Depuis les élections de décembre 2015, de nombreux soubresauts agitent la municipalité du Diamant. Après l’annonce de la remise de leurs délégations par plusieurs adjoints au maire, l’opposition conduite par Yvette Galot adresse une lettre ouverte à la population.
« En ce temps de revirements et de soubresauts politiques au Diamant, nous avons le devoir, en notre qualité d’élus de l’UDS, le mouvement d’opposition municipale, de vous adresser notre position.
Depuis des années, nous n’avons cessé de répéter et même de démontrer à maintes reprises au cours des divers conseils municipaux, mais aussi en alertant la population, par des écrits, dans les médias et sur internet, que la mauvaise gestion de la majorité municipale mettait la ville du Diamant en péril et que les Diamantinois(es) de tous âges en paieraient directement les conséquences et ce sur de très longues années. Nous y sommes et cela nous attriste.
Aujourd’hui, nous considérons à l’UDS que la majorité municipale dans sa globalité doit assumer avec le maire ce gouffre financier et tout mettre en œuvre avec fermeté pour que la population ne pâtisse plus de cette situation grave. C’est pour cela que, lors du dernier conseil municipal du mardi 11 octobre 2016, nous avons validé le maintien comme adjoints au maire de nos collègues qui avaient renoncé et remis leurs délégations.
Tous ces élus(es) qui votaient comme un seul homme et sans contestations ces budgets et comptes administratifs successifs insincères et déséquilibrés depuis des années resteront responsables de la dégradation de l’état de santé financière de la ville tant qu’ils n’auront pas tous démontré leur volonté sans compromis, de se démarquer fermement de la gestion du maire en dénonçant toutes ses supercheries. Ce qui n’a pas été le cas lors du dernier conseil municipal. Le maire a présenté un budget 2016 dans lequel il n’a pas tenu compte des préconisations budgétaires de la Chambre Régionale des Comptes en faisant voter sa proposition budgétaire en déséquilibre pour faire croire au peuple diamantinois à ses mensonges de ne pas vouloir augmenter les impôts. N’ayons pas la mémoire courte : la dernière fois qu’il n’a pas respecté les préconisations de la Chambre Régionale des Comptes cela nous a coûté une forte augmentation de la taxe d’habitation. Encore une manœuvre du maire qui consiste à faire croire au peuple qu’il a encore les cartes en main alors que la commune est sous contrôle budgétaire étatique et ainsi apparaître comme le pompier de sa propre pyromanie financière. C’est pour continuer à condamner cette pratique d’insincérité du budget et de maquillage récurrent des comptes que nous avons voté contre le budget 2016, alors que les élus dissidents se sont abstenus, sauf le Conseiller Territorial de la majorité Charles Joseph-Angélique, qui a voté contre. L’initiative de sortir la ville de son mal « être » ne peut être menée que dans un climat serein et propice. Or, la majorité municipale, qui ne l’est actuellement qu’en apparence, après toutes les déclarations « d’amour » et les amabilités que se sont jetées certains élus, n’en est pas le garant. Il ne faut pas que l’on oublie comment et combien de dissidents potentiels sont souvent revenus tranquillement aux affaires, après des frasques et des phases de ruptures qui n’étaient en réalité que des stratégies de pression. Nous attendons les preuves de rupture réelle. L’heure n’est pas aux alliances de circonstance, que nous avons toujours dénoncées en politique, mais au travail intelligent et désintéressé, au plus près des préoccupations de la population. Celle qui est le plus souvent l’oubliée des querelles de pouvoir.
