Plusieurs syndicats indiquent dans un communiqué daté du 2 avril 2015 suivre « attentivement » le déroulement des médiations dans les deux entreprises en grève depuis plusieurs semaines. Et indiquent qu’un échec des négociations pourrait entraîner une mobilisation « massive ».
« Le comportement des patrons lors des récents conflits du dernier trimestre 2014 et ceux actuellement en cours, confirment qu’il existe une volonté d’une fraction rétrograde du patronat, de casser du syndicat. En effet, ils font durer les grèves en refusant de négocier, en traînant systématiquement les travailleurs devant les tribunaux, en acceptant très difficilement la médiation. Aujourd’hui, le principe d’une médiation a été retenu pour régler les deux conflits en cours, la fourrière et SOTRAVOM. Les syndicats signataires observent très attentivement l’évolution de la situation. Ils demandent aux travailleurs, aux démocrates et à la population de se préparer à une riposte massive, dans le cas d’un échec de la médiation.
Les syndicats signataires : UNSA, CSTM, CDMT, CGTM , SMBEF, UGTM
Casser l’économie martiniquaise est une spécialité des syndicats. S’il faut faire à chaque fois une grève pour des salariés qui ont commis des fautes graves. Où allons-nous? quand même! qui a le pouvoir en Martinique? Qui dirige la Martinique?
Qui fait durer les grèves ? Le patronat qui serait à lui tout seul une « entité » ? ou Cambusy qui s’attaque à des sociétés sous prétexte qu’elles ont une Délégation de Services publics » ? voir le Préfet qui ne fait pas exécuter des décisions de justice condamnant l’entrave illicite au travail des salariés non-grévistes, majoritaires par exemple à la fourrière ?
La stratégie utilisée est apparemment sans faille :
1) je bloque en espérant faire craquer l’entreprise
2) Je me fiche des décisions de justice qui ne sont pas exécutées
3) Je dis aux salariés grévistes de ne pas s’inquiéter car ils seront repris par le futur délégataire
4) Je me pose en victime du régime de collaboration Etat colonial/ Patronat rétrograde / Justice aux ordres
5) Si le Préfet fait exécuter les décisions, je crie à Février 1974 et je sais bénéficier de la solidarité alors sans faille des autres syndicats
6) Et sinon, j’espère (et j’ai raison vu ce communiqué) la solidarité des autres syndicats
Pourquoi Cambusy arrêterait sa stratégie suicidaire pour le pays ?
Que vient faire la CGTM dans cette galère ?
Syndicats ou organisations politiques?
Qu’on se le dise. En Martinique, rares sont ceux qui remettent en cause le droit de grève et le syndicalisme. Car les valeurs démocratiques demeurent. Chaqun devrait pouvoir améliorer sa situation. C’est normal. Il en va de l’équilibre et de l’amélioration du système. Tout le monde est d’accord.
On entend « qu’on » veut casser du syndicat? En réalité, ce qui gène, ce n’est pas le syndicalisme, c’est ce qu’on en fait ici. Au delà de la lutte pour les salariés W, X, ou contre le patron, maire Y ou Z, l’outil syndical est utilisé à d’autre fins: l’accession au pouvoir par la lutte.
Ce qui gène, ce n’est pas la grève. C’est la permanente remise en cause du système dans lequel nous fonctionnons et vivons temps bien que mal. On ne refera pas le débat.
C’est aussi le blocage de ses points vitaux: économie, tourisme, administration, port, etc…faisant fuir successivement touristes et investisseurs. On comprend pourquoi la Martinique a du mal à décoller dans ces conditions!
Conscient de leur incapacité à faire reconnaître leurs positions sur le terrain démocratique, et dans les élections, les activistes indépendantistes de tendance marxiste/socialiste/communiste semble improviser un come-back par l’outil syndical. Ils disent avoir le droit, mais on-t-il le devoir pour autant? Est-ce un procédé démocratique? Que gagne la Martinique par ces procédés EN 2015, je précise?
La population Martiniquaise qu’ils tendent à diviser entre « travailleurs » d’un coté et « patron pwofiteurs, neg couillonés, et autre souceurs » de l’autre apprécia.
D’où les remises en question et le mécontentement qui semble grandir dans la population. Mais mécontentement contre quelle partie de nous-même ??? l’avenir nous le dira.
Signé un jeune travailleur Martiniquais qui aime son pays et qui se pose plein de questions.