autres) en m’obligeant à être critique, en m’obligeant à penser.
En ce sens je suis attentif à un intellectuel de droite comme de gauche, car l’un et l’autre m’obligent à m’écarter d’un dogme.
Ils sont où ici les intellectuels de droite ?
Ici « intellectuel » est toujours suivi de l’appellation « de gauche », même si son comportement « social » est celui d’un homme de droite ou empreint du plus parfait conformisme bourgeois.
Le » négrisme » aujourd’hui n’est plus seulement de gauche, car l’adulation nouvelle de Césaire par des hommes de droite relève souvent de cela uniquement: « si j’aime Césaire, et surtout le dit, je ne suis plus assimilationiste « .
donc moi, Ti sonson, petit martiniquais de base, je demande à ceux qui sont des intellectuels et à ceux qui croient l’être, de m’amener au dessus du marigot.
Tout à fait d’accord avec vous Monsieur LA RIYA sauf que je pense, après GRAMSCI, que nous produisons et diffusons tous des idées, nous sommes par conséquent tous des intellectuels. Combien même que nos sociétés aient professionnalisé l’activité intellectuelle pour en faire une activité spécialisée soumise, comme toutes les autres, à la « demande sociale », c’est à dire donc, le plus souvent, à la demande des groupes dominants. C’est ce qui justifie ma question, chaque fois, du lieu d’où l’on parle.
Pour information:
http://www.monde-diplomatique.fr/2006/05/A/13489
« tout à fait d’accord avec vous Monsieur LA RIYA sauf que je pense, après GRAMSCI, que nous produisons et diffusons tous des idées, nous sommes par conséquent tous des intellectuels »
c’était contenu dans mon propos:
« …comme j’écoute le pêcheur, l’artisan, l’infirmier, le chômeur, car ils sont chacun une part de vérité »
« Donc moi, ti-sonson, petit martiquais de base, je demande à ceux qui sont des intellectuels et à ceux qui croient l’être, de m’amener au dessus du marigot » -
Et vlan pour les « éternels » intellectuels incpapables de susciter une « conscientisation collective » à même de traduire un début de « décolonisation mentale » –
Taubira versus M’Bala M’Bala ? Quel intérêt pour les citoyens dit de base des colonies françaises des Caraibes ou de Guyane ? Aucun ! Ces personnes se contre-fichent des problématiques récurentes et quasiment identiques dans ces colonies : *Vie chère, *Castes politique ou économique fermées ou cooptées, * fort taux de chômage de la jeunesse, * « Juvénillisation » accrue de la délinquance ,
*Sur-consumérisme, *Train de vie superficiel (non adéquat aux réelles capacités de ces pays) -
« L’icône des D.F.A avait beaucoup à perdre dans cette affaire » dixit l’auteur – icône pour qui ? Quels D.F.A ? L’archétype assimilationniste a peut-être de beaux jours devant lui, mais en quoi l’icône, l’homme, la femme provientiel(le) font avancer ou résoudre les problématiques de societés quotidiennes auxquelles ces pays communément « qualifiés » de D.F.A sont confrontés ?
« Le pêcheur, l’artisan, l’infirmier, le chômeur, le désoeuvré juvénile… sont chacun une part de vérité » – Phrase philosophique mais réaliste s’il en est, et attention au « retour de bâton » lorsque les « fils seront définitivement rompus » -
Madame Taubira a mérité la lettre de ces avocats militants, qui ont déjà montré par le passé la preuve de leur courage devant l’adversité, il ne pouvait en être autrement et elle devait s’y attendre.
Madame Taubira parlera peut-être un jour de cet épisode Dieudonné navrant pour la liberté d’expression, quand elle n’aura plus rien à espérer ni prouver.
En attendant, tel Mitterand garde des Sceaux qui visait toujours plus haut, sa position sur Dieudonné est sans doute contrainte par son ambition politique. Il faut remonter loin en arrière pour trouver une personnalité politique de sa trempe dans ce ministère. Et dans la déconfiture du pouvoir français actuel, et le maelstrom médiatique qui l’accompagne, elle apparait désormais comme une présidentiable, voire la seule présidentiable de la gauche « modérée », si toutefois elle poursuit sans trébucher ce parcours semé d’embûches… et de peau de bananes que lâche Manuel Valls (sur lesquelles il glisse lui-même en passant). On se dirige peut-être vers des diatribes acérées Le Pen – Sarkozy – Taubira – Mélanchon, chercher l’intrus, où elle pourra donner sa pleine mesure…pourquoi pas ?
Mais pour le plaisir et pour ceux qui sont fatigués du cinéma médiatico-politique, Dieudonné répond une nouvelle fois à tous les tristes détracteurs qui veulent sa peau :
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=7f_kHo-OL0g