Sur un plan plus technique
L’avis de la CRC du 13 septembre 2016, le confirme. La dégradation de la situation financière qui date de 2011, et sûrement de bien longtemps avant, fait peser de graves risques sur la solvabilité financière de la commune. D’après ce nouvel avis de la Chambre Régionale des Comptes, il y a de quoi s’interroger. Nous avons le devoir d’agir en conscience car nous sommes véritablement dans une situation plus que catastrophique, et le mot est faible. L’UDS déplore, les manipulations comptables irrégulières au niveau des restes à réaliser, les absences de justificatifs sur opérations réalisées, par exemple le marché, les dettes obligatoires (CNAF, CGSS, CAESM) non inscrites au budget mais également les rattachements de dépenses insidieusement oubliées pour une année et rattachées à une autre, faisant fi du principe de l’annualité budgétaire. Tous ces éléments viennent confirmer une gestion calamiteuse et prouver l’incapacité de la majorité municipale à se sortir de cette impasse.
Le retour à l’équilibre sur l’exercice 2016 selon la CRC est impossible, mais peut être espéré dans un avenir proche, si et seulement si la commune met scrupuleusement en œuvre toutes les mesures préconisées et notamment l’inscription au budget 2016 des dépenses obligatoires, ce qui n’a pas été le cas de nouveau lors du vote ce mardi 11 octobre du budget par 14 élus sur 27.
Sur le plan fiscal
Nous déplorons que la Chambre Régionale des Comptes, en sus des 551 000 € que nous continuons à payer après les 72% d’augmentation de la taxe habitation en 2015, préconise encore une augmentation de 15% de toutes les taxes locales afin de récolter 450 000 € de recettes supplémentaires pour réduire sensiblement le déficit budgétaire. Ce sont une nouvelle fois, les contribuables diamantinois(es), très fortement sollicités (es), qui mettront encore la main à la poche pour rembourser collectivement la mauvaise gestion d’un Maire qui avait promis que sur sa mandature, aucune augmentation des taxes n’aurait eu lieu et qui, convaincu, rusé ou impuissant, continue de proclamer partout dans les médias qu’il ne les augmentera pas. De qui se moque- t’il ?
Le déficit actuel de – 2 057 841,84 € prive la ville de toute possibilité d’investissement et de toute possibilité d’équipement pouvant améliorer les conditions de vie des Diamantinois(es). Car le niveau d’autofinancement de la ville (< 1,3 million) est insuffisant pour lancer de nouvelles opérations.
Les faits sont clairs et réels. Diamantinois, Diamantinoises devant ce désastre nous, élus de l’UDS, opposition municipale, vous invitons à la plus grande vigilance afin de ne pas rester des spectateurs impuissants et passifs de cette situation.
Nous appelons toutes les personnes de bonnes volontés qui ont envie de s’investir dans notre ville, à nous rejoindre au sein de l’UDS pour demander aux autorités de confirmer par un audit la situation financière réelle de la ville mis en exergue par la Chambre Régionale des Comptes et mettre en place un organe de veille citoyenne pour contrôler les grandes décisions budgétaires d’un maire qui devrait être sanctionné pour avoir mal utilisé les deniers publics qui émanent en grande partie des moyens fiscaux des contribuables diamantinois (es), au même titre qu’un chef d’entreprise que l’on déchoit de sa capacité de gérer en cas de mauvaise gestion. Une commune est une entreprise collective où nous sommes tous les actionnaires.
Les élus de l’Union pour un Diamant Solidaire (UDS)
Yvette GALOT – Alex POMPIERE – Annette AZUR Antoine Franck LOUIS-ALEXANDRE—Laïny ATTY
Dans ce cas d’espèce, il conviendrait de rester prudent et de ne pas trop pavoiser et tirer sur l’ambulance. Quand on sait que l’opposition a le beau rôle mais, aurait-elle fait mieux?
