En pleine tourmente médiatique et judiciaire, le candidat issu des primaires de la droite et du centre tente de poursuivre sa campagne, et s’explique une nouvelle fois à travers une « lettre aux français ». Un nouvel outil de communication – après son intervention dans le journal de TF1, puis sa conférence de presse d’explications – qui paraît alors même que de nouvelles accusations sont rendues publiques : le Canard Enchainé rapporte que Pénélope Fillon aurait également perçu 45 000 euros d’indemnités de licenciement dans le cadre de ses contrats de collaboratrice parlementaire. D’autres sources évoquent le lien financier entre François Fillon et le groupe d’assurances AXA, qui pourrait guider la politique annoncée de démembrement de la sécurité sociale au profit d’opérateurs privés.
La droite risque gros dans cette tourmente : le candidat a d’ores et déjà annoncé son intention de ne rien lâcher, s’appuyant sur la seule légitimité des urnes de la primaire, et contestant à son parti la possibilité de choisir un autre candidat. Si les dossiers le concernant continuent de s’étaler sur la place publique, et si François Fillon ne convainc pas, il y a fort à parier que le candidat se retrouve dans le peloton de queue du premier tour des présidentielles.
Mes chers compatriotes,
Au terme d’une campagne médiatique et politique d’une violence inouïe, j’ai choisi de m’adresser directement à vous pour vous dire ma vérité. C’est vrai, pendant quelques jours, la fureur des forces qui se sont déchaînées contre moi m’a laissé abasourdi. Pourtant, j’ai décidé de ne rien céder aux intimidations et aux pressions.
J’ai choisi de me tenir debout face aux Français, face à leur jugement.
Je le sais, les accusations portées contre moi vous ont profondément troublés. Ce trouble, je le comprends parfaitement. J’ai donc souhaité clarifier les choses lundi dernier car je n’ai rien à vous cacher : ni le travail de mon épouse, dont j’ai détaillé les tâches effectuées pendant quinze années à mes côtés ; ni sa rémunération qui ne correspond pas aux montants spectaculaires jetés sur la place publique ; ni le rôle à mes côtés de nos deux enfants qui m’ont pendant plusieurs mois épaulé ; ni les activités de conseil que j’ai été amené à réaliser et qui n’ont évidemment jamais concerné un quelconque gouvernement étranger ! Tout est légal. Les sommes perçues ont été strictement déclarées aux impôts, les revenus en découlant strictement imposés. J’ai souhaité que tout soit mis sur la table, que tout soit vérifiable et consultable. Evidemment, j’attends désormais la même attitude de la part de mes concurrents. Que ceux qui donnent des leçons de démocratie se plient au même exercice de transparence !
En trente-deux ans de vie politique, je n’ai jamais été mis en cause dans une affaire. J’ai toujours agi dans la stricte légalité et dans la plus parfaite honnêteté. Mais j’ai commis une erreur : en travaillant avec mes proches, j’ai privilégié une collaboration de confiance qui, aujourd’hui, suscite la défiance. Le temps, l’époque, ont changé. J’ai décidé de mon propre chef d’interrompre cette collaboration en 2013. J’aurais sans doute dû le faire avant. Je vous dois donc des excuses.
Désormais, c’est à vous de décider et à vous seuls. Faites-le en conscience et faites-le avec exigence.
Exigez ce droit que personne ne saurait vous confisquer : le droit à une campagne loyale, sans coups bas ni coups montés, à l’issue de laquelle vous serez amenés à faire un choix crucial, sans doute le plus important de ces trente dernières années.
La France est à un carrefour de son histoire. Trois voies s’offrent à elle. Les deux premières ne sont en réalité que deux impasses. C’est l’impasse du déclassement économique et de la désunion nationale dans laquelle Marine Le Pen entraînerait le peuple français. Mais c’est aussi l’impasse du vide programmatique, celle qu’a choisie Emmanuel Macron. Ce dernier vient d’affirmer qu’il n’existe pas de culture française. Et bien moi, je considère qu’il existe une culture française. Une culture que nous devons défendre parce que nous sommes fiers de ce qu’elle a fait de nous, mais plus encore parce que c’est d’elle que dépend notre avenir.
