Tribune – Yves-Léopold Monthieux - 44 000 habitants de moins, en moins de 10 ans, ce chiffre serait en-dessous de la vérité si on s’en tient à l’opinion récente des experts de l’INSEE. Ces Martiniquais n’ont pas voulu de la collectivité territoriale de Martinique (CTM). Ils ne l’ont pas dit dans les urnes, mais en quittant l’île : ils ont voté avec leurs pieds. Il n’est pas sûr qu’ils pleurent, là où ils sont, la Martinique « chérie », comme le font les Haïtiens de la diaspora, à l’évocation de leur pays.
J’ai pris lecture de l’entretien qu’a accordé ANTILLA à Eric Nouvel, membre de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME-Martinique). Après une intervention remarquée à Politiques Publiques (et peut-être ailleurs), il y a quelques mois, M. Nouvel tire à nouveau la sonnette d’alarme sur la chute vertigineuse de la population de l’île. Une baisse de plus de 10% en moins de 10 ans !
En 2011, le résultat d’une enquête publiée par l’INSEE avait été reçu comme un outil pour les chefs d’entreprises et les investisseurs, une clé pour l’avenir de la Martinique qui, déjà, s’annonçait très sombre. Le personnel politique et le monde économique étaient prévenus : le vieillissement de la population allait être confirmé, comme le prix à payer de l’augmentation de la durée de vie. Mais l’évolution chiffrée de la population n’était pas en cause, elle était finalement jugée positive pour les 20 prochaines années. Il y a seulement 4 ans, le rapport avait été d’autant mieux reçu par les élus que ses conclusions étaient conformes à la doxa politique. En effet, ce fut l’occasion de lancer une nouvelle salve contre le BUMIDOM. Cette institution avait été, tour à tour ou concurremment, accusée de satisfaire les besoins de main-d’œuvre de la métropole, faire place pour la venue des pieds noirs expulsés d’Algérie, favoriser une opération de « génocide par substitution », bref, de fragiliser le peuple martiniquais. Désormais, on lui trouvait une nouvelle tare, celle d’être le principal responsable du vieillissement de la population.
On pouvait être surpris par l’importance accordée par l’INSEE à cet argument s’il est vrai que durant les 19 années où a duré le BUMIDOM, le nombre d’habitants ait été en constante progression, malgré le contrôle des naissances qui mettait fin à la « démographie galopante ». Et de fait, Eric Nouvel reconnaît que « le BUMIDOM, ce sont 42 000 départs sur près de 20 ans » alors qu’aujourd’hui « on a 44 000 jeunes de moins sur 7 – 8 ans ». On peut en conclure que les prévisions de l’INSEE se révélaient fausses au moment même où elles étaient énoncées et que les véritables causes de cette surprenante décroissance échappent à la sagacité des experts.
Faute de paramètres mesurables il conviendrait peut-être de risquer l’argument politique qui apparaît sous le doux euphémisme des experts selon lesquels la Martinique souffrirait d’une « carence d’attractivité ». On le sait, lorsqu’elle n’est pas désirée, la vérité a souvent besoin d’être arrangée ou corrigée. En réalité, la Martinique ne se contente pas de ne plus attirer, comme on dirait d’une femme dont les atours se sont fanés. On sait que notre île n’attire ni ne retient le touriste : la Martinique, « Ile des revenants », c’est fini depuis longtemps. C’est le résultat d’une école politique liée à la politique identitaire mise en œuvre avec succès à partir de 1983. Elle n’attire pas non plus en matière économique. Pire, les incertitudes politiques font fuir les investisseurs, notamment vers la Guadeloupe. Car si Gwada fonctionne toujours en mode challenge, Matinino est scotché à l’identitaire. Tout se passe comme s’il s’était établi un cahier des charges de l’identité martiniquaise qui transcenderait l’identité de chaque individu. Mais la barrière identitaire ne se limite pas à la diminution naturelle de l’attractivité. Des expressions ont intégré le vocabulaire de repli ou de repoussoir, comme « les gens venus d’ailleurs » pour désigner les Blancs, « négropolitains » ou « nègzagonaux » pour brocarder les nôtres, coupables de vivre « ailleurs ».
