Nous avons rencontré Karine Roy-Camille, présidente du Comité Martiniquais du Tourisme, de retour de la #SOTIC2014 (State Of The Industry Conférence). A peine sortie de cette grand messe du tourisme caribéen, la chef de file du tourisme martiniquais repartait pour le salon Top Résa, l’un des plus importants rendez-vous des acteurs du tourisme mondial.
PP : Que faisait la Martinique à Saint-Thomas, aux Iles Vierges américaines ?
Karine Roy-Camille : Nous avons participé à la SOTIC. Il s’agit d’un rendez-vous annuel qui permet aux dirigeants du tourisme de la Caraïbe de se retrouver, et de faire le point sur le fonctionnement de la Caribbean Tourism Organization (CTO). Les ministres et délégués de chaque pays ou territoires travaillent sur les résultats et le bilan financier de la CTO, et votent son nouveau budget.
Des études ont été réalisées cette année nous permettant de mesurer l’impact de la marque « caribbean », lancée il y a quelques années. Ce qui en ressort, c’est que les visiteurs considèrent que la visite d’une ile de la Caraïbe donne à voir toute la Caraïbe. Hors nous avons des particularités à valoriser, et donc de gros efforts à faire pour nous différencier, sous cette grande « ombrelle » qu’est la Caraïbe. Et de manière plus générale nos destinations ont un peu de retard par rapport aux autres grandes destinations dans la conquête des « touristes émergents » que sont les chinois, les russes etc.
Nous devons notamment faire évoluer le slogan de la CTO qui faisait la promotion de notre beau temps toute l’année. Mais à bien y regarder, le beau temps est également au rendez-vous en Europe et ailleurs en été. Nous devons véritablement nous différencier.
Qu’ont à gagner les petites destinations à participer à cette CTO ? N’est-ce pas une locomotive pour booster les résultats des grandes destinations ?
C’est une véritable association qui nous permet des accords gagnant-gagnant. Grace à cette association, les plus petites destinations – et c’est parfois notre cas – ont les moyens d’être visibles sur certains marchés, auxquels elles n’auraient pas accès seules. Notre richesse, c’est notre diversité.
La tendance est donc à la complémentarité. Quel positionnement la Martinique doit-elle adopter pour s’inscrire dans cette dynamique caribéenne ?
Même si la Martinique adhère depuis plusieurs années à la CTO, il n’y a que quelques années que nous y prenons une part très active, jusqu’à prendre le leadership des iles francophones, en assurant une vice-présidence de la CTO. Cela nous permet une visibilité plus grande auprès d’une clientèle nord américaine dont nous avons besoin pour diversifier la provenance de nos visiteurs. Le message, qui n’est pas évident pour ces publics, est qu’il y a également des iles francophones dans la Caraïbe. Nous apportons à la marque « Caribbean » cette « french créole touch » un peu glamour et haut de gamme qui est déjà un premier élément de différenciation par rapport aux autres iles.
Débats sur les dessertes aériennes, partenariats public privés…le programme de cette #SOTIC2014 a souvent été très technique. Pouvons-nous avec la législation qui est la nôtre discuter d’égal à égal avec des pays aux règles très différentes, et souvent plus souples ?
Nous avons tous des législations différentes. Cela nous permet de voir les mécanismes que chacun met en place, et cela nous permet de travailler aux dispositions que nous pouvons améliorer. Par exemple un catamaran qui accueillera une cinquantenaire de personnes dans les autres iles, avec le nombre de gilets correspondants, ne pourra embarquer que 28 clients dans nos territoires français. Imaginez la rentabilité de cette même excursion au départ de Sint-Maarten, ou de Saint-Martin ! On voit bien qu’il nous faut faire évoluer les choses – au niveau national voire européen – si nous voulons devenir compétitifs. Pour ce qui est des partenariats publics privés, nous devons – pour prendre l’exemple de la croisière – nous inspirer des accord passés entre les compagnies et certains états. La compagnie Carnival investit 70 millions de dollars en Haïti pour créer une véritable infrastructure d’accueil de ses bateaux à Labadie. De même, Barbade négocie en ce moment avec les compagnies pour tenter de devenir un port d’attache en Caraïbe du Sud. Devons-nous passer des accords identiques ? Je ne le pense pas. Mais nous pouvons trouver des formes de partenariat durable ou la Martinique, département français, garde la main.
