Nicolas Maduro a remporté l’élection présidentielle au Vénézuela ce dimanche 14 avril 2013. Le successeur d’Hugo Chavez a remporté une courte victoire, avec 50,66% des suffrages, et seulement 235 000 voix d’avance sur les plus de 14 millions d’électeurs qui se sont prononcés en faveur de l’un ou de l’autre.
Une victoire que son opposant Enrique Caprilès conteste avec force, soulignant plus de 3000 incidents répertoriés dans les opérations de vote. Ce dernier a d’ailleurs obtenu le recomptage des voix, et a indiqué attendre la fin des opérations pour reconnaître l’éventuelle victoire de l’ancien vice-président.
Une élection qui fragilise néanmoins le « système Chavez » et la politique anti-libérale conduite dans le pays depuis une quinzaine d’années. Tous les sondages garantissaient en effet à Nicolas Maduro une confortable victoire. Les prochaines échéances pourraient s’avérer plus difficiles pour les héritiers d’Hugo Chavez.
Félicitations Monsieur Nicolas Maduro !
Deux ou trois petites remarques cependant, la fidélité au delà de la mort ne puis constituer la politique d’un pays comme le Venezuela – Il va falloir que vous ajoutiez une « petite marque » personnelle en tant que Président d’une nation de 916 445 Km2, qui compte plus 28 Millions d’habitants -
Alors :
1) Une augmentation de la dose de libéralisme ? Pourquoi pas lorsque l’on sait que malgré ses incantations, sa politique sociale voire un « peu » de clientélisme le commandante lui-même commerçait avec le « grand Satan » ?
2) Une normalisation sous certaines conditions avec le « grand satan », qui de toute façon ne lâchera jamais l’opposant Caprilès ?
Bien entendu le problème number one reste celui lié à la violence et à l’insécurité -
Bonne chance à ce grand pays caribéen et berceau des indiens Caraibes -
« le commandante lui-même commerçait avec le « grand Satan » «
indépendance politique ne veut pas dire repli sur soi, isolement.
C’est simplement des échanges politiques et économiques librement consentis sans rapports « coloniaux » comme les USA les ont longtemps entretenu avec l’Amérique Latine au point de mettre en place, d’aider, de supporter toutes les dictatures.
tout a été fait pour que Maduro gagne , en particulier , une élection 1 mois après la mort de H Chavez .
les résultats auraient ils été les mêmes si les élections s’étaient déroulés dans un mois ? pas si sur
Maduro aurait sans doute perdu , et l’alternance serait arrivée.
pourquoi ce faible score ?
parce que malgré la désinformation de la presse locale , la situation n’est pas bonne du tout dans ce pays, et la population en a marre .
MAIS ou sont donc passés les milliard de $ du pétrole ?
qu’en ont ils fait ?
Comment sont ils tombés aussi bas avec une telle ressource ?
La vérité triomphe quand même en dépit de la désinformation…
Comment peut on imaginer que les Vénézuéliens allaient donner un blanc seing à un homme sans envergure et coopté par un ex-président !
Bravo au socio-libéral CAPRILES qui est crédible et bien plus compétent que MADURO !
Capriles socio-libéral ? Il a évolué alors ? Puisqu’apparemment il aurait commencé sa carrière comme pur « tatchérien » – Et puis… sur quelles bases, affirmer qu’il serait plus compétent que Maduro ?
Effectivement le premier est avocat et universitaire, et le second ancien syndicaliste ; Mais faut-il voir le Venezuela avec les « yeux » de la pensée unique occidentale ou plutôt française ?
Le Venezuela n’est pas la France, où tous les dirigeants de hauts rangs, doivent sortir du moule de l’E.N.A – Liberté, Egalité, Fraternité et « caste énarque », Bérégovoy en avait fait les frais !
Oui décidément, triste « pensée unique » !
Que d’hypocrisie.
Le Venézuela est dans une situation catastrophique : hyper inflation à deux chiffres, 21000 assassinats par an (record du monde), pénuries alimentaires, manque de logements sociaux, censure politique, dettes colossales malgré les pétro dollars, 80% des aliments importés, milices armées terrorisant les anti Chavez, effondrement de toutes les industries qui ferment toutes, mise en place d’une société d’assistés tributaires de la charité du clan Chavez et votant de fait pour lui etc…Il suffit de lire la presse mondiale. Tout le monde fait le constat,sauf Cuba et les gauchistes marxistes socialistes de tous poils.
