Après la disparition de son président fondateur Roger de Jaham, l’association Tous Créoles ! a élu son nouveau conseil d’administration.
Marie-Line MORMIN et Erick DEDE sont élus co-présidents de Tous Créoles !
Le Conseil d’administration qui s’est tenu ce mercredi 5 juillet au siège de Tous Créoles, a élu le bureau de l’association conformément à l’article 9 des statuts. C’est à l’unanimité des voix qu’ont été élus aux postes suivants :
Co-présidents : Marie-Line MORMIN et Erick DEDE
Vice-présidents :
- Gérard DORWLING-CARTER
- Ralph SINIAMIN
- Edouard ANCET
- Livie PIERRE-CHARLES
- Emmanuel de REYNAL
- Nicole DESBOIS
- Dominique de LAGUIGNERAYE, section Paris
- Béatrice COMPERE, section Paris
Trésorier :
- Béatrice DELBE
- Trésoriers adjoints : Mickael de JAHAM et Muguette COLONNETTE
Secrétaire :
- Muguette COLONNETTE
- Secrétaire adjoint : Cécile ROYER HAYOT
Contacts presse :
- Marie-Line MORMIN : 0622 48 83 74
- Erick DEDE : 0696 23 47 77
2 co-présidents pour remplacer un président ????!!!!!!!!!
c’est honteux pour vous.
Co présidents … tu parles d’une rigolade inovante ! Dorwling carter, un vrai vice « de forme président » je suis content, je vais pouvoir re controler si tout est bon dans le manjé kochon. Je compte sur vouspour de sérieuses franches rigolades métissées
Pour votre info Colette, il y a toujours eu deux Co-Présidents à la tête de Tous Créoles. Avant son décès, Roger de JAHAM était Co-Président aux côtés de Marie-Line MORMIN en charge de la section de Paris.
je sais que mon « ennami » justina va vouloir me tancer sur cette prise de position qu’il va certainement diaboliser, puisqu’il abhorre cette association et juge tous ceux qui pensent qu ‘au delà de dénomination Tous créoles ambiguë , il y a une réflexion posée par feu Roger de Jaham sur notre appartenance à une entité martiniquaise divisée et déchirée par notre histoire commune. Cela sans pour autant partager totalement la conception de cette association qui tente de susciter un débat sur la question des points d’achoppements qui bloquent même l’idée d ‘ébauche de discussion nécessaire à propos de l’esclavage et ses conséquences dans notre société.
Comment ne pas penser qu’il faille débattre à propos des traumatismes qui ont générés une société de communautés antagonistes vivant à part chacun de leurs côtés et refuser de vouloir crever un abcès virulent qui nuit à la cohésion sociale et surtout à l’équilibre psychosocial d’une population qui à ce jour encore subit malgré elle les conséquences palpables de notre histoire non dissipée .
Tous les peuples de la terre se sont construits par l’acceptation des différentes communautés mêmes antagoniques qui composent sa population en veillant à dissiper les haines refoulées et les antagonismes ataviques qui de manière sous-jacente attisent l’inimitié qui souvent dans des conditions particulières font ressurgir les haines refoulées que l’on croit illusoires ou inexistantes.
l’Afrique du sud en est l’exemple le plus patent de la réconciliation qui au-delà des antagonismes les plus féroces a réussi le tour de force de créer les moyens résilients à un coopération entre ses différentes communautés divisées par leur histoire peu glorieuse.
Pourquoi ne pourrait-il pas être pareil pour nous martiniquais qui inconsciemment vivons encore dans nos attitudes, nos mœurs et notre mentalité les effets des traumatiques d’une déshumanisation qui n’ a pu que dénaturer sinon pervertir notre système psychosociologique .
Aucune sorte de résilience n’a expurgé de notre inconscient collectif les troubles psychosociaux inhérents à cette période dans laquelle inexorablement n’a pu se construire que des bases déformées d’équilibre et de conscience d’une force de cohésion inhérente à le notion de peuple fier, fort et homogène. Comment peut-on croire alors que l’oubli ou le déni de cet épisode sombre de notre construction psychosociale peut avoir engendré une personnalité sociale stable et équilibrée ?
Comment ne pas croire qu’aujourd’hui encore que des conséquences déstabilisantes n’affectent pas notre système organisationnel social ?
Ce sont ces questions qu’au-delà de l’appellation contestée de cette association Tous créoles a malgré elle posé et qu’il faille approfondir pour s’approprier de notre histoire afin de ne plu subir les conséquences de générations en générations.
Au-delà de tous arguments qui aurait pour but de rejeter l’idée qui est nécessaire de débattre de la relation afro-descendants-békés que justifieraient les adeptes de l’oubli ou du déni , la lecture de cette thèse de cet éminent chercheur devrait faire réfléchir à l’importance du devoir de mémoire qui ne se limite pas à faire grand bruit lors de la fête de l’abolition du 22 mais pour ce qui nous concerne, mais d’affronter, de connaitre et d’enseigner notre histoire afin que nous en dissipions les effets ataviques encore agissants dans notre inconscient collectif jusqu’à ce jour .