C’est justement le barbadien Richard Sealy, ministre du tourisme, qui a remporté l’élection à la tête de la CTO. C’est une candidature que vous avez soutenue. Cela présente t-il un intérêt particulier pour la Martinique ?
Je rappelle que les élections à la CTO ont lieu tous les deux ans. Le ministre du tourisme de Barbade, qui m’avait sollicité avant les autres candidats, a devancé la Présidente de l’office du tourisme de Saint-Martin de deux voix. Barbade est un exemple en matière de tourisme dans le bassin caribéen, et particulièrement en matière d’éducation touristique. Une politique qu’ils conduisent depuis vingt ans, et dont on voit aujourd’hui les résultats. C’est une démarche que j’aurais souhaité mener ici en Martinique, mais avec notre législation, on ne peut pas rajouter de cours au programme de l’éducation nationale. A Saint-Martin, grâce à leur cadre institutionnel, ils ont pu rajouter des heures d’éducation touristique aux élèves. Ce sont de vrais sujets importants, et Barbade a une vraie expertise dans ce domaine, comme dans la sensibilisation de la population, la création de nouveaux espaces d’hébergement de tous niveaux, etc. Les initiatives barbadiennes peuvent nous servir d’exemple, comme elles peuvent servir d’exemple aux autres iles.
Barbade a également des ambitions en matière de croisière, s’agit t-il d’un concurrent ou d’un partenaire ?
Au-delà de la concurrence visible entre les destinations, je crois que nous pouvons oeuvrer ensemble pour attirer les paquebots. La volonté de Barbade est de devenir l’un des principaux ports d’attache de la Caraïbe du Sud. Et comme vous le savez, pour que ce port d’attache attire les compagnies, il lui faut un hébergement hôtelier important, et environ six escales dans la zone. Nous sommes sur cette route, et nous pouvons en tirer profit. Nous avons également avec Barbade une réflexion sur les dessertes aériennes, avec le Brésil notamment. Nous avons donc des relations de coopération avec les barbadiens, et tout intérêt à nouer des partenariats avec ce type de destinations pour négocier ensemble avec les compagnies de croisière ou aériennes.
Ne pouvons nous pas être nous-mêmes port d’attache ?
Il n’y a pas de contradiction. Nous le sommes déjà pour certaines compagnies européennes. De son côté, Barbade cherche à attirer les compagnies américaines. L’une des exigences de ces dernières est de retrouver dans les ports d’attache suffisamment de chambres pour loger tous leurs passagers le cas échéant. Ce n’est pas le cas en Martinique.
La place que vous accordez à la croisière dans le développement touristique n’est-elle pas disproportionnée ? Autrement dit les bénéfices sont-ils à la hauteur des investissements ?
La Croisière prend toute sa place dans la politique de développement touristique. Quand nous avions près d’un million de visiteurs dans les années 90, c’était essentiellement du au poids de ce secteur. Nos chiffres sont tombés de façon drastique suite à la désaffection des compagnies de croisière, alors que le chiffre des séjours est resté relativement stable. Alors faut-il investir dans la croisière ? La réponse est simple. C’est oui ! On sait pertinemment qu’un touriste de croisière s’il a passé une belle escale ici, voudra revenir. Et il y a une vraie complémentarité entre le développement de la croisière et celui de l’hébergement, qui sont deux choses compatibles.
Investir dans la croisière c’est notamment améliorer les infrastructures portuaires et aéroportuaires, et former les hommes. Le taux de satisfaction de la clientèle européenne vis à vis de notre territoire est élevé, quand celui de la clientèle américaine est médiocre. Nous devons travailler sur ce sujet. Le touriste de croisière va dépenser chez nous quand nous allons lui offrir des produits différenciants par rapport à ce qu’il peut trouver sur les autres iles. A ce titre, nous soutenons très fortement la création du groupement des artisans d’art de la Martinique qui va nous permettre de proposer des produits « made in Martinique », que les touristes ont envie de trouver ici.
En conclusion j’estime que nous ne pouvons pas nous passer de cette clientèle, qui fait travailler de nombreux corps de métiers. Aujourd’hui les bateaux reviennent à la haute saison. Notre objectif est de les fidéliser, et de les faire venir durant toute l’année. C’est aussi un combat que nous menons à la CTO, avec les autres iles.
