Les autorités n’ont pas réagi au blocage opéré par la CSTM ce mardi 31 mars 2015 de plusieurs zones d’activités. Les appels lancés au Préfet pour que la force publique intervienne sont pour l’heure restés lettre morte. C’est dans cette ambiance que les présidents de la CCIM, du Medef, mais également Yan Monplaisir, candidat à la CTM ou Johan Gaudoux conseiller municipal du Lamentin ont réagi à la situation.
Pour la CCIM, « Le blocage forcé des zones asphyxie notre économie déjà fragile », « La Chambre de Commerce et d’Industrie déplore le blocage des principaux poumons économiques de l’île et adresse son soutien aux commerçants et salariés de ces zones. Ses élus appellent au dialogue pour éviter l’enlisement. Une fois de plus, les zones de Californie, des Mangles et de la Lézarde sont paralysées par l’installation de barrages qui empêchent leur accès. Ces zones d’activités rassemblent 1500 entreprises et de nombreux salariés qui souffrent déjà d’un climat économique tendu. La CCI Martinique proteste vigoureusement contre la pression exercée sur les salariés et les acteurs économiques. La libre circulation des biens et des personnes est de nouveau entravée pour des revendications isolées. Cette action disproportionnée ne bénéficie pas du soutien de la population mais l’oppresse une fois de plus. Le Président et les membres de la CCI Martinique invitent les grévistes à privilégier la voie du dialogue et à respecter les intérêts de tous les acteurs économiques sans lesquels aucune richesse ne peut être produite et donc partagée. »
Le MEDEF Martinique s’interroge de son côté par la voix de son président Philippe Jock « sur le choix du blocage des zones d’activités par la CSTM à un moment où des réflexions sont menées pour développer l’économie de la Martinique et réduire le nombre de demandeurs d’emploi. Ce blocage surprise est un coup supplémentaire porté au moral des chefs d’entreprises et de tous ceux qui œuvrent au développement économique et social de la Martinique. Le MEDEF Martinique condamne vigoureusement ce blocage de l’économie par un petit nombre d’individus et appelle donc au retour à la libre circulation dans les zones d’activité. »
Le conseiller municipal du Lamentin Johan Gaudoux nous a également fait parvenir sa réaction : « (…) Le droit de grève est un droit constitutionnel, reconnu à tout salarié dans l’entreprise, que nous ne contestons pas. Le syndicalisme est un mouvement louable quand il ne sombre pas dans les pratiques abusives. En effet, il ne faut pas confondre « syndicalisme » et «terrorisme économique». L’heure est venue de communiquer sur le vrai bilan de chaque grève ! L’heure est venue pour « les travailleurs » de répondre avec objectivité à cette question : Les grèves à répétition(en mode CSTM) servent-elles vraiment aux travailleurs concernés ? Nous demandons à Bertrand CAMBUSY, de créer et gérer des entreprises au lieu d’en faire fermer… Qui sait, grâce à sa capacité de gestion, il pourrait embaucher toutes ces personnes qui n’ont pas de chance dans certaines entreprises… Le CDM appelle la CSTM à prendre davantage en considération la situation économique de notre territoire, et à ne pas confondre « syndicalisme » et « terrorisme économique».
Enfin Yan Monplaisir, chef d’entreprises et candidat à la future collectivité unique lance un appel « Ba Péyi a an chance ». « Mon engagement et mon sens des responsabilités me commandent de lancer un appel à la sagesse et au respect de l’intérêt général. Les Martiniquais, en souffrance, ne peuvent comprendre et cautionner la prise en otage dont ils se sentent victimes, de la part des dirigeants de la CSTM. Les méthodes utilisées sont disproportionnées à un moment où le Pays est frappé par une crise économique, sans précédent. Des entreprises risquent encore de fermer en silence et dans l’isolement, faisant ainsi grossir la cohorte des chômeurs. Tous ceux qui, dans ce pays, veulent œuvrer pour son développement doivent s’exprimer et signifier leur réprobation, en exigeant que soit privilégiée la voie du dialogue. Ba Péyi a an chance. »
Sur un point purement pratique et juridique le code de la route est clair :
« Article L412-1, Modifié par Loi n°2003-495 du 12 juin 2003 – art. 11 (V) JORF 13 juin 2003
Le fait, en vue d’entraver ou de gêner la circulation, de placer ou de tenter de placer, sur une voie ouverte à la circulation publique, un objet faisant obstacle au passage des véhicules ou d’employer, ou de tenter d’employer un moyen quelconque pour y mettre obstacle, est puni de deux ans d’emprisonnement et de 4 500 euros d’amende.
Toute personne coupable de l’une des infractions prévues au présent article encourt également la peine complémentaire de suspension, pour une durée de trois ans au plus, du permis de conduire, cette suspension pouvant être limitée à la conduite en dehors de l’activité professionnelle.
Lorsqu’un délit prévu au présent article est commis à l’aide d’un véhicule, l’immobilisation et la mise en fourrière peuvent être prescrites dans les conditions prévues aux articles L. 325-1 à L. 325-3.