Certes, les jeunes s’en vont pour cause d’absence d’emplois. Cependant est-ce possible pour une jeune élite de s’épanouir dans un pays où on lui demande de célébrer à longueur d’années sa couleur de peau et d’inscrire sur son front en lettres indélébiles sa situation d’arrière-arrière petit-fils d’esclave ? Les conditions de sérénité pour l’expression identitaire de chacun sont-elles remplies et cette situation schizophrénique ne favorise-t-elle pas la perte de confiance dans son pays ? Il n’y a pas que les jeunes qui quittent la Martinique et manqueront à la future CTM. Des familles se recomposent en métropole avec maman-papa pas loin des enfants et petits enfants. Et puis, on assiste au nouveau départ en France d’anciens « bumidomiens » et assimilés ainsi que d’anciens militaires qui souhaitaient finir leurs jours dans le pays. Mal reçus à leur retour en Martinique, ils rejoignent, eux aussi, leurs enfants restés en France.
Bien entendu, seuls restent « chômer » au pays les ratés de la société, sensibles au discours des élus qui les y convient, en particulier la jeunesse victime de l’échec scolaire, qui n’a pas reçu les moyens de discernement lui permettant de passer outre les oukases d’élus nationalistes. Ces jeunes laissés-pour-compte, abandonnés à la diligence de l’Etat, de son RMI, de ses prestations sociales et de ses services régaliens, laissent volontiers aux immigrés venant des pays voisins les tâches dont ils auraient dû s’emparer dans l’agriculture et le bâtiment, par exemple. D’ailleurs, le renoncement des Martiniquais aux activités manuelles est sans doute ce qui explique qu’il n’y ait pas encore de conflit avec les Haïtiens, de plus en plus nombreux et seuls sur le terrain du travail. Soit-dit en passant que, sans leur venue, le déficit démographique serait encore plus grand.
Par ailleurs, on se rappelle que jadis, pour éviter la « déportation », de nombreuses jeunes femmes s’étaient réfugiées dans la profession de servante, souvent employées par les contempteurs du BUMIDOM, eux-mêmes. Elles forment aujourd’hui l’essentiel des personnes privées de retraite, car la plupart des leurs employeurs (enseignants, médecins, policiers et autres…) ne les déclaraient pas à la sécurité sociale.
Eh oui ! Près de 50 000 habitants ont dit non à la CTM et refusé la société que ne leur ont pas préparée leurs élus.
Yves-Léopold Monthieux, le 19 septembre 2015
Peut on avoir des chiffres précis concernant le nombre d’antillais revenus au pays et qui ont dû repartir?
Je connais de nombreux policiers qui sont revenus au pays et il n’y en a quasi aucun de reparti.
L’ Insee au moins se base sur des chiffres recueillis mais là on a du « ressenti » qui sert une antienne.
La soi disant difficulté d’adaptation des ex Bumidom ou immigrés m’a toujours fait sourire quand le zorey lui qui n’a aucun lien affectif avec l’île y prend racine
Ce sont simplement des cas particuliers et singuliers: retour au pays mal préparé, complexe vis à vis de Ti jean, du cousin, du frère, qui sans immigrer a réussi sur place, fantasme d’héritage, désacralisation du negre de France, etc..
Ces cas sont des histoires personnelles mais ne sont nullement liés à un climat d’hostilité vis à vis de quiconque.
« s’épanouir dans un pays où on lui demande de célébrer à longueur d’années sa couleur de peau »
???????
Était ce mieux et épanouissant pour des nègresses et des negres d’être dans une ile où on lui disait de célébrer le blanc et de dénigrer sa couleur de peau, ses cheveux, sa langue, sa culture,donc lui, sa mère, ses freres, son père, et de les remplacer par une icône blanche: de Gaulle, le bondieu, le gendarme, tout individu blanc?
L’assimilationisme me semble plus dangereux car indélébile à travers les années
« on se rappelle que jadis, pour éviter la « déportation », de nombreuses jeunes femmes s’étaient réfugiées dans la profession de servante »
Il n’y a de sot métier et nul n’est à mépriser
Je connais beaucoup d’enfants de ces servantes qui sont medecins, ingénieurs, avocats, cadres et paradoxe, ils ont souvent mieux réussi que les enfants de ces employeurs, ceux qui fraîchement parvenus, se comportaient, comme des géreurs d’habitation avec le droit de cuissage qu’il transmettait à leurs fils.