Tout cela demande beaucoup d’engagement de martiniquais. On a pu voir lors de l’élection du ministre junior du tourisme de la Caraïbe des jeunes caribéens peut-être plus aguerris que nos jeunes martiniquais ? Sommes-nous préparés à cela dès notre plus jeune âge comme peuvent l’être nos voisins ?
Les martiniquais sont passionnés. Chacun d’entre nous a une idée ou un jugement sur ce qu’il faudrait faire de notre tourisme. Maintenant en matière d’investissement personnel, je crois qu’il faut poursuivre les campagnes de sensibilisation, et permettre aux martiniquais de pouvoir s’impliquer. En ce sens, l’initiative qu’avait prise le président Letchimy d’appel à projets touristiques qui viendraient de tout un chacun est une bonne démarche qu’il faut renouveler.
Pour ce qui est des jeunes nous avons mis en place depuis 3 ans la semaine du tourisme à l’école. Je suis contente qu’on ait pu le faire en partenariat avec le Rectorat mais ce n’est pas suffisant. Nos enfants doivent grandir en sachant ce que représente le tourisme : du service, pas de la servilité. On parle de « business », d’économie, d’emplois, de carrières… nous avons encore beaucoup à faire et c’est un sujet qui doit être abordé avec l’éducation nationale, et pas qu’en Martinique : La France est le pays le plus visité au monde, pourquoi ne pas mettre en place des mesures de ce type au niveau national.
Concernant l’élection du ministre junior, je dois souligner que nous n’y prenons part que depuis deux ans. Il s’agit d’intéresser les jeunes au développement du tourisme. Notre candidate Raïza Hazanavicius, 15 ans, n’a pas démérité dans cette épreuve anglophone. Elle a beaucoup travaillé, beaucoup répété, et a même effectué un séjour à Londres peu avant son départ pour Saint-Thomas. Mais il y un décalage avec les autres jeunes qui on le voit bien grandissent dans cette atmosphère du tourisme, de la prise de parole. Ils ont une assurance et une confiance en eux qui est assez extraordinaire. Nous étions tous bluffés, et nous avons encore beaucoup à faire pour que nos enfants prennent davantage d’assurance, et soient en mesure d’aborder des sujets « d’adultes » qui les concernent également. Nous allons nous y prendre plus tôt désormais pour bien préparer nos candidats de manière à ce que la Martinique remporte un jour cette élection.
Propos recueillis le 20 septembre 2014 @polpubliques
» Le touriste de croisière va dépenser chez nous quand nous allons lui offrir des produits différenciants par rapport à ce qu’il peut trouver sur les autres iles. A ce titre, nous soutenons très fortement la création du groupement des artisans d’art de la Martinique qui va nous permettre de proposer des produits « made in Martinique », que les touristes ont envie de trouver ici. »
exemple type d’enfumage
des études existent sur le niveau d’études, l’âge, les revenus des croisiéristes et sur le type d’achats qu’ils effectuent dans la Caraïbe.
quelques exemples
http://www.academia.edu/1973293/Cruise_Line_Industry_and_Caribbean_Tourism_Guests_Motivations_Activities_and_Destination_Preference
http://www.f-cca.com/downloads/2013-cruise-industry-overview.pdf
http://www.incae.edu/EN/clacds/publicaciones/pdf/cen664.pdf
les produits locaux sont marginaux ce sont les bijoux et l’horlogerie haut de gamme, les alcools haut de gamme ( whisky, cognac…), les produits technologiques haut de gamme ( apple, nikon, sony….), les vêtements et la parfumerie……
jewelry and watches fashion cosmetic flagrance wine and spirit
Les produits locaux ne représentent quasiment rien, hormis le traditionnel tee shirt ou casquette avec la destination gravée de dessus.
D’ailleurs toutes les destinations du coin ont créé des zones duty free qui concentrent ce type de produits dans des galeries marchandes proches des terminaux de croisières pour répondre à cette demande et faire coïncider l’offre.
http://www.celebritycruises.com/onboard-celebrity/cruise-shops
http://www.royalcaribbean.com/content/en_US/pdf/shopping_guides/GrandCaymanRC_ENG.pdf
nous serions d’un coup les seuls à détenir la vérité et à faire des produits d’artisanat d’art pour faire changer la donne ?
de même des études précises donnent le taux de croisiéristes qui ensuite iront en touriste de séjour.
soit elle ne les lit pas, soit elle pense que nous ne les lisons pas et donc qu’on peut raconter n’importe quoi aux tèbès.