Un peuple fier dans une France libre, c’est ce projet que je vais continuer à porter.
C’est la voie de cet avenir que je vous propose d’emprunter ensemble. La voie de la liberté pour lutter contre le chômage de masse, pour redresser une économie asphyxiée par le poids des taxes et des normes. La voie de la fierté également, pour rassembler le peuple français et réaffirmer ce que nous sommes face aux grandes puissances du monde, face au totalitarisme islamique.
Un peuple fier dans une France libre, c’est ce projet que je vais continuer à porter. Rien n’ébranlera ma volonté. Rien ne me détournera des vrais enjeux de cette campagne présidentielle : le redressement de la France et le rassemblement des Français.
Fidèlement,
François Fillon
C’est dommage ,sans ce boulet il aurait fait un bon candidat .L’alternance était souhaitable après cinq années d’agonie politique d’une gauche exangue ,un Fillon propre ( ethiquement) représentait un récours credible…..Mais l’appat du gain,et l’accès a l’argent facile jamais remis en question par des parlementaires amnésiques et intéressés auront certainement raison d’un Fillon qui se voulait combatif. On ne peut accepter à ce niveau un tel délitement des valeurs ,Il faut que la morale soit sauve.F illon doit désister ou s’attendre à une déculottée sans precedent.
Le problème de fond dans cette affaire est en réalité celui du consensus tacite, tous partis confondus, pour éluder et donc pérenniser un système légalisé de privilèges. Un système, hérité pour l’essentiel de l’ancien régime, dont « l’aristocratie politique » est l’un, et pas des moindres, bénéficiaire. Le retour à la confiance du peuple dans ses élites politiques et la neutralisation des populismes passent aussi par le démantèlement de ce système immoral et inique d’un autre temps, qui plus, est très couteux financièrement et socialement.
Chacun fait ce qu’il veut dans cette société. Et, plus encore les politiques.
Comment vouloir changer les choses quand se sont ceux qui fraudent qui décident si il y a sanction ou pas. Si la faute est grave ou pas. Dans toute cette chienlit, les amis, les copains jouent à la vierge effarouchée et donnent de la voix pour défendre le fautif. Accusant même, ceux qui l’ ont dénoncé de tous les noms d’oiseaux et de volatiles pas très flatteurs pour eux.
On se demande vraiment qui pourra représenter cette République neutre, honnête, stable et respectueuse du simple citoyen qui lui, découvre de plus en plus qu’il fait parti d’un autre monde que ces gens et….. doit mettre en application les lois et règles imposées par ces derniers.
A Obero
Tout à fait sur la même ligne que vous.Mais comment faire quand ceux qui doivent changer le système sont les principaux bénéficiaires de la situation actuelle.?
« Mais comment faire quand ceux qui doivent changer le système sont les principaux bénéficiaires de la situation actuelle.? »
Ne nous trompons pas sur ceux censés changer le système: ce ne sont pas ceux que l’on croit.
C’est à nous de le faire, c’est à dire ceux-là mêmes qui y sont empêtrés, et qui s’accommodent des avantages qui y sont liés.
Car des bénéfices, il y en a encore pour l’instant.
Mais quand une majorité n’aura plus accès aux soins (trop chers et à 3 vitesses), à l’éducation (trop chère et conditionnée à un milieu social…), à l’énergie, à la technologie, alors là, oui, il y aura un changement.
Mais c’est pas demain la veille.
Nous ne connaîtront pas ce monde-là.
Mais nos enfants, si.
Allez ! Zou …tout ça, à la poubelle. On casse tout et on recommence ! Au grand damne de laouchez …
Amboise, tu me combles encore une fois : qu’il dégage tous.
Les principales victimes de la théorie du suivisme ont été si savamment empêtrées dans la gestion du du quotidien qu’ils en sont rendus ababas au point de ne plus pouvoir agir dans le sens de leur intérêt mais systématiquement dans celui de leur leurres bourreau …sa ki pri, pri ! À méditer …