Avant les élections, on , disait que Maduro, selon les sondages allait écraser son adversaire avec 20 à 30 points d’avance.
Maintenant on découvre qu’il n’aurait « officiellement » qu’un petit 0,6% d’avance. A confirmer…après recomptage des voix. Très louche.
Maintenant qui est plus compétent entre Capriles et Maduro pour redresser ce pays en totale déconfiture malgré ses richesses minières?
Capriles est un avocat universitaire et Maduro un ancien conducteur de bus, copain de Chavez, arrivé là comme certaines par promotions canapés. Syndicaliste, dites vous, Pitt Bull? C’est un métier? On fait des études pour cela?
Je vois les pucelles de gauche déjà hurler au mépris social . Non, à bas l’hypocrisie tout simplement et un peu de bon sens. On a le droit d’émettre un doute, non?
Sinon alors, ces mêmes hurleurs devraient faire réparer leur 4X4 de luxe par le réparateur de vélo du coin, se faire opérer par le boucher tout venant du quartier, arracher les dents chez un mécano de tondeuse (il a bien une pince), envoyer leurs enfants à l’école des beaux parleurs qui refont le monde dans les bars, construire leur villa ou autres tours par des enfants constructeurs de cabane dans le jardin, prendre l’avion avec comme pilote un ado joueur de jeu vidéo …et accepter de se faire diriger par le premier venu, dictateur en herbe, pourvu qu’il soit de gauche.
Non, j’aime et respecte mon réparateur de vélo, mon boucher, mon mécano, mon plombier, ma marchande de légume, la cuisinière du resto ou j’aime déguster son sublime court bouillon, mon maçon : tous compétents dans leur domaine et en qui j’ai entièrement confiance, mais jamais je ne prétendrai réparer leur vélo, trucider et découper leur boeuf, savoir mélanger leur béton etc..
Tout cela ne veut rien dire. C’est vrai. Rions un peu alors.
Le président Hollande a fait l’ENA, HEC, Sciences Po, et on voit le résultat catastrophique de la situation économique Française actuelle.
Mais il est de gauche, il est donc bon comme sera bon Maduro, puisque lui aussi est de gauche.
Erreur d’analyse jeune homme:
Maduro ressemble à Mélenchon.
Par contre Capriles ultra libéral passé au social libéralisme, ressemble comme un frère à Hollande.
Les 2 pro américain et j’en passe…
Vous aurez sans doute voulu un Venezuela aux couleurs du « regganisme » et du « tatchérisme ». Désolé pour vous, l’Amérique latine n’est plus tout à fait la chasse gardée des néo-libéraux!
Hoazin
Vous exagérez ! Qui vous a parlé d’aller se faire arracher les dents par le boucher, ou encore se faire défendre dans le prétoire par le plombier ? -
Mais… tout de même, cette réthorique est digne de celle des Yankees, qui ne manqueront pas d’activer leurs officines pour destabiliser ce pays – L’Empire tient trop à son « back yard » et à ses rapports « colonisateur/colonisé » dans les Caraibes et en Amérique Latine , pour laisser Maduro et son gouvernement faire correctement leur travail -
Oui, faut arrêter l’hypocrisie, Caprilès l’ancien ultra-libéral devenu paraît-il social-libéral est une « tête-de-pont » de l’Empire Nord-Américain – Il veut recompter les voix pour instiller une « dose » de désordre institutionnel, puis la destabilisation commanditée par les Yankees –
Les Yankees ont trop longtemps soutenu, armé, aidé d’affreuses dictatures dans la Zone qu’ils considèrent comme « arrière-cour », pour ne pas observer qu’ils souhaiteraient rapidement une re-colonisation du Venezuela par Caprilès interposé -
Vous parlez des USA des années 1950, or nous sommes en 2013. Bref d’un monde passé.
Le monde à changé en bien, même s’il n’est pas encore parfait : plus de ségrégation raciale aus USA (Obama président), plus de communisme en Russie, plus d’apartheid en Afrique du sud, les colonies sont des pays indépendants, plus de dictatures en Amérique du sud (Chili, Argentine, Brésil, Haiti, Panama etc..), l’église ne dicte plus sa loi (inquisition), Chine ouverte sur le monde etc..