« Nous apportons à la marque « Caribbean » cette « french créole touch » un peu glamour et haut de gamme qui est déjà un premier élément de différenciation par rapport aux autres iles »
Tiens donc!! on doit rire
avec quoi ?
nos restaurants, notre architecture, nos musées, nos boutiques ?
un down town des plus délabrés avec des dents creuses, aucune harmonie architecturale, un migan de modernité et de traditionnel en mauvais état, des jeunes djumpies, des Sdf, une circulation dense, des trottoirs défoncés, des enseignes bas de gamme, absence total d’enseigne de marques de luxe, ( Hermès, Vuitton, horlogerie, etc…)
le tourisme de croisère étant des classes supérieures à une sensibilité réelle à cela et notre ville ne traduit pas du tout la « French touch créole » comme la Louisiane, le « haut de gamme » comme le Vieux San Juan…
encore là nous avons une perception erronée de notre réalité ou c’est du mensonge.
le pire c’est que se développe sur les bateaux m^mes des galeries de boutiques de luxe pour récupérer cette manne.
http://www.celebritycruises.com/onboard-celebrity/cruise-shops
http://pc.parnu.ee/~htooman/EuroChrie/Welcome%20to%20EuroCHRIE%20Dubai%202008/papers/CRUISE%20LINE%20INDUSTRY%20AND%20CARIBBEAN%20TOURISM%20GUESTS.pdf
http://www.academia.edu/1973293/Cruise_Line_Industry_and_Caribbean_Tourism_Guests_Motivations_Activities_and_Destination_Preference
Les barbadiens ont les « mains libres » contrairement aux martiniquais entravés par le juridique de la constitution et les ordres d’un pays qui, se trouve à 8000 Km de distance -
La Barbade peut influer directement sur son P.I.B qui lui, n’est pas un apport inclus dans celui du Royaume-Uni – Ce qui n’est bien sûr pas le cas de la Martinique en tant que « Région-colonie » dont le P.I.B est englobé dans les statistiques de la France -
Voilà quelques données statistiques de Barbados, pays avec lequel la Martinique dans sa configuration politique, économique, sociétale aura du mal à jouer dans la même « cour » :
* P.I.B global en 2012 (Il y’a donc à peine deux ans) : 4,5 Milliards dollars U.S -
* P.I.B par tête d’habitant : 16 151 dollars U.S -
Et pour reprendre ce secteur d’activités cher à Madame qu’est le tourisme, ce pays n’est pas au stade de l’amateurisme ou de la plaisanterie ! Le tourisme c’est 15% du P.I.B en direct – 40% en dérivé – 47% des recettes en devises du pays -
Et comme Barbados n’est plus une colonie directe du Royaume-Uni depuis 1966, ses clients comme ses fournisseurs sont diversifiés – Parmi les *principaux clients : Trinidad and Tobago – Etats-Unis – Union Européenne (Tiens… tiens) –
* Principaux fournisseurs : Etats-Unis – Trinidad and Tobago – Union Européenne – Chine -
Cela s’appelle un Etat souverain ! Par définition la souveraineté confère le droit de travailler, de commercer, de traiter, d’échanger, de « traider » avec qui l’on veut – Barbados n’a donc aucunement besoin de l’autorisation du « Foreign Office » britannique pour avoir accès à une « diplomatie territorialisée » ou non-territorialisée –
Le solde budgétaire de ce pays accusait un déficit de seulement 5,3% du P.I.B en 2012 – Il est vrai que le Club de Paris lui imputait une dette publique de 90% du P.I.B en 2013 – On connait les orientations du Club de Paris !!!
Oui les législations diffèrent d’un pays à l’autre, et surtout lorsque des peuples sont beaucoup moins entravés ou colonisés juridiquement que d’autres !
Lydie GILBERT
c’est intéressant ce que vous écrivez mais que doit on faire?
1.attendre l’indépendance qui ne viendra pas?
2. réfléchir à un tourisme en tenant compte de notre réalité avec nos handicaps et nos avantages, sans rêver bien sur à concurrencer ces destinations indépendantes qui sont peu regardantes sur les investisseurs avec une fiscalité sur mesure, un droit du travail adapté ?