Les délits prévus au présent article donnent lieu de plein droit à la réduction de la moitié du nombre maximal de points du permis de conduire. »
Que l’on m’explique dès lors : comment peut on laisser ces axes bloqués alors que les forces de l’ordre pourraient simplement faire respecter la loi ? je ne suis pas solidaire de ces mouvements de blocage débilisants et totalement inutiles..
entièrement d’accord .Je n’avais jamais entendu parler de ce Mr CAMBUSSY, mais il est inadmissible de laisser faire ce genre de blocage par une poignée de personnes qui ne sont pas respectueuses de leurs concitoyens .
Ces barrages auraient dû être enlevés et les personnes concernées conduites au poste de police tout simplement!! Les autorités ne sont pas à la hauteur .de quoi ont- elles peur ???? il faut réagir immédiatement dans ce genre d’action de prise d’otage .
Les motifs invoqués sont dérisoires : si les agents ont été licenciés , c’est certainement pour une bonne raison : absences à répétition, non respect du contrat de travail …… pour quelles vrais raisons y a t’il mobilisation des copains et copines pour ces agents ? . pour contester une mesure de licenciement , il y a les prud’hommes. avez-vous vu les lettres de licenciement ?????
L!histoire se répète !
Le réflexe de classe prend le dessus !
Certains patrons et responsables politiques de droite en appellent à une répétition de février 1974 !…
C’est à dire l’envoi de forces de répression par le représentant de l’état français.
Ils oublient de dire qu’à l’origine des différents conflits, il y a des licenciements motivés par la simple adhésion syndicale à la CSTM !
Aucun démocrate sincère ne peut accepter cela.
La phrase attribuée à Maximilien de ROBESPIERRE reste encore d’actualité :
« Périssent les colonies plutôt qu’un principe » !
Tellement simple d’affirmer que la seule raison d’un licenicment soit l’appartenance syndicale.
Je suis un démocrate sincère qui défend la liberté syndicale, pas celle de faire n’importe quoi en son nom.
Approuvez-vous le blocage hors la loi des zones sous couvert d’actions syndicales vous qui avez été aux responsabilités politiques et qui y aspirez de nouveau ?
Mais j’oubliais : c’est vrai que pour vous, que la majorité des salariés, non grévistes, veuillent se syndiquer ailleurs que la CSTM, en fait des jaunes. C’est aussi la poisition je suppose d’un démocrate sincère ?
La sincérité serait-elle à géométrie variable ?
Ah, j’oubliais aussi : écrire un tel post, c’est réclamer un nouveau Février 74…
Les petites citations servent souvent de faibles convictions mais cachent mal les petites ambitions et les grandes manipulations.
moi je suis… ni l’or nid d’argent bling bling, dépité fwansé et, je demande au camp buzz y de durcir le mouvement de brûler si possible toutes ces zones qui empèchent au peuple d’être oisif et, ainsi, captif à notre projet de distribution de somme importante si nous retournons aux affaires !!!
Le Préfet ne faisant pas exécuté les décisions de justice dans « une coalition Etat-Cambusy » pour paraphraser ce dernier, Cambusy se croit autorisé à toutes actions les plus illégales possibles, y compris en dénonçant demain « la judiciarisation abusive des conflits sociaux »…
Il n’attend qu’une chose « que les forces de répression coloniale » viennent les faire appliquer afin de jouer sur le réflexe de solidarité qui enflammerait la Martinique.
Mesdames et Messieurs les secrétaires généraux des autres syndicats, que pensez-vous en « parlant vrai » de ces stratégies « syndicales » qui ne font que renforcer le patronat le plus rétrograde dans ses convictions en généralisant « A quoi sert de dialoguer avec de tels individus » ?
Tiens donc DMS ! La phrase de Robespierre dans la bouche d’un représentant de l’extrême droite identitaire locale qui n’hésite pas à l’occasion à s’allier avec la droite locale. Je vois que la manipulation qui consiste à récupérer des revendications syndicales pour servir des intérêts politiques est toujours de mise. Oui l’histoire se répète, le cynisme n’a pas de limite dans ce parti.
Pas plus tard que la veille de ce commentaire, on pouvait lire cela sur le site du front de gauche :
http://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=1&ved=0CCEQFjAA&url=http%3A%2F%2Fwww.gauchemip.org%2Fspip.php%3Farticle1642&ei=EmQbVYy2Dc3laq6ZgpgN&usg=AFQjCNEdFRQE2Uq7HVJRdyma7DlJLjZ_3g&bvm=bv.89744112,d.d24
Avec le conflit à la fourrière départementale, Bertrand Cambusy s’est lancé à la poursuite de son précédent record : trois mois de blocage chez le transporteur Boniface. Va-t-il établir un nouveau record ? Les paris sont lancés.
Vive Canbusy, je suis a fond derrière lui. Les fonctionnaires et les gens qui se croient à l’abri dans leurs grande entreprise nationales, votre jour viendra.