Combien de ces servantes étaient mises à la porte quand elle se retrouvait engrosser par un fils avec l’obligation de se faire avorter.
Je n’oserais faire le recensement du bord politique des employeurs, mais par contre on sait qu’à cette époque, la majorité de ceux qui avaient les moyens d’avoir ce privilège, tenait à le garder et n’était pas les partisans de l’indépendance.
« Faute de paramètres mesurables »
Tout est dit. L’unique phrase rationnelle de cet article.
Ces migrants Martiniquais ont peut-être fui les sargasses, tant qu’on y est, ou les coupures d’électricité, ou le manque de couverture par la 4G…
« Il n’est pas sûr qu’ils pleurent, là où ils sont »
Vous ont-ils envoyé des cartes postales pour vous tenir au jus?
« C’est le résultat d’une école politique liée à la politique identitaire mise en œuvre avec succès à partir de 1983. »
« Mais la barrière identitaire ne se limite pas à la diminution naturelle de l’attractivité. »
Votre poncif nodal, cerveaux qui fuient: c’est la faute des crypto-identitaires. Leur faute si les banques rechignent à prêter, si les marchés sont verrouillés.
Emprisonnements politiques, marchés réservés aux nationaux, guerres?
« dans un pays où on lui demande de célébrer à longueur d’années sa couleur de peau »
Je suppose que c’est une blague. Faudrait peut-être en rencontrer quelques uns. L’unique injonction faite aujourd’hui aux « jeunes » Martiniquais qui en ont les moyens, c’est la bombance facile, la légèreté néo-libérale, pratiquer un sport nautique, boire du champagne en boite de nuit avec ses ami.es, aimer Esy Kennenga. Mais surtout, ne pas se soucier de l’avenir de cette île.
« Bien entendu, seuls restent « chômer » au pays les ratés de la société »
Quid des hordes de cas sociaux ratés antillais rmistes drogués vivotant en France, le racisme en sus? Autant l’extrême droite que les assos anti-racistes aimeraient bien avoir les chiffres.
Eh oui! On en vient presque à regretter le bon vieux temps où, à longueur d’articles, sous divers prétextes, vous chouiniez à propos de l’échec médiatique de votre bouquin.
il fallait oser une telle analyse ! les choses m’ont toujours paru plus compliquées qu’elles n’y paraissent compte tenu du nombre de paramètre qui impacte tout ce qui est . s’il y a un élément dont j’aimerais avoir la maîtrise, c’est bien le rôle ou, dimension qui est accordé aux hommes politique dans ce pays. sont ils considérés comme un ou des dieux pour avoir seuls le pouvoir ou devoir de tout régenter?… cette manière que nous avons de rendre ces messieurs dames responsables de tout, nous réduisent systématiquement à penser que nous ne le sommes de rien. du coup, tous nos malheurs et bonheurs dépendent d’eux et, nous, irresponsable en tout, n’avons qu’un recours, nous plaindre… AMUSANT. et, nous voila bien barrés !!! si tous les hommes politique devaient mourir à l’instant, j’ai comme l’impression que la martinique et les martiniquais continueraient à fonctionner. mais bon ! c’est peut être une vue de l’esprit qui me passera un jour…
Les objectifs de la CGPME qui s’est emparée de ce dossier ne sont nullement de polémiquer, d’accuser qui que ce soit et encore moins de porter des jugements à l’emporte pièce.
Il s’agit d’une part de disposer de données fiables, d’autre part de comprendre ce qui se est à l’origine de la baisse constatée de la population pour ensuite être avec d’autres force de propositions pour renverser la tendance.
Mon commentaire de la tribune de YLM portera sur le 1er objectif » des données fiables ».
1) Il est totalement faux de dire que la Martinique a perdu 44.000 habitants en 10 ans.
Au plus haut en 2006, la population était de 397.732 habitants et en 2014 de 381 326. La Martinique a donc perdu un peu plus de 16.000 habitats.
2) Par rapport à la projection de population « attendue en 2015″ (estimation publiée en janvier 2011 sur la base des statistiques de 2006), soit 409.000 habitants il « manque » donc 28.000 habitants.
3) Le chiffre de 44.000 annoncé par YLM correspond à priori à la baisse de population des moins de 40 ans entre 2006 et 2014 qui était pour une part attendue du fait des paramètres notamment des taux « naturels ». Par comparaison, la Guadeloupe dont la population attendue est bien celle constatée aujourd’hui, a elle aussi vu sa population des moins de 40 ans baissée de 32.000 personnes.