Parce qu’en attendant l’indépendance, il faut bien se débrouiller surtout quand Manman France n’a plus d’argent.
C’est le reproche que je peux vous faire, alors que j’adhère en grande partie sur le constat, c’est de ne pas donner des pistes dans notre contexte particulier.
Nous avons une clientèle captive: le français classe moyenne et inférieure venant de province relativement âgé, qui préfère les gîtes à l’hôtel, faire sa bouffe au lieu du restaurant, la location d’une petite voiture, etc…
Peut être qu’il y a ce créneau à travailler au lieu de rêver, de plus il va dans le sens d’un tourisme intégré……non?
et ensuite faire sur quelques niches.
Plus explicite que cela , il n’y a pas . Rien à ajouter de plus , sinon que faire comprendre cela aux personnes qui ne font simplement que de comparer des données sans tenir compte de cet aspect fondamental de l’évolution du tourisme dans la caraïbes . Apparemment cela est d’une extrême difficulté malgré leur sens affiché de grande compréhension.
C’est dire comment paradoxalement les choses faciles sont très compliquées à faire comprendre à certaines personnes .
une question à 0,000 € : combien d’argent les croisiéristes laissent en Martinique ?
combien d’emplois ont été créés avec la venue de nouveaux bateaux ?
j’attends une analyse économique ?
mési an pil
nous sommes deux à nous poser cette question de la rentabilité des investissements pour obtenirces touristes.
intéressant à lire dans le cadre du tourisme intégré: une niche de plus face à notre « « french créole touch » un peu glamour et haut de gamme » fantasmé
http://www.caribjournal.com/2014/09/26/a-new-kind-of-caribbean-tourism/
« french créole touch » un peu glamour et haut de gamme, jadis il y avait le quartier de la Route de Didier qui pouvait symboliser cela et être une magnifique vitrine touristique mais hélas la Mairie de Fort de France n’a rien fait pour préserver ce quartier en le classant afin d’éviter la construction de résidences qui ont définitivement dénaturer le site.
On pouvait imaginer la rendre piétonne , avec des galeries d’art et des boutiques de luxe dans des « maisons de maitre » , des ballades en calèches, des jardins, des restaurants et bars avec justement » french créole touch » un peu glamour et haut de gamme »
voilà un gâchis total de la part d’élus qui n’ont rien compris et qui aujourd’hui auront du mal à être crédible sur ce terrain
Peut être que ce quartier symbolisait un rapport de classe et qu’il fallait le faire disparaitre alors que c’était à la fois un patrimoine à exploiter et qui nourrirait aussi notre mémoire collective
Quelque fois la revanche sociale, les frustrations accumulées nous font oublier l’intérêt de certains objets, ce qui explique bien, souvent notre appétence pour une modernité sans âme, artificielle.
alors qu’une fiscalité favorable et des opérations de rachat aurait pu être mis en place
C’est aussi le cas pour ces fronts de mer (inox, marbre, acier, béton, jets d’eaux) que les maires ont voulu et qui ne sont que des copies du pauvre de ce que les touristes ont chez eux, alors qu’ils sont à la recherche « d’exotisme » qui n’est en fait que de l’authenticité.
A San Juan, des gens s’étaient élevés , dans les années 60-70 contre la possibilité accordée à des promoteurs d’y faire des immeubles modernes alors que la ville devenait barrios, squatts; une opération a ainsi été ramené pour garder à l’authentique ce quartier du Viejo San Juan, avec des aides, une fiscalité favorable, des contraintes architecturales, pour réhabiliter les maisons, attirer des habitants.
Aujourdhui c’est la vitrine de Puerto Rico, on est passé à un écrin source de business
http://edicionesdigitales.info/biblioteca/callesdesanjuan.pdf
Notre président de région est urbaniste, depuis les années 70 à la Mairie de Foyal……
Rano, avant l’accueil, il y a les produits.
En quel honneur pour un tourisme qui ne fonctionne pas ?
Depuis des années je vois tous les efforts que font nos responsables mais j’ai l’impression que nous ne décollons pas. Nous finançons pourtant beaucoup même avec des fonds européens.
