Alors que les travaux sont en vue pour l’implantation d’un nouveau Fast-Food dans le secteur de Dillon qui en compte déjà trois, Aïsha Ghanty, représentante de l’association « Avançons Ensemble Martinique » revient sur l’important sujet de l’obésité, et de la santé des martiniquais.
Tribune – Aïsha Ghanty - Nous sommes tous des bénévoles, et nous nous investissons dans nos quartiers pour proposer aux personnes que nous connaissons de modifier leurs comportements alimentaires. Mais ce travail d’information et d’éducation alimentaire aurait pu se faire à l’échelle nationale si les personnes payées pour ça utilisaient mieux l’argent de l’ARS.
Les Antilles Françaises sont les départements les plus touchées par l’obésité. La France et l’Europe verse tous les ans des subventions importantes à l’ARS Martinique. Nous ne savons pas ce qu’ils font avec l’argent, mais à part quelques panneaux 4X3 contre la dengue , le sida et alerter en cas d’AVC , nous ne voyons rien de concret.
Un film martiniquais traitant de l’obésité ( Maeva) financé par l’ARS et l’URPS dort dans un tiroir depuis 2 ans sans avoir été diffusé au grand public. La Martinique est également le département ayant le plus de fast food par nombre d’habitants. En sortant de l’aéroport, la spécialité martiniquaise proposée est le whooper du burger king. Les boissons et produits laitiers contiennent plus de sucre aux Antilles qu’en Europe et là aussi malgré un texte de loi voté, rien n’est encore contrôlé, faute d’avoir les recettes « standard ».
Au nom du groupe, je dénonce le silence et la complicité des élus et de l’état devant l’empoisonnement de la population antillaise par toute cette mal-bouffe et ce manque d’information de la population. . . Je suis la représentante du groupe, je propose la paix et l’amour comme fondations, comme ciment dans nos vies, dans nos communications. Cette méthode de vivre dans l’Amour du prochain ne fait pas de moi, ne fait pas des membres d’Avançons Ensemble des béni oui-oui., des Bisounours. Nous agissons, nous dénonçons et nous sommes outrés devant le laxisme du milieu médical. Nous sommes scandalisés de la complicité de l’état et des élus devant le crime de l’obésité sur la population antillaise. C’est trop facile de tout mettre sur l’hérédité, sur les dachines et sur la soit-disant paresse antillaise ! C’est se dédouaner de vos responsabilités messieurs et mesdames les concernés, qui détenez les possibilités et le pouvoir de changement , ainsi que les budgets de la santé des antillais.
Etre complice c’est :
- Ne pas informer la population sur les bonnes habitudes alimentaires
- Ne pas leur proposer des outils, des méthodes pour mieux bouger, mieux manger.
- Accepter toutes ces publicités pour inciter les personnes à manger des produits riches en graisses, coupables d’augmenter l’obésité,
- Accepter toutes ces ouvertures de fast food sans rien dire
- Accepter,que les taux de sucre n’ait toujours pas diminué des années après le vote du texte de loi
Etre complice, c’est également accepter la vente des produits miracles, des méthodes miracles qui fleurissent sur FB sans que la répression des fraudes n’intervienne. Nous ne sommes pas complices, et nous refusons de subir cela !
Aisha Ghanty, pour Avançons Ensemble Martinique.
Personne n’est obligé d’y aller. Personne ne vous mets un couteau sous la gorge pour y manger.
ce genre de non argument facile est pour le moins inutile et d’une incroyable mauvaise foi. seriez vous impliqué dans la revente de ces produits ?
On vend des couteaux, des coutelas et autres instruments, des produits toxiques, il résiste des sports très dangereux, les alcools, etc…..
On doit tout interdire?
Une société où on ne responsabilise pas les gens, mais avec des interdits venant des institutions est voué à rester sous dépendance
Sensibiliser à la bonne bouffe, à l’alimentation équilibrée, aux sports, me semble efficace, car ce n’est uniquement pas le fast good qui est cause. Il y a les produits en vente partout qui sont aussi à consommer à modération ou à bannir de son alimentation ( sucre, sel en trop grande quantité)
Un fast de plus ne changera rien à la donne, d’autant plus qu’il est implanté dans une zone déjà pourvue, ce sera juste une répartition différente des clients par enseigne.
Le mieux se serait que des gens responsabilisés ne s’y rendent pas, ce qui entraîne la fermeture.
Il y a dans ce combat une forme de déresponsabilité gênante. Se prendre en charge, c’est la bonne voie.
Un fast en plus, c’est du chiffre en moins pour les déjà implantés …….donc cette campagne peut aussi avoir à la manœuvre ces derniers
Ce n’est pas un problème personnel a resoudre mais une politique de santé collective que doit assurer un état envers sa population.Les soins liés a l’obésité ,le diabète, les amputations……. coûtent chers a la collectivité.Aussi une politique dissuasive et contraigante (fortes amendes ) pour les concepteurs et diffuseurs de produits ayants une trop forte teneur en sucre devrait être étudiée et apliquee.
Mc Donald qui sponsorise maintenant des manifestations sportives en essayant de banaliser la malbouffe, ce sont des choses qui doivent nous alarmer !
Il faudrait dire aussi aux enseignants qui emmènent les élèves au cinéma, là où on sait, que ces séances de cinéma se font dans un cadre pédagogique dans lequel on pourrait introduire un volet contre la malbouffe et l’obésité plutôt que de les encourager à consommer les produits très sucrés ou très salés que vend l’enseigne de malnutrition installée au sein du palais des Congrès.
Quelqu’un qui vit de cette hyper consommation locale qui me parle de problèmes d’ouverture trop grande d’antres de la consommation me semble peu crédible.
Un rasta me semble plus crédible.
À yekrik
Très bon exemple concilier le loisir et la pédagogie.