C’est bien parce que les explications ne peuvent être « simplistes » que la CGPME Martinique a souhaité s’entourer d’experts pluridisciplinaires venant tant de l’Université que de la société civile (par exemple des représentants de l’Economie Sociale et Solidaire qui partagent nos préoccupations et qui apporteront leurs éclairages vécus au quotidien auprès des personnes les plus en difficultés).
Le sujet est suffisant sérieux pour ne pas, notamment dans cette période électorale, biaiser l’analyse par des jugements à l’emporte pièce.
Merci pour ces précisions.
Je n’arrive pas à comprendre la panique et l’angoisse causée par la baisse de la population.
Si le nombre global baisse bravo. Par contre il convient de regarder la structure par classe d’âge et si possible agir pour corriger cette structure.
En 1800 nous étions 100 000 habitants; dans le monde il y avait 0,5 milliard de personnes, nous arrivons à plus de 7 milliards en 8 générations ( 200 ans).
Cela ne peut plus durer. Soit nous gérons la baisse de la population pacifiquement soit cela va très mal se passer.
Il faudrait un jour tout de même prendre en compte la boucherie permanente qu’est devenu le monde.
Peut-être que ces 44 000 martiniquais ne voulaient pas du TCSP, ou du cyclotron ou bien des sargasses ? Pour rester dans le ton de YLM.
» On sait que notre île n’attire ni ne retient le touriste : la Martinique, « Ile des revenants », c’est fini depuis longtemps. C’est le résultat d’une école politique liée à la politique identitaire mise en œuvre avec succès à partir de 1983. »
comme l’économie enseigné par YLM est facile .
pas besoin de faire intervenir comme nos voisins ( eux aussi dans l’identitaire pourtant): le cout de la main d’oeuvre, le poids des charges, les incitations fiscales, la langue, la concurrence, les dessertes aériennes, le produit, la synergie entre îles, l’originalité basée sur l’authenticité, l’adaptation à la clientèle qui change, etc..etc
ben non, c’est à cause d’une supposée politique identitaire….qui n’arrive pas apparemment à empêcher, les zorèys, les chinois, les juifs, les békés, les mulâtres, les zendyens, les nègres etc…de vivre de leur travail dans des secteurs différents du tourisme.
Mais que fait donc encore YLM dans cette île, c’est du masochisme que d’y rester entouré de dangereux terroristes, peut être se rêve t il en notre sauveur.
Que doit on donc faire? se prosterner devant lui qui nous amènera vers la lumière.
On reprend en choeur: vive de Gaulle, vive le bumidom, vive la france…..mort à l’identité antillaise….vive de Gaulle, vive le bumidom, vive la france….mort à l’identité antillaise…. vive de Gaulle, vive le bumidom, vive la france
On n’aurait pas trouvé une machine à remonter le temps ces derniers jours?
vive le fouet, vive l’esclavage
Je prends acte des précisions de M. Nouvel.
Elles méritaient d’être apportées s’il est vrai que je me suis laissé abuser par la comparaison qui avait été faite « entre les 42 000 départs entre 1963 et 1982, donc sur près de 20 ans », pour indiquer que le phénomène que connaît actuellement la Martinique est bien plus grave qu’il y a 60 ans. « Là, dit-il, on a 44 000 « jeunes » de moins de 40 ans en moins, sur 7 – 8 ans ». J’avais cru que les termes de la comparaison étaient de même nature: les jeunes de moins de 40 ans !
Il précise toutefois – là, je n’ai pas été assez attentif – qu’en 2015, vu la projection de 409 000 habitants annoncée par l’INSEE, le déficit ne serait que de 28 000 habitants. Dont acte. Mais ce n’est pas brillant non plus, d’autant plus que le nombre d’immigrants ne figure pas dans l’analyse.
Je comprends que M. Nouvel soit surpris par la lecture politique d’un évènement pourtant majeur et n’ait le souci ne n’accuser quiconque ni de rechercher les raisons qui ont conduit à cette situation. Cela se fait dans tous les pays démocratiques, mais la chose n’est pas habituelle en Martinique, au point de considérer tout regard critique comme de la polémique. Aussi, en dehors de la sienne, je n’ai pas lu de commentaire sur ces chiffres qui contredisent pourtant toutes les prévisions, faites seulement en 2011 et qui dans tout pays feraient l’objet de débat.