Allez faire une quinzaine de jours simplement à Sainte-Lucie, vous verrez parfois sept paquebots dans le port, la grandeur de ce port et la qualité du port de plaisance à Rodney Bay, le nombre de yacht amarrés. Quand je rentre en Martinique, je ne vois pas de gros paquebot, parfois un, rarement. Or nous avons plus de moyens qu’eux. Selon moi ! Donc il faut chercher ailleurs l’explication du succès de nos voisins. Il faut voir comment sont accueillis les touristes, jamais un mot plus haut que l’autre. Les Saint-Luciens ne sont plus dans l’histoire ancienne. Ils avancent dans le présent et certains sont étonnés de voir combien nous parlons du passé.
Si nous voulons vraiment faire venir et garder des touristes, c’est aussi faire que notre population prenne conscience de l’importance de l’économie touristique. Il faut des prix du transport plus bas, oui mais, pas sans le respect et la gentillesse… rien n’y fera sans courtoisie.
« Or nous avons plus de moyens qu’eux »
ha bon? lesquels?
la possibilité de faire des lois pour proposer une fiscalité favorable aux investisseurs ?
la possibilité de faire des lois pour donner une exonération des taxes foncières, professionnelles?
la possibilité de faire des lois pour des salaires bas, des possibilité de licenciement, du travail temporaire à la demande, d’aller au de la des 35 heures?
la possibilité de ne pas payer des impôts sur le bénéfice durant 20 ans puis progressif ?
J’aimerais donc savoir quels sont ces moyens que la Martinique a et qui bizarrement n’ont aucun effet en Guadeloupe comme en Martinique
Peut être que Rano nous dira que c’est le fait d’être français qui est l’avantage
Dans le monde réel économique d’hyperconcurrence d’aujourd’hui ce n’est surement pas un avantage dans ce secteur.
C’est bien tout çà mais! où sont vos propositions ? Notre souveraineté nationale serait mieux? Vous vous trouvez dans un dilemme insoluble. Ceux qui voulaient la collectivité de Martinique, comme vous je suppose ,ne devraient pas se poser de questions car avec vous c’est y a qu’a! çà ne suffit pas ! Il faut du concret, des fonds, des ressources. si nous n’avons pas notre bailleurs de fonds comme la France se seront les autres puissances.
si vous ne voulez plus des moyens français, que voulez-vous que je vous dise restons sur notre yole sur l’océan à mendier comme Haïti ? Ou tous les autres. vous savez tous que nos moyens ne sont que nos têtes bien pleines. Si Dieu avait bien fait les choses nous aurions été à la place des Guyanais, ils sont aussi que nous mais, presque, sauf que nous sommes plus « entreprenants qu’eux ». Nous possédons les cerveaux mais avec une minuscule île sans ressources minières. Notre banane s’en va en côte-d’Ivoire, l’OMC ne veut plus que nous fassions du sucre , Or notre première exportation c’est la banane. Alors Ti SONSON que proposez-vous ?
pourquoi parlez d’Haiti et non pas des autres îles de la Caraibe?
que faites d’autre que mendier en France et en Europe?
vous nagez dans l’incohérence totale et en plus vous vous croyez supérieur aux autres, ici ce sont les guyanais.
Je note en plus que vous n’avez rien compris tant vous êtes enfermé dans votre assimilation d’un autre âge.
Comment vouloir faire des produits en concurrence avec nos voisins, si nous avons des salaires, des lois, des contraintes, une fiscalité européenne, donc de pays riches?
effectivement votre solution c’est continuer à mendier, à n’avoir aucune responsabilité et donc aucune dignité.
vous n’êtes même pas à une adaptation de tout cela à notre réalité caribéenne?!?!?
De plus même la réalité économique française, européenne, mondiale est difficile à appréhender pour vous, car vous n’avez pas remarquer que votre Maman qui vivait en dehors de la réalité est obligé à son tour pour rester dans la course de faire des coupes dans ses programmes sociaux, dans son droit du travail, dans son fonctionnariat ,ect..
ce qui veut dire qu’elle s’adapte à la réalité économique de son environnement
D’ailleurs l’histoire même de l’homme c’est l’adaptation (social, économique, physique, génétique, etc….) sinon c’est la disparition
Peut être croyez vous encore qu’être noir est une manifestation divine.
Vous vous en êtes encore à vous accrocher à une branche que la France elle même ne peut garder.
Qu’attendez vous alors? que forcer et contraint vous soyez largué sans préparation?
Vous êtes encore dans l’affectif délirant du colonisé croyant que la Mère Patrie tient à vous.
