Tribune – Olivier Ernest Jean-Marie | Je livre ici ma perception d’un fait important de l’actualité politique martiniquaise. ll ne s’agit bien sûr que du point vue du simple habitant de Martinique que je suis.
Jean-Philippe NILOR annonce au micro de Cédric CATAN de RCI son départ du Mouvement Indépendantiste Martiniquais ce lundi 3 septembre 2018.
Le député de la circonscription du Sud de la Martinique annonce la création d’un mouvement ou d’un parti politique qui ne sera pas simplement la 27ème formation politique de l’île. Il souhaite que cette démission soit le déclic d’une recomposition du paysage politique martiniquais. Il insiste sur le décider et le faire ensemble qui doivent remplacer les pratiques de centralisation du pouvoir de nos – trop – nombreux « hommes providentiels ». Cela fait plusieurs mois que j’entends Jean-Philippe NILOR se prononcer,comme d’autres responsables politiques comme Marcellin NADEAU, pour un exercice partagé du pouvoir et des responsabilités.
Je trouve ces propos dignes d’intérêt. « Pawol an bouch pa chaj » dit notre sagesse populaire. C’est vrai ! Pourtant, cela ne diminue pas pour autant mon intérêt pour les prochains actes que poseront Jean-Philippe NILOR et ses associés qui, je l’espère, confirmeront cette volonté de l’ex-porte-parole du MIM de marquer une rupture véritable avec les organisations et les institutions politiques pyramidales.
Je suis profondément convaincu, avec de plus en plus d’observateurs, que dans ce monde VICA (Volatil, Incertain, Complexe et Ambigu) le changement de structure de nos organisations et de nos collectifs (entreprises, associations, syndicats, institutions, administrations, …) est impératif. Sortir de l’organisation pyramidale pour embrasser des formes d’organisation décentralisée est capital.
Sortir d’une organisation dessinée à l’ère industrielle basée sur
• l’automatisation des tâches,
• une innovation sporadique,
• le contrôle et la terreur, (la domination)
• la récompense et la punition, (la carotte et le bâton)
pour se diriger vers une organisation du 21ème siècle
• utilisant les ressources des technologies digitales,
• pratiquant une innovation constante et une optimisation continue
• carburant à la créativité des acteurs,
• encourageant et se nourrissant de rapports de coopération
est un des défis que devra relever l’organisation politique animée par Jean-Philippe NILOR et ses associés ainsi que les institutions pilotées par eux.
Pourquoi ? pour (re)générer de l’engagement pour l’intérêt général dans la population martiniquaise.
Le bénévolat est aujourd’hui un des ciments de la société martiniquaise. Des milliers d’éducateurs, de militants culturels, politiques, sportifs, sociaux permettent aujourd’hui de maintenir notre communauté en équilibre. Equilibre très précaire mais relativement stable.
Cependant, les rangs des militants des partis politiques, des syndicats, des associations se vident, certaines organisations ne survivent que grâce à l’hyperactivité militante de vaillants retraités et les taux d’abstention aux élections battent tous les records. (74% lors du premier tour des législatives de 2017 en Martinique)
L’héroïsme de ces bénévoles ne doit pas masquer ce que je perçois comme une progression du fatalisme et du défaitisme quant à nos capacités individuelles et collectives à relever les défis d’une belle vie. Une belle vie qui entretient avec le réel une relation de transformation possible et non de soumission. Une belle vie qui se nourrit de la construction collective au détriment du triomphe de l’individualisme. Une belle vie qui cultive « an lanmin ka lavé lot » plutôt que « bèf douvan bwè dlo klè ».
Pour (re)générer de l’engagement pour l’intérêt général, pour le bien public, j’ai l’impression que la formation politique de Jean-Philippe NILOR et de ses associés pourrait se fixer comme objectifs :
- d’attirer de nouveaux profils,
- de redonner confiance aux déçus de l’action collective,
- de développer les talents déjà présents
- de fidéliser les membres de l’équipe dans le temps.
Cela pourrait être valable pour cette nouvelle organisation elle-même ET pour la Martinique dans son ensemble qui perd chaque année plus de 4.000 jeunes à qui nous devons certes fournir les conditions économiques du retour et surtout l’envie et la motivation de contribuer à une aventure collective fondée sur le sens et la confiance.
Atteindre ces objectifs nécessite plus que l’éloquence. Générer de l’adhésion suppose la mise en œuvre d’outils technologiques et organisationnels. Sans cesse penser, dire, faire, évaluer, penser, corriger, faire, … faire,…
Susciter l’engagement nécessite surtout un changement profond de « mindset », d’état d’esprit, et de façons de faire aux niveaux individuel et collectif. Le morne est haut mais le chemin est balisé.
Frantz FANON au beau milieu du 20ème siècle écrivait « Je ne suis pas prisonnier de l’Histoire. Je ne dois pas y chercher le sens de ma destinée. Je dois me rappeler à tout instant que le véritable sautconsiste à introduire l’invention dans l’existence »
Alors Jean-Philippe, d’où je parle aujourd’hui, où je te vois, avec les responsabilités qui sont les tiennes maintenant, je ne te perçois ni comme un berger, ni comme un surhomme, mais comme un animateur. Un parmi d’autres. Le simple habitant de Martinique que je suis espère aujourd’hui que, toi aussi, avec d’autres, tu nous accompagnes sincèrement dans un véritable saut, sur le chemin de l’invention d’une Martinique collaborative et positive.