Je sais à quel mutisme se plient les associations et organisations de toute nature en cette période électorale que veut bien rappeler ce responsable de la CGPME. Aussi on peut lui savoir gré d’avoir eu le courage d’y déroger et de faire connaître les inquiétudes de ses mandants malgré l’approche d’un scrutin important.
Sinon ma réaction s’arrêtera là, laissant à d’autres le soin de se pencher sur ce qui n’est plus une baisse de la natalité mais un recul significatif de la population. Oui, un départ massif des martiniquais se réalise. C’est grave.
Cordialement
ylm
La rustine va-t-elle suffire ?
Je rappelle que les objectifs de la CGPME sont d’une part de disposer de données fiables, d’autre part de comprendre ce qui se est à l’origine de la baisse constatée de la population pour ensuite être avec d’autres force de propositions pour renverser la tendance.
Nous ne sommes donc pas là, ni pour faire simplement un constat, ni seulement pour être un lanceur d’alertes, mais surtout pour participer à la compréhension de ce qui se joue et être force de propositions.
Donc nous cherchons et chercherons bien à comprendre les raisons qui ont conduit à cette situation, mais sans nous arrêter à des positions « simplistes, et qui expliqueraient tout » car nous sommes convaincus que les causes sont multiples.
Il est légitime de se questionner si comme diraient certains « l’obsession du statut » est une cause de différentiation avec la Guadeloupe, mais aussi si pour d’autres si « le patriotisme réel du Guadeloupéen est plus fort que celui du Martiniquais », ou si les conditions d’accession au logement
sont aussi un élément d’explication, tout autant que la vie chère, les conséquences de 2009, le stade de développement de l’économie martiniquaise au moment où les crises successives (depuis 2008) ont démarré peuvent être éléments de compréhension.
Nous sommes, en tant qu’entrepreneurs, chefs d’entreprise de TPE et petites PME, des pragmatiques qui doivent au quotidien faire face à leurs obligations (par exemple comme aujourd’hui en fin de mois, voir comment assurer le versement des salaires) tout en essayant de se projeter dans l’avenir.
Chacun son rôle
Voila le mot: pragmatique
ici on est trop dans l’affectif et après on cherche à justifier nos délires par des approximations et le pire c’est qu’on devient même convaincu que nos fantasmes sont la réalité.
Dès lors toute discussion est impossible.
Le sujet est intéressant.
1- le tourisme revient de manière récurrente.
Il y a de moins en moins de touristes car les classes moyennes des pays dit riches se font laminer. Pas compliquer à comprendre.
Ce qui reste de touristes s’entasse sur les bateaux de croisière. (4 000 à
6 000 « touristes » par bateau).
Ceux qui pensent que le tourisme est la voie royale pour s’en sortir, nous trompe.
2- la population baisse, affolement général. Personne ne parle de la structure par âge qui à mon sens est le seul sujet intéressant: la structure de la pyramide des âges.
Il semblerait que cette structure n’est pas si mauvaise que cela. A voir.
En ce qui concerne le nombre vers ou voulons nous aller :
HONG KONG 1 100 Km2 7 millions d’habitants (pas d’embouteillage)
DOMINIQUE 754 Km2 75 000 habitants (si 1100 Km2 105 000 ha)
MARTINIQUE 1 100 Km2 381 000 habitants (embouteillage généralisé)
Pour ma part la fourmilière de Hong Kong ne me convient pas.
Quid de tous les jeunes martiniquais, qui ont fait leurs études en Martinique ou ailleurs, qui travaillent au pays et s’y sentent bien. Se ne sont ni des ratés ni des marginaux. Merci pour eux.
YLM, s’il vous plais, rangez votre ordinateur et allez fumer un gros j…
Je n’ai jamais lu un tel ramassis de conneries.
Identity
https://kellogg.nd.edu/publications/workingpapers/WPS/234.pdf
… /… (1)
Je pourrais largement me conter des arguments de:
(« TI SONSON AKA LARIYA….! & de CODA….! »)
Mais, tout de même, l’auteur de cette tribune a pris le soins d’éviter l’aspect du manque culturel et intellectuel ou bien souvent:…(70%) de la population à cette époque là, ne dépassait pas les classes élémentaires:… (cours élémentaires… (1) et… (2)… !!! ?
