Les sondages et l’extrême-droite ont une nouvelle fois été mis en échec aux Pays-Bas. Alors que tous les observateurs prédisaient une possible victoire de l’extrême droite de Geert Wilders, c’est le parti libéral déjà au pouvoir qui a remporté le premier tour de scrutin, reléguant ses adversaires au second plan. Malgré la montée en puissance de cette extrême droite anti-islam et anti-europe, l’électorat a majoritairement maintenu sa confiance aux partis de gouvernement traditionnels.
Un mouvement d’ailleurs identique à celui des USA, où Donald Trump a gagné grâce au système de démocratie indirecte, et malgré un vote citoyen majoritaire en faveur de Hillary Clinton.
Dans ce contexte proche de la situation française de montée du populisme d’extrême droite, le vote néerlandais rassure, et alimente les prévisions d’une possible absence de Marine Le Pen du second tour des présidentielles. Entre un Emmanuel Macron qui fait le grand écart entre propositions sociales et libérales, et la forte droitisation d’un François Fillon, Marine Le Pen se normalise.
Et peut-être la limite de la dédiabolisation se situe t-elle là : dans la normalisation du FN, et le choix d’un autre candidat plus crédible dans ses propositions économiques et sociales.
@polpubliques
Ce n’est pas parce que l’on a trèsssoif qu’il faut se jeter sur la première gourde venue …
Les hollandais et les français sont très différents.
Les premiers assument leur personnalité, et leurs choix, souvent avec élégance.
Les seconds sont plus hypocrites: comparons les législations respectives sur les péripatéticiennes, les drogues, ou la façon dont les uns et les autres conduisent leur diplomatie (sur le cas turc, par exemple).
Bien sûr, les hollandais ont des défauts mais pas, en l’occurrence, celui d’un manque de discernement politique.
En France, c’est à voir… Sarkozy à bien été élu et Royal n’était pas non plus, pour beaucoup, un meilleur choix: quand les français votent, c’est toujours entre Charybde et Scylla.
Depuis 1945, et le Conseil National de la Résistance, il n’y a pas eu de politique vraiment innovante prenant en compte les domaines fondamentaux d’une société en profonde mutation, qui ait émergée: on reste dans la gestion de l’existant, et au « détricotage » d’acquis gênants pour les grands conglomérats.
Pour ma part, je ne m’aventurerais pas à pronostiquer des résultats incertains: la dédiabolisation du FN suffira amplement, pour beaucoup, à considérer comme viable l’accès de l’extrême droite au pouvoir…nous verrons bien.
Enseignement des résultats du scrutin aux Pays-Bas.
L’extrême-droite n’a pas réalisé les scores annoncés pour imposer un vote utile.
C’est la coalition sortante qui s’est pris une magistrale gifle électorale historique et notamment les sociaux-démocrates avec la perte des trois quarts de leurs sièges.
Le peuple néerlandais a résisté au racisme et à la xénophobie distillés par le parti d’extrême droite ami du FN et a réaffirmé dans l’urne que son problème réside bien plus dans les politiques d’austérité et leurs conséquences sociales terribles en termes de hausse du chômage et de la précarité.
Les tenants de l’équilibre budgétaire et des cadeaux fiscaux aux multinationales ont donc été sanctionnés.
« L’extrême-droite n’a pas réalisé les scores annoncés pour imposer un vote utile. »
C’est ça.
Nous ne constaterons probablement pas cela en France…
L’equilibre est précaire et le basculement vers l’extrême droite peut être consécutif à plein de facteurs (un attentat de dernière minute par exemple )la volatilité de l’électorat demeure totale jusqu’au dernier jour.
Dernier sondage : Mélenchon 52 % au premier tour.
Pas de deuxième tour.
http://melenchon.fr/2017/03/18/defile-6e-republique-18-mars-a-paris/