Ce n’est pas tout de critiquer mais, de montrer que l’on sait mieux gérer que l’autre et assumer ses dires présents et à venir pour sortir de ces querelles stériles et permettre à la population de décider celui ou celle qu’elle considère être le meilleur gestionnaire et ce, en toute indépendance, sans penser à ses propres intérêts. Même si les maires ont recours à cette solution de facilité , il n’appartient pas à la CRC de suggérer , dans ses rapports , l’augmentation des impôts ou des taxes, même si c’est un avis. Ce n’est pas elle le maire sinon, elle n’a qu’à prendre les rênes….. Pour elle aussi, la solution de faciliter, c’est l’augmentation des impôts dont le contribuable est obligé de payer. Pourquoi ne pas prélever une quote – part sur les salaires ou indemnités du ou des coupables ? Ce qui serait plus logique si on veut arrêter ce cycle infernal et permanent de mauvaise gestion.
» il n’appartient pas à la CRC de suggérer , dans ses rapports , l’augmentation des impôts ou des taxes, même si c’est un avis »
Ah bon ? A qui appartient-il alors ?
Pour le reste s’il suffisait de ne pas verser les indemnités des élus pour équilibrer les comptes des collectivités, cela se saurait et se diffuserait !
La situation financière de la ville est peut-être un scandale.
mais, sapristi, j’en connais un autre: la construction de ce marché tout béton qui saccage la belle plage du DIAMANT. Il y avait tant d’autres constructions possibles respectant la beauté du lieu. SAINTE LUCE, peut en donner un exemple. cent fois, j’ai rencontré des gens qui pestent contre ce mastodonte de construction béton, qui témoigne d’un manque évident de formation à l’esthétique, de respect de la nature et des sites touristiques de la Martinique.
zut, zut, et trois fois Zut !!! Il faudra casser tout ce béton !
JV
C’est pas Gilbert qui va se prendre la tête avec ça … il a une sainte horreur des niaiseries !
Je maintiens mon point de vue. La CRC n’est gestionnaire d’aucune mairie. Il contrôle les comptes. En ce qui concerne la solution ou méthode à trouver pour rééquilibrer les comptes d’une collectivité, il appartient aux autorités, atteintes de cécité de trouver autre chose, quitte à changer les lois, pour interdire d’exercer, ceux qui auraient mal gérer et qui, souvent, s’en fichent, parce que le contribuable est la vache à lait et qui acceptera sans broncher cette injustice.
Les maires, de toutes les façons, n’attendent pas de conseils sur ce point pour augmenter les taxes et impôts.Lorsque la CRC, le suggère , elle se rend complice d’une injustice contre le contribuable . D’autant plus que ces messieurs ne sont pas concernés par cette augmentation d’impôts. De ce fait, la CRC, se met du côté du coupable pour encore une fois donner raison à ceux qui pensent que les élites sont solidaires entre eux et que le citoyen, ne peut que subir.
Oui bien sûr, les indemnités de ces messieurs ont toujours été versées. Il n’est pas demandé de ne pas les verser mais, juste une contribution de la part des auteurs de déficit. Ce qui serait, une forme de justice et le citoyen comprendrait mieux la lutte contre les déficits.
Il y en a marre que ça soit toujours les mêmes qui paient pour des actes qu’ils n’ont pas commis.
Il faudrait un jour que le peuple se révolte contre cette injustice permanente pour amener une réflexion sur cette manière déconcertante qu’ont certains maires, pour rééquilibrer non pas leur budget mais, leur mauvaise gestion, d’augmenter les impôts. Et, pendant ce temps, aucune restriction sur ds choses non urgentes…..
De plus il y avait déjà un cimetière, juste au bord de la plage…question pour les morts d’admirer le Rocher !!!
Et voilà que le béton du Marché vient compléter ces inepties !!!
Mais qu’est-ce qu’ils ont ces diamantinois, à vouloir systématiquement saloper les atouts touristiques de leur ville?
jv
Il en est du diamant comme de toutes les autres communes à quelques exceptions près ; une opposition qui lorgne le pouvoir du maire.Pourquoi faudrait il porter plus d’attention à la commune du Diamant qu’à une autre
M. Galot aurait elle des compétences insoupçonnées……