Interviewé à l’issue de son rendez-vous avec le Président de la République, Claude Lise, Président du Conseil Général, a paru rassuré quant aux perspectives d’évolution institutionnelle de la Martinique.
Alfred Marie-Jeanne et Claude Lise ont réaffirmé devant le Président de la République leur vision de l’avenir de la Martinique dans le cadre de l’article 74 de la constitution, vision confirmée par les délibérations du congrès des élus.
Selon lui, Nicolas Sarkozy a semblé ouvert aux perspectives ouvertes par le congrès, sans négliger les conclusions qui seront issues des Etats Généraux, et a surtout insisté sur l’inscription de cette évolution dans le cadre de la constitution en son état actuel.
C’est donc doublement rassurés que les deux parlementaires, respectivement Président du Conseil Général et du Conseil Régional de la Martinique ont quitté l’Elysée.
- Les co-présidents du congrès craignaient en effet suite aux manifestations de février et mars, que l’Etat ne donne la priorité à ces états généraux.
- Claude Lise, visiblement satisfait de l’entretien, a également noté qu’il n’était pas question pour le Président de la République d’une évolution dans un article 74 particulier, propositions énoncées lors du congrès par le PPM et son Président Serge Letchimy.
Cette position du Président qui tranche singulièrement avec la proximité que la rumeur lui prête avec Serge Letchimy, conforte d’une certaine manière les orientations du congrès, et davantage encore la position de la droite locale, famille politique du Président, favorable à une évolution dans le cadre de l’article 73 de la constitution.
En cas de consultation populaire, le débat tournerait autour des enjeux des articles 73 et 74, sur la base acquise dans les deux cas d’une collectivité unique.
Et la question pourrait alors être simple « souhaitez-vous une collectivité et une assemblée unique dans le cadre de l’article 74 de la constitution ? »
Bonjour,
Pour ma part, je suis partisan d’un Référendum local pour que nos compatriotes se positionnent rapidement sur le statut de note île.
C’est le peuple Martiniquais qui doit choisir et non une poignée d’élus qui ne pensent qu’à renforcer leurs pouvoirs.
Pour cela il faut que nous soyons informés clairement sur les tenants et aboutissants de chaque statut afin que nous puissions décider de notre avenir en conscience.
Vous trouverez à l’adresse suivante un document qui compare le deux statuts :
http://avenirauxantilles.free.fr/DOM_73_vs_COM_74.doc
Après la lecture de ce document, ce que je retiens concernant ces 2 articles ce sont les points suivants : (74 vs 73) :
Budget et aides de l’Europe :
> Art 74 = COM = FED = diminution par 10 des aides de l’Europe qui passeraient 37€ / habitant /an.
> Art 73 = DOM = DOCU + RUP = 300€ / habitant / an d’aides de l’Europe
Lois et justice :
> Art 74 = instabilité politique et juridique potentielle, ce statut étant défini par une loi organique, facilement modifiable uniquement par le parlement Français (majoritairement de droite) et ce sans consultation du peuple Martiniquais.
> Art 73 = Les dispositions générales sont écrites dans la constitution française (difficilement modifiables sans la consultation du peuple et des élus de l’opposition). De plus nos élus locaux peuvent proposer et faire voter des amendements pour que nos spécificités et nos particularités soient prise en compte dans le cadre du droit français.
RMI et Chômage :
> Art 74 = Pas de RMI et indemnités chômage remis en cause.
> Art 73 = RMI et indemnités chômage conservés.
Acquis sociaux :
> Art 74 = Plus de RTT et la semaine de travail repasserait à 39H
> Art 73 = RTT + semaine de 35H
PS : Césaire n’a pas lutté toute sa vie pour nous faire devenir un DOM par hasard.