Publi-Information – Contact Entreprises | Pour son tout dernier déjeuner-débat de l’année, Contact-Entreprises a eu le plaisir de recevoir Catherine Conconne afin d’échanger avec elle sur la problématique de l’attractivité de la Martinique.
C’est avec beaucoup de conviction que la sénatrice a insisté sur les atouts formidables de la Martinique, en regrettant que nous ne sachions pas toujours les apprécier à leur juste valeur. Etre conscients de nos potentialités, être fiers de ce que nous sommes et cultiver un état d’esprit positif, voilà le premier chemin à emprunter…
Les échanges ont été particulièrement riches et n’ont évacué aucun sujet, et en particulier les trois grands critères d’attractivité d’un territoire :
- La qualité des infrastructures : Catherine Conconne a rappelé les progrès considérables que la Martinique a accompli durant les dernières décennies.
- La qualité des ressources humaines accessibles : là encore d’immenses progrès ont été accomplis, mais il reste encore des projets à concrétiser notamment en matière de formation de haut niveau.
- La qualité des services publics : c’est sans doute à ce niveau qu’il faut agir en priorité, et en particulier sur les services qui concernent les entreprises.
Découvrez la vidéo de la rencontre avec la sénatrice de la Martinique
il y a en martinique, des gens qui peuvent se permettre , de manière quasi permanente d’avoir une vision positive de la vie … et puis, il y a ceux qui n’ont absolument aucun moyen de se le permettre … je ne sais pas à vrai dire où se trouve en permanence, la majorité, » j’ai ma petite idée » mais peut être que le vote amj et l’abstentions peuvent être traduisibles … pour moi c’est :
- « sa mèl ka di anlè bout’ branch … sé pa sa i ka di anba zatrap’ «
Une fois de plus, la notion d’attractivité est discutée en Martinique sans aucune définition préalable, comme on discuterait de la beauté d’un paysage, ou de la qualité intrinsèque d’un produit en croyant qu’elle suffira à faire sa notoriété et son positionnement. Pendant ce temps, tous les pays sérieux à commencer par nos voisins de la Caraïbe, en font de véritables politiques publiques, dans le cadre conceptuel qui a cours sur la planète entière sauf visiblement chez nous où on veut palabrer sans savoir de quoi on parle.
Partout, l’attractivité d’un territoire se définit par la capacité à attirer des agents économiques, choisis parmi la douzaine ou la quinzaine de catégories d’agents identifiés par l’abondante littérature sur le sujet qu’il faudra bien un jour se donner la peine de lire. Nulle part on ne parle d’attractivité sans savoir qui on veut attirer et pour quoi faire.
Partout, les pays ou régions définissent des secteurs dans lesquels ils veulent attirer des agents économiques, et nulle part il ne s’agit d’attirer tout et n’importe quoi par une attractivité dans l’absolu, d’autant qu’il n’est pas toujours inoffensif de s’ouvrir à des agents économiques venus l’extérieur.
Partout, les territoires identifient et parfois renforcent les atouts qu’ils peuvent mettre en valeur dans le discours tenu aux cibles, en ne retenant évidemment que ce qui est à la fois établi et pertinent. Des réflexions sont menées sur les déterminants de l’attractivité des pays, qui ne se bornent jamais à l’autosatisfaction nombriliste et stérile de la Martinique sur la qualité à ce jour non démontrée et d’une pertinence douteuse des infrastructures, de la ressource humaine et des services publics.
Partout, une politique d’attractivité repose sur une communication construite à l’extérieur, ce dont personne ne parle ici.
Pour ce qui est d’attirer des investisseurs internationaux, toutes les Régions françaises sont connectées par convention au réseau mondial et à l’aspirateur à investissements mis en place par l’Etat … sauf la Martinique. Le CR de 2010 à 2015 a certes essayé d’enfumer la Martinique avec un projet délirant d’agence Invest Martinique, complètement déconnecté du réel mais assurément budgétivore et riche en promesses de postes, et depuis … plus rien.
