C’est par un communiqué commun que s’est conclue la rencontre à Pointe-à-Pitre, le 4 juillet 2014, des quatre présidents de collectivités de Guadeloupe et de Martinique. Une rencontre qui a réaffirmé l’accord des élus des deux territoires pour une Université des Antilles, avec des modalités qui restent à préciser.
« Victorin Lurel, Serge Letchimy, Josette Manin et Jacques Gillot, se sont réunis ce matin à Pointe-à-Pitre pour évoquer l’épineux dossier de l’avenir de l’université des Antilles, crucial pour l’ensemble de la communauté universitaire, et particulièrement des étudiants.
Ils ont réaffirmé leurs positions respectives votées par leurs assemblées, à savoir une université des Antilles à part entière, sur la base d’une transformation de l’ex-UAG pour la Martinique ; la Guadeloupe restant ouverte sur le fondement de la base juridique devant aboutir à la mise en œuvre de l’université des Antilles.
Ils ont décidé de se retrouver en Martinique ce lundi 7 juillet 2014 à 14h30 au Conseil général, pour poursuivre leurs échanges, notamment sur une plus grande autonomie des pôles et la répartition des moyens entre ceux-ci.
Enfin, ils renouvellent leur appel à l’apaisement et à la responsabilité de tous les acteurs, devant permettre de rétablir le climat de confiance, de sérénité, et de concertation au sein de la communauté universitaire des Antilles. »
Triste spectacle de ces responsables.
Au lieu d’avoir comme boussole l’avenir de la jeunesse, le développement de leur territoire, et de réfléchir à comment doter celui-ci d’un outil de formation solide, performante, fonctionnant correctement au service de sa mission, ils se déchirent sur l’insignifiant (mot à la mode ces jours-ci), à savoir, maintenir en place une présidente. Car c’est la seule chose qui se cache derrière la formule de transformation de l’UAG. C’est terrifiant!
On a une UAG dont tous sont d’accord que l’organisation n’est pas satisfaisante et a entraîné durant 30 ans de fonctionnement des difficultés qui se sont accumulées jusqu’à l’éclatement.
En responsable, les guyanais ont dit, nous créons autre chose pour remplacer ce qui ne fonctionne pas. Et que fait surtout la Martinique? Ses deux grands responsables clament : « nous conservons l’UAG en enlevant le G ». C’est-à-dire nous conservons ce qui ne fonctionne pas! C’est bien ce que signifie la « transformation » de l’UAG en UA. Pour quelles raisons? Juste pour éviter de nouvelles élections et permettre à la présidente actuelle de terminer les deux ans qui lui restent comme présidente. Peut-on organiser une université « pour conserver le pouvoir d’une personne »? L’aberration est totale. Mais pourtant c’est à ce spectacle que nous assistons impuissants. Où va la Martinique?
Ce premier accord sur l’architechture globale était le plus aisé à obtenir. Les positions étaient déjà relativement proches. Reste maintenant à négocier des contenus. La tâche sera plus technique et le consensus plus difficile. Le clivage juridico conceptuel, « transformation » ou « création », ressurgira nécessairement dans cette deuxième phase des échanges. Trouver un contenu à un modèle juridico administratif qui puisse faire coexister un changement pensé en terme de « transformation » et une forte autonomie des pôles sera en définitive compliqué.
Qu’ils prennent leurs responsabilités ou délèguent à plus compétents ! Et que leurs palabres ou conciliabules sur une virgule ou un point-virgule de tel ou tel texte législatif édicté par l’Etat Français, ne durent pas jusqu’à l’éternité ! Ils sont élus par la population et perçoivent de gracieux émoluments pour agir, prendre des décisions judicieuses au service de celle-ci – Qu’ils se fichent au travail et vite ! L’enseignement supérieur est tout simplement menacé de « dégénérescence » totale sous nos latitudes -
La Guadeloupe c’est un peu plus de six mille étudiants, la Martinique quant à elle « approche » les cinq mille, reste la répartition des moyens, voire la mutualisation de certaines « disciplines » et, surtout le contenu juridique octroyé à l’autonomie des « pôles » –
De « l’exercice intellectuel » à bon escient en perspective pour ces Messieurs/Dames aidés de leurs « conseillers » ou chefs de cabinet, afin de mettre sur « pied » sans accrocs majeurs cette Université des Antilles – En cas d’échec, aucun problème : « Université de plein exercice pour tout le monde ! », la Guyane c’est un peu plus de deux mille étudiants….
Lydie GILBERT
Les présidents des collectivités de Guadeloupe et de Martinique ont réaffirmé leur accord pour une Université des Antilles. Très bien! Parviendront-ils à mettre de côté tous les attributs négatifs pour trouver les bonnes solutions , penser à notre jeunesse estudiantine qui souhaite savoir si à la rentrée prochaine elle pourra s’inscrire dans une Université en Guadeloupe ou en Martinique? Il est bon de se réunir entre politiques, mais les politiques doivent arrêter de nous faire croire qu’ils sont les seuls à avoir toutes les solutions et ce quelle que soit la nature du problème? sinon, pourquoi tant de chômeurs, ici ou ailleurs? La fin de cette réunion dénote , en effet leur accord pour une Université des Antilles, mais chacun spécifie ses conditions. C’est à celui qui aura les plus gros bras?
Il me semble qu’une Présidente a été élue, il n’y a pas longtemps. Il paraît même qu’elle détient un programme pour améliorer, la gestion, l’organisation de cette Université? Pourquoi n’est-elle pas invitée, avec un groupe d’universitaires, volontaires et désireux de faire évoluer la situation , pour vous donner connaissance de ce programme et… discuter?
La volonté première, c’est de l’éloigner de toute décision. Où est la part d’humanité qui considère que tout être humain peut apporter sa pierre à l’édifice? Les idées peuvent amender si nous ne restons pas figés sur nos principes. Arrêtons alors de dénigrer les autres et de faire croire encore et encore que nous sommes supérieurs aux autres. Eussions-nous été ministre ou détenant une fonction nous mettant parmi l’élite ? Que se passerait-il si un président d’Université commettait le délit d’ingérence, en vous, à vous politiques, dictant comment gérer votre collectivité? (…) Où est passé ce désir de travailler ensemble, pour le peuple, qui nous est si souvent rabâché, lors de campagne électorale?