Donc, en parfaite et totale méconnaissance de leur propre HITOIRE et de leur CULTURE….!!! ?
Le caractère schizophrénie de cette méthodique qu’écrivait déjà notre illustre compatriote:… (Frantz FANON).. dans:… [Peau Noire Masques Blancs...] dont il citait souvent d’Aimé CESAIRE…dans le:… ["Cahier d'un Retour au Pays Natal...!]
Je cites:…
["A-t-on compris ?.... CESAIRE est descendu, il a accepté de voir ce qui se passait tout au fond, Maintenant il peut monter. IL est mûr pour l'aube, mais il ne laisse pas le noir en bas...
IL le prend sur ses épaules et le hisse aux nues.
("Dans le Cahier d'un Retour au Pays Natal, CESAIRE nous avait prévenus c'est le psychisme ascensionnel, pour reprendre le terme de BACHELARD, qu'il a choisi...
On comprend pourquoi SARTRE voit dans la prise de position marxiste des poètes noirs la fin logique de la négritude voici en effet ce qui se passe.
Comme je m'aperçois que le nègre est le symbole du péché, je suis un nègre...
Pour échapper à ce conflit, deux solutions, ou bien je demande aux autres de ne pas faire attentions a ma peau; ou bien, au contraire, je veux qu'on s'en aperçoive, j'essaie alors de valoriser ce qui est mauvais...
Pour une inattendue et bienfaisante révolution intérieure, il honorait maintenant ses laideurs repoussantes..."]
Et FANON concluait…
(‘ »Qu’ajouter de plus …? Après s’être porté aux limites de l’auto-destruction le nègre, méticuleusement ou éruptivement, va sauter dans le:… « trou noir »…
D’où fusera:… « d’une telle raideur le… « GRAND CRI NEG »….que les assises du monde en seront ébranlées…. »)
Pour compléter, je recommande également la lecture des Auteurs suivants…
GERMINAL…. d’Emile ZOLA…!!!
LA CHUTE…… d’Albert CAMUS….!!!
… / …
… / … (2)
S’agissant de l’aspect négatif sur le comportemental invoquer par l’auteur de la Tribune….
[Guy CABORT MASSON...] ouvrage:… (« Martinique COMPORTEMENTS & Mentalité…!)
[Emile DESORMEAUX...] ouvrage:…. (Les Antillais Au MIROIR DES AUTRES…)
Ceux qui retournent au Pays prétextant de ne pas pouvoir s’incérer après quelques années seulement passés dans l’émigration repartent dans leur vomissure d’émigration….!!! ???
Au Pays dont on ne loue pas des appartements aux nègres… On est pas le bien venu dans les Restaurants… Dans les Boites de nuit… ou les Taxis vous snob aux heures de pointes… Ou ne vous voie pas à la TV… sauf dans les faits divers…. Et enfin on ne vous entends pas à la radio, ni les chansons ni la musique de chez nous….!!! ???
Là ou on traite des:…. MINISTRES…. Des grands SPORTIFS… Et autres Personnalités de chez NOUS de singe, de guenon, et va même à leur envoyés des bananes…!!! ???
Mais dit donc… de quel bois et de quel acier:… (ETES-VOUS FAITS…)
Comme disait le CHRIST… « Pauvre en esprit »…!!! ???
Le narrateur, évoque quelques adjectifs qualificatifs concernant nos ressortissants et souvent nos ENFANTS…. PARENTS…. et Amis…!!!
Ces termes là viennent d’eux-mêmes dans les années 1980 en même temps du RAPP et du Raegga-morphine…!!! ???
Guada… (sé té nègzagonale )
Madinina… ( sé té nègropolitain)
Je ne vois pas le mépris…!!! ??? Dont on s’évertue à appeler les français de:.. (métropolitain) !!!
Donc, ce sont des vocabulaires issus de la colonisation et de l’assimilation…!!! ?
Ceux là mêmes qui crient aux loups, sont ceux qui de leur retour d’émigration regrettent de ne pas retrouver le même système d’exploitation qui les avait éloigné de notre Pays car entre temps Marc PULVAR est passé par là pour changer le système de bonne en:…
[... Employés de Maison au:... SMIC.... ] Dont la disparition des bonnes à tout faire….!!! ?