Vous êtes simplement d’un temps révolu
Pour que le tourisme fonctionne .
Il faut du MIM , du74 , de l’indépendance , protégez nos bénitiers au 40 pour cent des réformes européennes , décoloniser , chasser tous les blancs ,et leurs
demander de revenir en touristes , c’est pourtant simple et logique .
Qu’attendez vous ?
il faut surtout avoir le courage de dire que nous ne pourrons pas jouer dans la cour des autres caribéens avec notre statut, notre système social, notre droit du travail, nos salaires, nos lois européennes, notre fiscalité, en faisant des produits qui souffriront toujours de la concurrence et de la comparaison
c’est ça le challenge, mais TOUT le monde ( politique) fait semblant de l’ignorer.
Nous avons atteint un plafond dans le tourisme et il sera très difficile d’aller au delà, c’est à dire vers les autres marchés concurrentiels, autre que la France, avec les « outils » à notre disposition.
Combien d’investisseurs ont acheté dans notre Tour?
Peut on avoir la part d’investissements étrangers en Martinique?
Il y a des chiffres, des stats pour juger de notre attractivité réel ?
Vous voyez Ridge, il faut pousser plus loin la réflexion.
Cela fait combien d’années que l’on nous parle de décollage et de crise de notre tourisme?
Il y a eu l’euphorie et les fantasmes, sauf pour certains, de la mise en chantier et d’ouvertures dans ce secteur au début de défiscalisation, depuis combien de ces programmes ont disparu, revendus, démembrés, en studios ou fermés?
Leyritz, Primerêve, Tartane, Lagrange, Caritan, Belfond, Village de Tartane, Village de Sainte Luce, Semavil Diamond Rock, Dizac; etc, etc….
Ridge, cela dépasse PPM, MIM ou autres, tous dans le même bateau…..
Entre temps, les élus ont touché,touchent et toucheront leurs indemnités……pourvu que ça dure
ti sonson
Avec le niveau de vie que nous avons , et un euro aussi fort, nous devons être
des investisseurs chez nos voisins , et obtenir notre par de gâteau .
Exemple , l’organisateur Martiniquais du mercury beach à Sainte-Lucie
( bien malgré lui ) qui à fait un carton .
Copier le low cost de nos voisins en Martinique et une grave erreur.
Nous avons une chance incroyable que nous ne savons pas utiliser .
comme quoi tu peux écrire des choses plus inéressantes
De quelle différence veux tu en parler…??? je ne voie la différence entre toi et les autres… De quoi tu veux en parler exactement… ? des touristes, il y en a pas beaucoup qui viennent les sièges d’avions que tu comptes sont occupés par les vas et vient des Fonctionnaires qui se balades d’île en île et leurs Ministères…?
Croisiéristes, y a que toi qui les voient, car tu as le pouvoir de grimper les marches des paquebots…
Les taxis ne voient rien… (« y voie rien…? IVOIRIEN… »)
Les autochtones vous disent:… (Moi touristes jamais vue…???
Alors, tous les millions (€) dépensés servent à quoi vraiment…..!!! ? Ouvrez vos yeux au lieu de rêver… comme les hiboux …!!!
Vous dites, tourisme en Martinique… HUM… HUM…!!! ? a voir…?
Je pourrai donner des cours de tourisme à tous ces gens qui ne font que rêver les yeux ouverts…!?
« Comment…? Plutôt expliquez moi, vous pensez faire venir des touristes même:… AMERICAIN… avec un [€] aussi fort et un personnel travaillant dans les instances touristique…
[serveurs de bars... de restaurants... mêmes ceux exerçants au sein de l'Aéroport Aimé CESAIRE, ne parlent ou ne baragouinent pas un mot en langue étrangère et surtout leurs aspects vestimentaires sont à décriés...?]
Alors que, à quelques lieux de là, on à tout pour moitié prix et plus pour les touristes d’exceptions… D’ailleurs, les français maitrisent la chose… puisque, débarquent à la Martinique vont dans les hébergements: (gîtes) ou bien louent des voiliers pour se loger et dès fois mettent la voile vers les destinations moins chère… (ANGOPHONE ou HISPANOPHONE) ou la nature:… HUMAINE et environnementale sont plus généreuses et accueillantes…!!! ???
… [" A méditer... ou prenez conseil pour AMELIORER...???]