C’est pourquoi il faut dénoncer les poches de résistance ou ne règne pas la démocratie et le pouvoir des individus contre un état totalitaire ou une caste dominante fut elle communiste marxiste (Cuba, Corée du nord). Chavez allait à l’encontre de la démocratie et de l’évolution du monde et Maduro veut faire la même chose.
Il fallait et il faut dénoncer l’impérialisme , les dictatures. C’est pourquoi il faut avoir l’honnêteté de dire que le Venézuela glisse vers une dictature socialiste marxiste. Capriles c’est et ce sera mieux que Maduro.
Au fait, si les USA sont encore le grand satan , comment se fait il que cette première puissance militaire du monde laisse perdurer encore à seulement 200 km de ses cotes un état totalitaire (Cuba) dirigé par une famille (Castro) et des copains militaires (tous milliardaires puisque contrôlant toute l’économie du pays); et pourtant si elle le voulait, personne ne pourrait s’opposer à leur invasion par les USA , surtout pas l’ex URSS qui n’existe pas…Pourquoi? Posez vous la question.
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Venezuela : Capriles, le candidat de droite face à Chávez
Jean-Guy Allard Michel Collon
20 février 2012
Henrique Capriles Radonski, l’homme qui, en avril 2002, en plein coup d’Etat contre le président Hugo Chávez, a dirigé l’attaque menée par des terroristes cubains et vénézuéliens contre l’ambassade de Cuba et que Wikileaks a révélé être un collaborateur de l’ambassade nord-américaine à Caracas, se présentera face à Hugo Chávez aux élections présidentielles.
Comme prévu, le jeu des alliances entre les candidats a permis à Capriles de s’imposer en récoltant la majorité des votes lors des élections internes organisées dimanche dernier (12 février 2012) par la coalition Mesa de la Unidad Democrática (MUD). Selon des observateurs, ses « commandos de campagne » ont commis des fraudes électorales (prosélytisme politique illégal aux abords des centres de vote, achat de suffrages, etc.).
Le leader du parti Primero Justicia est né le 11 juillet 1972, à Caracas, au sein d’une des familles les plus privilégiées du Venezuela. D’origine russo-polonaise juive, sa mère, Mónica Cristina Radonski Bochenek, est propriétaire d’un célèbre complexe de cinémas. En ce qui concerne le père du nouveau candidat, Henrique Capriles García, il est issu d’une famille juive hollandaise de Curaçao. Les deux familles ont des intérêts dans les moyens de communications, dans diverses industries, dans des entreprises de services ainsi que dans le secteur immobilier. Capriles a suivi des études à la très conservatrice Universidad Católica Andrés Bello (UCAB) de Caracas. Il a également fréquenté l’université Columbia, de New York.
Collaborateur avéré de l’ « ambassade »
Le nom de Capriles apparaît dans des archives du Département d’État publiées par Wikileaks concernant l’opération menée contre l’ambassade cubaine de Caracas ainsi que l’assassinat du procureur Danilo Anderson. Les documents révèlent une complaisance manifeste de l’ambassade américaine à Caracas envers le leader du parti Primero Justicia, de tendance fasciste. Partout, les références à son rôle dans l’attaque de l’ambassade cubaine et dans d’autres activités illégales y ont été censurées.
A travers ces rapports, l’ambassade reconnaît implicitement non seulement que Capriles, aujourd’hui gouverneur de l’État de Miranda, coopère avec elle, mais aussi que les très nombreux paragraphes tombés sous le coup des censeurs de Washington portaient sur des activités de collaboration inavouables.
Le 12 avril 2002, aux heures les plus tendues du coup d’État, l’ambassade de Cuba a été attaquée par un groupe de manifestants d’extrême droite emmené par Salvador Romaní et Ricaro Koesling, deux hommes connus au Venezuela pour leur implication dans des actes terroristes contre l’île. Sont rapidement venus se joindre à eux Capriles et un assassin, à savoir l’ex-commissaire de la DISIP (la direction des services d’intelligence et de protection), Henry López Sisco. Les manifestants ont coupé l’approvisionnement en électricité et en eau du bâtiment, détruit les véhicules des diplomates et encerclé l’ambassade pour empêcher tout fonctionnaire de sortir.