Car les années de 1950…
Les fonctionnaires antillais sont admis à l’agrément des:…. 40 %…. de vie chère et ont commencés à faire exactement ce que faisait les maîtres colonisateurs employés des jeunes FEMMES comme bonne à tout…. ["FAIRE..."] de jour comme de nuit….!!! ?
Et les hommes comme jardiniers bêtes de somme et hommes de mains….!!! ?
Donc, le bumidom, pour nos compatriotes de cette époque était salutaire, signe de délivrance et de liberté…!!! ???
Et l’envie qu’avait susciter les intellectuels de voyager et surtout de revenir au Pays avec une femme blonde pour les hommes et un grand blond pour les femmes… !!!
(même quelques fois) à un âge bien mûr qu’importe…!!! ???)
Doit-on s’arrêter là seulement….!!! ??? A méditer….!!! ?
Toulejou.je ne sais pas encore pourquoi mais votre post m’a beaucoup plus . Il y a des éléments qui me parlent. Ylm a eu le mérite de provoquer ce débat.et de reconnaître implicitement qu’il ne peut pas toujours tout maîtriser.
J’espère que dans les 44 000 personnes qui sont parti, il y a l’auteur de cet article. La Martinique s’en portera mieux si c’est le cas.
La Martinique serait elle transformée en « propriété privée » d’un parti, d’un courant politique, d’un apprenti « démiurge », pour que des intervenants osent venir ici se demander si l’auteur de l’article présent, aurait quitté le pays ? La Martinique s’en portera mieux, si tout le monde respecte la diversité, la pluralité et la libre expression de tout un chacun – Et certainement pas le contraire !!!
Romulus tua Remus pour moins que cela YLM, on ne franchit pas impunément le sillon de la troisième voie CTM que ces gens là ont tracé pour nous. Fermes ta gueule ou casses-toi. Toujours la même règle de « la valise ou le cercueil » que certains n’ont pas hésité une seconde à vous rappeler ici. Faire peuple à tout prix, fut-ce au prix d’une épuration, ils feront avec ceux qui restent. La connerie identitaire ne connaît pas de limite. Et le pire dans cette histoire, c’est que le peuple, élections après élections, vote pour ces gens-là, sans savoir où ils le mènent. Eux le savent, mais n’en disent rien, sauf au hasard d’une imprudence comme ici. Je ne partage pas systématiquement toutes vos opinions, vous le savez, en particulier sur cette analyse, mais il faut continuer à les stimuler comme vous le faites, afin que leurs langues se délient et que soient mis à jour leurs véritables motivations. Donc peut importe la nature des questions, c’est l’analyse des réponses qui est intéressante. On appelle délire tout ce qui s’écarte de la voie, du sillon, mais à la lecture de votre article et des réactions qu’il suscite, il est évident que ce n’est pas l’auteur qui est le plus délirant. Il y a bien plus que de la posture, dans cette troisième voie CTM.
A van
Pourquoi voulez vous faire fuir du pays des gens qui ont des idées differentes des votres et qui l ’ expriment. Cela démontre la belle intolérance qui sévit dans ce pays que d’autres ont certainement voulu fuir.Le brassage d’idée peut s’affronter même sur un territoire aussi exiguë que la Martinique sans pourcela voir disparaître ses occupants..faites votre autocritique…
…
Le rappel aux réflexes de domination hérités du passé, tels que décrits ci-dessus dans une critique de fond, a du sens. C’est vrai que cet aspect du sujet est écarté par la plupart des posts. Leurs auteurs se savent-ils peut-être concernés ?
C’est vrai que le succès de Marc Pulvar a permis, de façon presque instantanée, de mettre fin au métier de « bonne » avec sa charge de sarcasmes développées dans nos coutumes et notre musique. Rappelons que dans les années 1970, le quotidien local a pullulé de demandes d’emplois de servante, « de préférence chez les métros ».
Depuis « Pulvar », la fonction ancillaire, elle-même, s’est trouvée affectée en nombre mais améliorée en qualité par la dotation aux personnels concernés d’un véritable statut. Il faut reconnaître que les choses en ont été facilitées avec l’arrivée concomitante de mesures favorables aux femmes, notamment celle dite, sans grand bonheur, « de femme seule ».