Olivier Ernest JEAN-MARIE
Habitant de Martinique
Le 6 septembre 2018
Que n’a t-il donné tous ces conseils à la chef de file de Martinique citoyenne ? Ensemble, ils devraient faire du bon boulot pour le pays !!!
ne pas confondre rêverie et rêvasserie … c’est la même chose mais, à l’envers ! ce sont tous les deux de bons commerçants … ils arrivent à vendre du rêve à bon marché pour un prix exorbitant ! c’est l’école très prisée du mariejeannisme ! je ne veux pas l’admettre mais je suis … admiratif !!!
« Une belle vie qui se nourrit de la construction collective au détriment du triomphe de l’individualisme »
C’est ce qu’inspire l’accession à la députation du Sud par NILOR en 2012???
C’est ce qu’inspirent ses poussées d’adrénaline au sein du G20, à peine 2 ans plus tard, sans que jamais il ne les assume, préférant (pathétiquement) se dissimuler derrière un autre, « son frère »? ??
C’est ce qu’inspirent les velléités d’accession à la députation du Centre-Atlantique d’Aurélie NELLA , une de ses célèbres comparses, 1 an à peine après s’être faite connaître du grand public martiniquais grâce à un un scrutin de LISTE???
Si NILOR doit être l’animateur de ce futur paradis, je préfère encore rester dans un enfer ou un purgatoire dans lequel il ne joue aucun rôle.
Je me faisais une toute autre idée de la Martinique collaborative et positive!!! Je tombe de haut!
Zazou la mature … il était temps ! je te rejoins « si je m’étais déjà joint une première fois », nous sommes, mais pas que, tous les deux dans la nasse et on les laisse faire comme l’ SFR … tout simplement parce qu’on n’y peut rien, dans la mesure où on ne pourra pas faire le bonheur du peuple … … à sa place ! ne déprime pas pour autant, ma zazou !!! tchoup, tchoup !
Le -démiurgisme- à la bonne franquette française ou européenne, qu’il soit césairien et imité pitoyablement par le PPM, ou plus prosaïquement Marie-Jeanniste dans sa forme la plus lamentable et hideuse est une catastrophe pour le pays.
Le défi le plus réussi des décolonisations aux Caraibes est à mon sens Trinidad and Tobago. Les trinidadiens n’ont jamais eu besoin de faux-démiurges individuels inutiles. Leur société post-coloniale s’est construite de manière collective.
Un peuple s’affirme autour d’un projet politique. Pour ce qui concerne la Martinique (colonie française sous habillage institutionnel), il ne puis s’agir que de pages écrites par la volonté populaire dont les finalités seraient de s’extirper des institutions coloniales de la France. Le peuple est le seul démiurge maitre de sa destinée. On parle bien de peuple dans sa forme collective, et pas d’agrégats de populations succombant aux sirènes d’un quelconque -gourou- se prenant pour le -père- de la nation.
Trinidad et Barbade en sont parvenus dans les années soixante aux Caraibes. Des pays africains comme le Ghana commencent á tirer leur épingle du jeu, tandis que beaucoup de leurs homologues francophones dits indépendants sont empêtrés dans des rapports de vassaux à maitre avec l’ancienne puis devenue néo-métropole française .
Si le député de la colonie dans la contrée du sud s’ est aperçu tardivement de certaines dérives sectaires , ce -démiurgisme- Marie-Jeanniste complètement ubuesque et à contrario d’une œuvre collective émanant des forces vives de la population ne pouvait que finir par être contesté.
Pour partir sur de nouvelles bases, le Césarisme (usurpé dans sa forme partisane par le PPM), comme le Marie-Jeannisme, tous deux de gestion voire par certains aspects clientélistes doivent être mis au ban de la sphère publique.
Si le député de la colonie en contrée du sud compte être un nouveau gourou de ce faux-démiugisme, il s’en mordra les doigts, à moins que cette population ne conçoive que le -collectif- est le seul remède à la politicaillerie-politicienne franco-française.
Si au contraire ce même député comprend qu’il peut contribuer à ce -collectif- , alors il aura intégré les enjeux de la disparition des fausses idéologies -démiurgiques-.
L.G
démiurge : « le dieu créateur de l’univers » … pour les platoniciens ! mais, manifestement, pas que !!! .même amj lui même qui se définit comme un dieu contemporain, au goût du jour et adapté à un peuple spécifique de moutons endogènes habillés « an moun’ » ne se reconnaîtra dans le déguisement fantasque, proposé par ma lidi, à qui je conseillerais un peu de simplicité simple … si un jour je sais écrire, je prendrai soin de ne pas écrire comme elle, car j’aurais eu qu’un seul et unique souhait, qui serait l’espoir d’être compris par les autres . même si j’ai la prétention de penser que j’ai à peu près deviné ce qu’elle a péniblement tenté de vouloir nous faire lire à travers cette suite décousue, de mots !!! je reconnais malgré tout et avec une once de honte … nos névroses compatibles ! je lui fais donc un tchoup tchoup à mi cale .
Bonjour à tous et à toutes, je suis bien gentil pour commencer ainsi. J’espère qu’il ne fondera pas de parti politique parce que la Martinique s’écroule sous le poids des partis. Le temps d’expliquer à la population leur mission véritable, le mandat est terminé et cela fait plus de 60 ans que cette danse existe à la Martinique. Il faut renverser la marche de cette politique, quand les projets ne fonctionnent pas; ce sont les élus qui doivent se retrouver à la banque alimentaire. Oui mes chers Martiniquais, chères Martiniquaises, vous avez le pouvoir de faire payer la présence mensongère de nos élus dans la tribune politique.