Capriles a été filmé par des télévisions vénézuéliennes. On peut le voir monter un escalier, sauter par-dessus le mur de l’ambassade pour entrer et menacer l’ambassadeur, Germán Sánchez Otero, de redoubler de violence si celui-ci ne consentait pas à livrer les fonctionnaires vénézuéliens que Capriles croyait cachés dans le bâtiment.
Ce 12 avril, Capriles – alors maire de la municipalité de Baruta, où se trouve l’ambassade cubaine – a non seulement refusé de prendre des mesures afin que sa police intervienne pour mettre fin aux actes de violence, mais sur les lieux, il a également insisté pour « inspecter » l’ambassade, un acte contraire aux conventions internationales. En outre, il a ensuite fait des déclarations provocantes.
Capriles s’est également rendu complice de la détention arbitraire de Ramón Rodríguez Chacín, alors ministre de l’Intérieur et de la Justice, ainsi que de la violation de son domicile.
L’assassinat du procureur Anderson
Le 16 mars 2004, après de longues tergiversations inspirées par la droite sur les circonstances de l’attaque, le procureur Anderson, chargé du dossier de plus de 400 personnes suspectées d’avoir participé au coup d’État d’avril 2002, délivre un mandat d’arrêt à l’encontre de Capriles, l’accusant de violation des principes fondamentaux du droit international, de violation de propriété privée et d’abus de pouvoir.
Alors que se tiennent les procès, Capriles reste en détention jusqu’en septembre.
Le 18 novembre, le jeune procureur Anderson est tué dans l’explosion de son véhicule, provoquée par une bombe faite de plastic C-4 et d’un aimant d’une grande puissance, un dispositif que les terroristes cubano-américains utilisent fréquemment.
Une liste des auteurs intellectuels de l’assassinat a été publiée. Y figurent entre autres Salvador Romaní, un avocat d’origine cubaine, ainsi que l’escroc financier Nelson Mezerhane, actionnaire de Globovisión, la journaliste putschiste Patricia Poleo, le général traitre Eugenio Áñez ainsi qu’Henry López Sisco, un ancien commissaire tortionnaire de la DISIP, qui a opéré pendant des années aux côtés du terroriste Posada. La plupart d’entre eux sont maintenant établis à Miami.
Un autre complice, Ricardo Koesling, trempe dans le terrorisme cubano-américain depuis les années 1970. Il a même aidé Luis Posada Carriles à s’évader de la prison de San Juan de los Morros, en 1985, à une époque où il collaborait avec le gouvernement de Jaime Lusinchi.
Parmi les suspects – tous liés à Capriles – qui ont trouvé refuge à Miami, on compte également un autre vétéran de la DISIP, Joaquín Chaffardet, formé, tout comme López Sisco, par les services secrets américains dans la célèbre École des Amériques.
Primero Justicia, pur produit de l’USAID, de la NED et de l’IRI
En 2000, Henrique Capriles Radonski a fondé, avec Leopoldo López , le parti Primero Justicia. Cette formation politique a été conçue grâce au fonds et aux conseils reçus de l’USAID, par le biais du National Endowment for Democracy (NED) et de l’International Republican Institute (IRI) ; des experts du Parti républicain des Etats-Unis ont même été mis à disposition pour concevoir la plateforme politique ainsi que la stratégie de communication.
Cette année, au prétexte de soutenir la démocratie, l’USAID a déjà promis une « donation » de cinq millions de dollars à la droite vénézuélienne. Annoncée à Miami par Mark Feierstein, le chef de l’agence gouvernementale américaine pour l’Amérique latine, cette mesure constitue une violation de la loi de défense de la souveraineté politique et de l’autodétermination nationale, laquelle interdit depuis fin 2010 le financement extérieur des partis politiques vénézuéliens.
Capriles appartient au courant idéologique d’extrême droite dont le chef de file au Venezuela est Alejandro Peña Esclusa, qui s’est fait arrêter à Caracas en possession de 900 grammes de C-4 et de détonateurs après avoir été dénoncé par le Salvadorien Francisco Chávez Abarca, un fin connaisseur du C-4, formé par Posada et extradé par la suite à Cuba.
Traduit de l’espagnol par Investig’Action
Source : michelcollon.info