Plusieurs organisations politiques et syndicales rendent hommage à André Aliker ce lundi 11 janvier 2016, à 17 heures, devant le siège du journal justice, rue A. Aliker aux Terres-Sainville.
Le directeur du journal du Parti Communiste Martiniquais, « Justice » a été retrouvé le 11 janvier 1934 sur la plage de Fond Bourlet à Case Pilote. Tuméfié. Poings liés dans le dos. Mort. Il enquêtait et publiait des articles sur un scandale financier autour de l’usinier Eugène Aubery, gendre du président d’alors du Conseil Général Gabriel Hayot. Le journaliste avait déjà reçu plusieurs menaces et avait confié à ses proches « je suis convaincu qu’Aubery a mis ma tête a prix ». L’enquête de police a conclu à un suicide.
@polpubliques
j’espère qu’il rappellera à l’ordre ses camarades alliancés avec la droite
ANDRÉ ALIKER vous fûtes un VRAI combattant -
mési an pil pour cette page PROPRE d’histoire que vous avez laissée dans notre péyi
Ah! si l’on pouvait, avec le commencement de la CTM, prendre conscience de ce que nous pouvons, chacun, à notre , faire pour que le pays soit pacifié et solidaire pour travailler en concertation et pour un vivre ensemble retrouvé! Pourquoi, ne serait – il pas le moment, pour nos journalistes, de faire table rase du passé et nous donner les informations, les vraies, sans allégeance à qui que ce soit?…
André Aliker n’avait pas publié une enquête qu’il avait lui-même réalisée, mais un dossier qui lui avait été remis par un béké qui l’avait monté contre un autre béké. Il s’agissait d’un règlement de compte, l’un accusant l’autre d’avoir fraudé le fisc.
Déçu par l’indifférence des membres de la communauté qui en avaient été destinataires, le dossier avait été remis à Aliker par son auteur pour être publié dans Justice. Le militant communiste Aliker s’était saisi de l’aubaine pour mener le combat contre l’un des hommes les plus puissants de l’époque. Il avait eu le courage de résister aux intimidations et aux réticences manifestées au sein de son parti.
Georges Mauvois écrit dans son livre Château Aubéry : « davantage qu’un acte anticommuniste, on a le droit de voir dans l’affaire Aliker l’assassinat d’un homme d’honneur refusant de céder aux menaces, par fidélité à la cause qu’il a embrassée ».