» La mémoire est la mère de la culture et de la
civilisation: les individus et les sociétés se
construisent par la transmission des acquis
et des savoirs. Aussi, le verrouillage de la
mémoire joue un rôle de premier plan dans
toute tentative de déshumanisation, notamment
dans la production de l’esclave
Le passé prend une part active dans le présent,
même si nous n’en sommes pas toujours
conscients. Des événements historiques, même lointains,
peuvent être encore d’actualité par leurs conséquences
qui perdurent. Cependant, la mémoire est
multiple, tout comme l’usage que l’on en fait et ses
modes de convocation. Les interprétations du passé,
plurielles, parfois même contradictoires, et investies de
prises de position, génèrent des grilles d’analyse tout
aussi multiples et contradictoires. Comment alors restaurer
des relations antagoniques, rétablir des liens brisés
ou reconstituer les tissus sociaux abîmés que nous
héritons du passé? Quelles sont les possibilités de réconciliation
pour les sociétés qui gardent la mémoire
d’affrontements violents? Le devoir, le travail, la nécessité
de mémoire et de vérité s’imposent comme un passage
obligé pour tenter d’en obtenir les moyens, à commencer
par la capacité d’analyser et de proposer
d’autres solutions aux mêmes conflits (Julia Kristeva).
Mais comment réparer la vie quand le tort fait est irréparable?
Il y a en effet des dommages qui sont irréparables.
La question est importante, autant pour ceux
qui ont été (ou sont encore) lésés et qui vivent le présent
comme étant douloureux et injuste, que pour
ceux qui en ont profité.
On a trop souvent voulu calquer sur la sphère publique
des mécanismes individuels, en soutenant que
la mémoire serait d’abord une faculté qui oublie, pour
prôner un usage non éthique de l’oubli. L’amnésie collective,
échappatoire aussi facile que naturelle, peut finir
par confondre dans le même flou victimes et bourreaux,
empêchant de tirer des leçons de l’histoire, exposant
au révisionnisme et surtout à la résurgence des
mêmes tragédies.
Il est vrai qu’une société ne peut pas être en colère
contre une partie d’elle-même indéfiniment (Paul Ricoeur).
Cependant, refuser de reconnaître aujourd’hui
les torts causés hier, c’est s’ôter toute possibilité de se
défaire de la charge du passé et en faire véritablement
un boulet auquel on reste enchaîné; c’est s’enlever le
pouvoir de tourner la page avec dignité et, surtout, bloquer
les possibilités de vivre ensemble aujourd’hui en
adoptant une posture pouvant perpétuer ce passé.
C’est desservir le présent et hypothéquer le futur. »
Jean-Claude Icart est rattaché
à l’Observatoire international sur le racisme
et les discriminations.
Même si,on peut estimer que cette association pourrait avoir une place dans notre société martiniquaise.Comment lui accorder du crédit quand, malgré tout ce qui se dit, qui se voit et qui est sous entendu, les nouveaux responsables, plutôt que d’apporter les améliorations qui s’imposent comme par exemple , une plus grande ouverture de cette association pour attirer plus de membres ou de sympathisants désireux d’apporter des solutions de fraternité, de sincérité et d’apaisement entre tous les Martiniquais.Faire émerger des débats sur le problème de l’esclavage et tenter de faire disparaître, une discrimination encore existante ici et pour que chacun ait sa chance pour un réel vivre ensemble? Au lieu de cela, on désigne, deux co-présidents. Est-ce pour affirmer et confirmer, un vieux adage : 1 blanc= 2 noirs?
Tout ceci est sans doute fait avec la plus noble intention et sans les arrières pensées qui m’habitent mais, je serais curieux de connaître le message qui nous est envoyé , en procédant de la sorte? Pourtant, l’existence de cette association me semblait être un premier pas
vers notre multiculturalisme réelle et accepté? La mort du » brigot », ferait-il du bien au soldat?
A l’heure où
-le travail intense des services des Archives Départementales de Martinique (devenues ACTM)
-la mise en ligne depuis plusieurs années du site spécial public internet initié par le Conseil Général (Banque Numérique des Patrimoines de Martinique BNPM) dont la montée en puissance est exceptionnelle
-le travail passionné de plusieurs associations d’historiens et de généalogistes
offrent à toute la population des opportunités extraordinaires d’approfondir notre histoire, celles du pays et celles de nos familles, cette affaire des archives du lycée Schoelcher est une GIFFLE COLLECTIVE insupportable !
Il doit bien y avoir dans les lois des moyens de sanctionner les carences injustifiables qui ont permis que s’instaure un tel « cancan », et de corriger les dérives constatées.
Aux responsables, quels qu’ils soient, d’agir: personne ne peut le faire à leur place,
et c’est eux qui auront des comptes à rendre !
Etait-ce la bonne méthode ?
2 co-présidents sans un « visagepal » local ? En existe -t-il un seul qui ait suffisamment de charisme pour faire le job ?
jv