Partout, la politique d’attractivité comprend un dispositif d’accueil et d’accompagnement des agents économiques intéressés, même la Guadeloupe en a eu un, ici pas un mot.
Nous sommes toujours dans le discours psycho-politico-littéraire martiniquais sur l’attractivité, déjà étonnant venant de chefs d’entreprises affutés comme ceux de Contact, mais inexcusable de la part d’une parlementaire qui a accès à toutes les sources d’information possible, et dont on connait par ailleurs le grand sérieux dont elle a toujours fait preuve dans tous les dossiers qui lui ont été confiés.
En fait le levier de l’attractivité pourrait contribuer, dans le cadre d’une politique locale bien pensée, à créer de l’activité et des emplois, mais en fait tout le monde s’en fout, c’est juste un prétexte, un mot-valise, pour fourguer des revendications ou pour parler de soi et de ses projets.
steph ! je comprends que tu as des tonnes de fiel à déverser et que c’est ta science infuse qui fera … science . mais, le mim a choisi l’allemagne pour faire savoir au monde que nous savons parler un anglais banane « sans chlordécone » , j’avais bien observé, tel observateur, que tu avais applaudi d’une seule main …
vous avez une expertise dans l’association de mots, dans le verbiage, sans contestation, qui fait de vous un sacré donneur de leçons.
Mais je doute que vous soyez un chef d’entreprise car vous ne parlez jamais de ce que vous avez mis en place pour réussir.
Vous vous contentez de critiquer les chefs d’entreprise dont vous feriez partie pourtant, vous critiquez les martiniquais dans leur ensemble, venez nous rejoindre, faites nous part de votre génie, faites en profiter la Martinique et les martiniquais.
Il est facile de se la jouer dans le monde virtuel « bienvenu chez les Simm’s »
Toutes les idées sont appréciées, faites nous part des votres puisque nous serions à côté de plaque.
« Mais je doute que vous soyez un chef d’entreprise car vous ne parlez jamais de ce que vous avez mis en place pour réussir. »
De mieux en mieux ! Pour discuter de politiques publiques sur un site de politiques publiques il faut donc avoir réussi en tant que chef d’entreprises, et le faire savoir ? Pour votre gouverne, il n’y a aucun pays au monde où l’on croit que ce sont les « chefs d’entreprises » tous seuls qui savent ce qu’il faut faire, sauf depuis quelques années en Martinique. S’il est évidemment écouté avec attention, le lobbying patronal n’a nulle part l’exclusivité de l’initiative et de la proposition, et moins encore de l’action relevant de la puissance publique.
Certes, chez nous l’impéritie de la classe politique, l’absence dans le débat public de toute pensée économique, le silence de l’université, l’inculture de la technocratie locale et la déconnexion absolue des dynamiques nationales au nom des « handicaps structurels » et autres balivernes dument compensées ont créé un vide dans lequel s’est engouffrée la parole des chefs d’entreprises. Mais de là à ce que ces derniers revendiquent des compétences politiques alors que l’intérêt général n’est pas leur métier, c’est dans un délire localo-local de toute-puissance de l’entreprise que nous sommes en train de sombrer, avec l’assentiment d’élus locaux démissionnaires qui faute de mieux se bornent à croire que l’économie n’est l’affaire que des entreprises.
Par ailleurs, en vertu de quoi faut-il annoncer ses titres et qualité pour discuter d’un sujet sur un site ?
Pour autant qu’elle existe, la compétence martiniquaise, présente sur place et ailleurs, en matière d’attractivité a toujours été à la disposition de qui voulait l’entendre, il lui arrive même de faire des missions de conseil auprès de gouvernements étrangers, mais clairement nos chefs d’entreprises locaux qui savent déjà tout, ne s’écoutent qu’entre eux et réinventent le sens des mots n’en ont rien à faire. Il n’est d’ailleurs pas nécessaire qu’une compétence soit détenue par des Martiniquais pour être utilement mobilisable par la Martinique.