Au grand dam de « petits maîtres » et de grandes « madames », ces personnels n’étant plus pris à la gorge comme auparavant, cette prestation sociale et le résultat obtenu par l’action syndicale ont permis aux femmes et à la fonction de gagner en dignité. Même si on sait, par ailleurs, les conséquences moins nobles de la mesure gouvernementale. Ce qui pourrait faire l’objet d’un autre sujet auquel, au « départ » d’ylm, certains « posteurs » de PP pourrait s’accoler.
Comme dirait le citoyen:…. MARTINIQUAIS…. Marcel, MANVILLE,
Voici un martiniquais… [YLM]… Honnête et noble en sagesse dans sa logique d’avoir sue reconnaître, l’insuffisance de sa tribune et de manière le plus simplement du monde l’a supplémenté de ses propres argumentaires appréciables…!!! ?
Les autres propos sont hors de:… L’angle…. du sujet…!!! ?
L’action principale c’est le fait du syndicalisme est reconnu et la (CSTM, dont faisait parti Marc PULVAR) est reconnu d’utilité de salut public au sein de la communauté de Martinique…!!! ???
N’en déplaisent les sceptiques et autres grincheux…!!! ???????
Parlez moi du pragmatisme, parlez m’en… !
« Mais que fait donc encore YLM dans cette île, c’est du masochisme que d’y rester… » en préambule de « J’espère que dans les 44 000 personnes qui sont parti, il y a l’auteur de cet article. La Martinique s’en portera mieux si c’est le cas. » .
Deux façons d’exprimer la même logique… pragmatique. « Le Pragmatisme : Un nouveau nom pour d’anciennes manières de penser » écrivait déjà William James au début du siècle dernier.
Du coup l’expression « crypto-identitaire » pour définir ce processus de pensée semble bien fade, peut-être que « crypto-paléo-identitaire » serait plus adapté, afin de mieux définir l’aspect tout autant « caché », dissimulé que le coté « ancien » anachronique que le concept suppose. Quid de la psychorigidité qui s’en dégage, mais elle apparaît si évidente et récurrence dans le discours des adeptes qu’il est inutile de la décrire.
Moise quand vous faites une citation , faites la en entier, SVP :
« Mais que fait donc encore YLM dans cette île, c’est du masochisme que d’y rester entouré de dangereux terroristes, peut être se rêve t il en notre sauveur. »
l’honnêteté intellectuelle n’est pas votre fort !!
Je ne doute pas que vous sachiez ce qu’est un préambule ou le sens de points de suspension, pas plus que je ne doute qu’il soit impossible de convaincre une personnalité paranoïaque. Rien d’étonnant donc, qu’il ne s’agisse à vos yeux que de malhonnêteté intellectuelle, le contraire eu été impossible tant il est vrai qu’en la circonstance l’intégralité de la citation change totalement le sens de votre phrase. A ce stade, simple mauvaise foi ou pathologie avérée, c’est à vous d’y répondre, mais il serait bon que vous relisiez vos vieux cours de temps à autre.
paranoiaque? vous aussi vous êtes un spécialiste? ici de santé mentale?
il est toujours bon de commencer par une autoanalyse, juste un conseil
ceci écrit
« Un préambule est un texte servant d’avant-propos explicatif, d’entrée en matière. Un préambule est aussi ce qui précède, prépare ou annonce quelque chose »
donc il faut que le texte soit écrit comme le préambule par une même personne, avec une cohérence entre les deux
donc où est le texte? et par conséquent, où est le préambule du texte qui n’existe pas?
replongez vous dans vos cours, dites vous !!!
Ce qui importe ce n’est pas écrire des mots pompeux à la suite, mais simplement la cohérence et l’honnêteté.
Merci pour cette réponse si explicite !
Comme dit précédemment YLM, la nature des questions importe moins que l’analyse des réponses. Mais ainsi que démontré plus haut, débattre avec ces paranoïaques crypto-identitaires reste chose impossible, tant ces gens sont aveuglés de fanatisme d’intolérance et de mépris, même avec leurs semblables. Incapables qu’ils sont de la moindre autocritique, ils iront jusqu’à tordre ou amputer les chiffres jusqu’aux définitions du Larousse, pour ne citer que ce qui les arrangent, pour ne voir que ce qu’ils veulent bien voir. Mais bien évidemment seront toujours les premiers à donnez des leçons de cohérence et d’honnêteté intellectuelles.